Les Cavaliers s’en sortent de justesse face aux Celtics (122-121)

debats sports image par defaut
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Pour seulement leur deuxième match de la semaine, les Cavaliers se rendaient à Boston pour affronter les Celtics. Les hommes de Brad Stevens restaient sur une défaite au goût amère contre le Thunder, après avoir mené pendant la majorité de la rencontre, et voulaient se rattraper face à la « montagne » Cleveland. Une équipe reposée contre une troupe revancharde, ça promettait un bon match.



Dès le début de la rencontre, les Celtics ont imposé un rythme rapide, inscrivant tir après tir en contre attaque comme sur jeu posé. Leur domination surprenante au rebond les a aidé à donner le ton très tôt, tandis que les Cavaliers semblaient encore manquer de rythme. Après 15 minutes de jeu combinées, Anderson Varejao et Tristan Thompson n’avaient pas capté le moindre rebond.

La réponse au jeu rapide par un jeu étonnamment plus rapide n’a pas fait effet en début de match. Les tirs extérieurs, peu efficaces, n’ont certainement pas aidé la cause des Cavaliers. Malgré cela, ils sont restés proches au score, non pas grâce à Mike Miller et sa défense désastreuse, mais à un jeu plus organisé au cours du second quart temps. LeBron James s’est notamment illustré en ratant deux layups tout faits, mais également en portant son équipe offensivement. Ce quart temps était également l’occasion de réécrire l’histoire pour deux joueurs en particulier.

A la mi-temps, le score affichait 59 partout. Peu étonnant, puisque les deux équipes ont suivi le même rythme au cours de cette saison. Un jeu offensif au-dessus de la moyenne, mais une défense largement exploitable. LeBron compilait également 22 points et guidait l’attaque des Cavaliers. L’effort de Irving s’est également fait remarquer, de manière plus discrète avec quatre points, quatre passes décisives, deux interceptions et surtout aucune perte de balle.

Les deux équipes débuteront le troisième quart temps sur le même rythme, et toujours aussi peu concernées par la défense. Varejao a réalisé de bons passages offensifs, mais n’a pas été capable de répéter ses efforts en défense. Les Celtics finiront le quart temps avec une réussite au tir de 55%, grâce à une bonne performance mélangée à la nonchalance de leurs adversaires, en l’occurrence, nous. 101 points en trois quart temps, c’est inacceptable.

Sous l’influence de Kyrie Irving, les Cavaliers entamaient donc le quatrième quart temps en tentant de revenir dans le match. Bien aidés par 12 points consécutifs de leur numéro 2, ils vont également bénéficier de l’aide de James, auteur de 41 points pour prendre l’avantage dans les dernière minutes. Les deux équipes s’échangeront des lancers pour clore le match. Rondo a eu l’opportunité de donner la victoire aux siens, mais n’a pas pu déclencher son tir à temps.

Observations :

– Les changements sur pick and roll ont mené à des rotations assez lentes des intérieurs. Cela a permis aux Celtics de trouver leur rythme facilement, puisque leurs tirs étaient non contestés. La vitesse de déplacement de Varejao a clairement décliné, et celle de Love n’est pas très bonne de base. Thompson s’est également fait discret. Les intérieurs adverses ont attiré ces trois joueurs vers l’extérieur, les sortant de leur zone de confort. A partir de ce moment, ils se battaient sur un territoire adverse.

– Rondo a parfaitement géré son équipe pendant ses 30 minutes sur le terrain. Il finit avec 16 passes décisives, mais l’équipe entière a parfaitement récité sa partition. A certains moments, leur réussite en devenait presque arrogante. Au final, les Cavaliers se sont décidés à contester chaque tir et à prendre les rebonds. Il semblerait que cela ait fonctionné. Ou peut-être que les Celtics ont manqué de ressources pour achever leurs adversaires.

– Le manque de variété offensive peut inquiéter. C’est encore le début de la saison, les joueurs cherchent encore à se positionner, mais jusqu’à présent, les schémas offensifs de David Blatt semblent plutôt basiques. Peut-être cherche-t-il à commencer simple, pour ne pas déboussoler les joueurs. Cela dit, la répétition du jeu en pick and roll ne conduira pas l’attaque des Cavaliers pendant 48 minutes. Des simples écrans sur la ligne de fond, non plus. Il faudra des variantes et du mouvement sans ballon, et on peut s’y attendre à l’avenir.

– En parlant de Coach Blatt, sa gestion des minutes n’a pas été parfaite jusqu’à présent. C’est excusable, puisqu’il arrive tout juste dans la ligue, il a besoin d’une assurance, d’une valeur sûre. Sur ses sept premiers matchs de la saison, LeBron James a joué 43, 41, 35, 42, 40, 40 et 40 minutes. On espère voir ce nombre baisser considérablement aux alentours de janvier.

– Kyrie Irving a été excellent. En attaque comme en défense. Il a défendu comme un chien de garde, face à Avery Bradley, ironiquement, et finit la rencontre avec trois interceptions et aucune perte de balle. Il ajoute à cela 27 points et cinq passes décisives. Il a su prendre contrôle du match au bon moment et gérer le tempo dans les dernières minutes. Sur ses 203 dernières minutes passées sur le parquet, il n’a perdu le ballon que quatre fois, soit une perte de balle toutes les 50 minutes. C’est tout ce qu’on attend de Kyrie.

– Pour la deuxième fois en deux matchs, Joe Harris se montre décisif dans les dernières minutes. Il semble avoir mérité la confiance de l’équipe grâce à son sérieux et sa défense. Il a réalisé quelques grosses actions dans le quatrième quart temps qui ont permis aux Cavaliers de l’emporter. Il est clair que Mike Miller devrait céder une bonne partie de son temps de jeu à Harris pour les matchs à venir.

Au final, il s’agit d’une victoire arrachée grâce à une défense resserrée, malgré le score élevé, face à une équipe de Boston qui continue de poser des problèmes à leur adversaires. Les Cavs enchaînent dès le lendemain, contre les Hawks.

Boxscore

Boxscore Cavs Celtics