La rédaction de Débats Sports vous a désormais habitué à ses débats et confrontations internes. Les cas de Romain Grosjean et de la Roja ont divisé la rédaction. Mais tout ceci n’était que pacotille, des divergences d’analyses, des contradictions d’interprétation au prisme de la froideur de la raison. Rien de rationnel ou si peu dans ce qui oppose Jag et Gajs sur le match NBA de cette nuit entre les Sixers et les Celtics. Nous sommes ici dans le champ de la passion, l’un supporte la franchise de Philadelphie quand l’autre apporte son soutien aux résidents du TD Garden. Ils vous livrent ici une preview de la rencontre, à deux mains.
Après deux matchs de pré-saisons à l’extérieur, à Orlando et à Atlantic City face aux Brooklyn Nets, les Sixers reviennent dans leur Wells Fargo Center pour la première fois depuis 145 jours et un sixième match, remporté 82-75, de la série face aux…Boston Celtics.
Avec un effectif chamboulé, les matchs de pré-saisons des Sixers sont scrutés à la loupe. Suite aux départs d’André Iguodala et de Lou Williams, les commandes du jeu des Sixers sont clairement confiées à Jrue Holiday. Doug Collins veut faire de l’ancien pensionnaire des Bruins, le joueur qui doit porter la gonfle et orienter le jeu des Sixers. Doté d’un solide shoot, le meneur de 22 ans se verra aussi confier davantage de responsabilités au scoring.
Après la confrontation face à un des backcourts les plus séduisants de la ligue, celui des Nets, la venue de celui que Débats Sports considère comme le meilleur meneur de la ligue, Rajon Rondo sera un nouveau test pour les responsabilités nouvelles de Jrue Holiday.
Avec six matchs en dix jours, Doug Collins souhaite laisser ses vétérans au repos. Dès lors, Jason Richardson et Dorell Wright pourraient bien rester assis sur le banc aux côtés d’Andrew Bynum dont le retour à la compétition n’est prévu que pour la fin du mois.
Le 5 majeur des Sixers désormais connu, Jrue Holiday – Jason Richardson – Evan Turner – Spencer Hawes – Andrew Bynum, les matchs de présaisons des Sixers sont mis à contribution pour peaufiner les rotations. Après une intersaison qui a vu les Sixers réaliser de nombreuses opérations, l’effectif présente une profondeur nouvelle et offre à Doug Collins une palette de combinaisons possibles notamment à l’intérieur où les minutes que laissera Bynum seront âprement disputées entre Spencer Hawes, Lavoy Allen, Thaddeus Young, Kwame Brown et celui dont on attendu beaucoup Arnett Moultrie.
Privé de sa recrue phare, Doug Collins devrait chercher à évaluer la complémentarité de sa second unit face à celle des Celtics. Ainsi, Royal Ivey pourrait bien, à l’instar de la rencontre face aux Nets, débuter la rencontre aux côtés de Jrue Holiday à l’arrière, laissant sur le parquet une seconde unit qui a fière allure autour du rookie Maalick Wayns, Nick Young, Thaddeus Young et Lavoy Allen. Ce dernier sera un des joueurs à surveiller cette nuit. Relativement discret au cours de la saison régulière, Lavoy Allen a démontré l’étendue de ses potentialités lors de la série face à Boston où sa défense sur Kevin Garnett avait été particulièrement efficace.
Pour un suivi actualisé de la franchise des Philadelphia Sixers, nous vous renvoyons vers notre site dédié aux Sixers.
Du côté des Celtics, cette nouvelle saison semble être une des dernières pour glaner une nouvelle bague, à l’instar des Mavericks de Nowitzki, des Spurs de Duncan ou dans une moindre mesure, des Lakers de Kobe. Une dernière chance d’empêcher l’hégémonie Heat / Thunder.
Cette rencontre sera une nouvelle fois l’occasion pour Doc Rivers de donner du temps de jeu à ses recrues et de tester son « petit cinq » qu’il affectionne tant. Dans la continuité des playoffs de la saison dernière, le coach de Boston opte pour un cinq majeur sans véritable pivot de métier. Adieu donc les Shaquille O’Neal, Jermaine O’Neal ou Greg Stiesma qui avaient tenté de s’imposer dans la raquette des C’s. L’ancien ailier fort Kevin Garnett a pris place dans la couleur et ne semble pas prêt à en sortir. D’une part car il a apporté pleine satisfaction à ce poste, et d’autre part car Jeff Green, qui sort d’une saison passée à l’infirmerie, revient plus fort que jamais.
Inclus dans le trade qui a envoyé Perkins chez le Thunder, Jeff Green fût la principale monnaie d’échange. Malheureusement pour Boston, une maladie cardiaque a été décelée et son opération l’a privée des terrains durant un an. Mais à l’image de ce dunk à la James Worthy, l’ancien pensionnaire de Georgetown, démontre qu’il n’a pas galvaudé son surnom de Green Monster :
Au contraire de la saison dernière, tous les voyants sont au « vert » pour Boston :
- Les pensionnaires du poste 2 sont suffisamment nombreux pour pallier les blessures : Courtney Lee, Avery Bradley, Jason Terry et le rookie Dionte Christmas.
- Le cinq majeur est un cinq de titulaire, à l’inverse de la saison dernière, où souvent le poste 4 était faible, sans remettre en cause le talent de Brandon Bass
- La raquette est pleine de talent, en grande partie grâce aux arrivées des rookies Jared Sullinger et Fab Melo.
Sullinger semble être un des plus gros steals de la dernière draft. Sélectionné à la 21ème position, l’ancien ailier-fort de The Ohio State a déjà démontré son talent et en même temps donner tort à ses détracteurs qui avançaient des problèmes de dos, raison pour laquelle il est descendu aussi bas dans la draft. Face aux Knicks, il a terminé meilleur marqueur, une performance à relativiser compte tenu du faible temps de jeu de KG (16 minutes) et du manque d’adresse de Paul Pierce (3/11).
Ce second match sur le sol américain (le 4ème de la présaison) risque d’être dans la même veine que les précédents avec des rotations nombreuses. Le manque de taille du côté des Sixers sera une nouvelle fois l’occasion de jouer sans véritable pivot, ce qui risque de laisser Darko Milicic une bonne partie du match sur le banc.
On attend avec impatience ce match entre ce qui semblent être les deux principaux outsiders à la couronne de la conférence est, devant les Nets, Knicks et Pacers, et derrière Miami.