Match 2 : Warriors 97 – Pelicans 87
Mis en difficulté par de très bons Pelicans, les Warriors ont eu les ressources pour faire leur retard et l’emporter au terme d’un dernier quart-temps de folie (26-16). Klay Thompson et Draymond Green ont été époustouflants, et permettent aux Warriors de mener 2-0. Direction New Orleans pour les matches 3 et 4.
Le film du match
Premier quart-temps
Le début de match est à l’avantage des Pelicans et du tandem Eric Gordon – Anthony Davis, particulièrement inspiré offensivement. Ils profitent parfaitement des maladresses offensives de Golden State (pertes de balle des intérieurs notamment).
La tendance s’inverse avec le réveil des Warriors et de l’Oracle Arena. La salle devient « illégallement bruyante » sur des tirs à 3 points de Draymond Green et Stephen Curry, mais surtout sur un contre magistral d’Andrew Bogut (11-10, 7’30).
Stephen Curry continue de profiter des remontées de balle rapides pour planter des 3 points en transition (3 tirs réussis en 6 minutes).
Golden State prend l’avantage sur un dunk de Bogut, terminant une course à toute allure de l’australien. Les Warriors prennent l’avantage 15-14 à 5 minutes de la fin du premier quart-temps. Après 7 minutes de jeu, Golden State totalise déjà 11 points (sur 15 inscrits !) en contre-attaque.
Eric Gordon enchaîne les tirs longue distance, tandis que les Warriors ne parviennent plus à marquer le moindre panier avec les sorties de Klay Thompson et Draymond Green. New Orleans a plus d’énergie que Golden State dans les 2 dernières minutes du quart-temps, et se retrouve à 13 points (15-28, 35,5 secondes). Un panier de Barbosa à 30 secondes de la fin du quart-temps met fin à une période de 4’30 de disette offensive pour Golden State. Le quart-temps prend fin sur le score de 28-17 en faveur des joueurs de Monty Williams.
Deuxième quart-temps
Le deuxième quart-temps débute avec un 5 sans Curry, sans Thompson, sans Bogut. Contrairement au match 1, leur entrée est convaincante en ce début de quart-temps, avec un Marreese Speights précieux (4 points, une faute provoquée) et un Leandro Barbosa inspiré (4 points). Green participe à la fête avec un contre, réveillant l’Oracle Arena. Alors qu’il y avait 9 points d’écart 3 minutes auparavant, les Warriors reviennent à 4 points (28-32).
Barbosa est absolument déchaîné, avec 9 points en sortie de banc. En face, Norris Cole a du répondant avec 9 points à 4 sur 7 aux tirs.
La fin du deuxième quart-temps s’emballe, avec 2 tirs à 3 points réussis consécutivement par Klay Thompson. Les deux équipes sont à égalité (50-50) sur un lancer d’Andrew Bogut à 1’20 de la fin de la première mi-temps. Et Golden State prendra même l’avantage juste avant la mi-temps sur un tir longue distance de Curry (16 points).
Menés une grande partie de cette première mi-temps, les Warriors rentrent aux vestiaires avec un avantage de 3 points (55-52).
Troisième quart-temps
La dynamique est en faveur des Warriors en ce début de seconde mi-temps. La défense agressive permet d’avoir des opportunités en contre-attaque, et l’écart grandit entre les 2 équipes (64-55).
Asik, nul en première mi-temps, l’est toujours en seconde. Pondexter continue de poser un réel problème à Curry en attaque, puisque les longs segments de l’arrière pousse bien souvent Curry à perdre la balle ou forcer ses tirs.
Le rythme est un cran en-dessous des deux premiers quarts-temps. Les fautes s’enchaînent comme des perles autour d’un collier, hachant considérablement la rencontre. Dès lors, Golden State n’a plus la possibilité de déployer son jeu rapide de transition. New Orleans en profite pour revenir aux basques des Warriors, et même prendre l’avantage à 2’30 de la fin du troisième quart-temps (68-69).
A la fin du troisième quart-temps, Warriors et Pelicans sont incapables de se départager : 71-71. La faute à une adresse à 3 points qui fait défaut pour Golden State : 0 sur 9 à 3 points sur ce quart-temps…
Quatrième quart-temps
Les Warriors démarrent sur les chapeaux de roues, avec un 10-2 infligés en seulement 2 minutes. Des stops défensifs des Pelicans, couplés à une bonne attaque, et revoilà les Pelicans à un point des Warriors grâce à un tir à 3 points de Norris Cole.
C’est à ce moment là que Klay Thompson va commencer à prendre feu, petit à petit, pour atteindre son paroxysme à 4 minutes de la fin du dernier quart-temps. Draymond Green est tout aussi précieux, avec une défense époustouflante sur Davis.
Le tournant définitif se produit à 1’56 de la fin. Gordon manque un tir ouvert à 3 points, qui aurait pu faire passer le score de 892-86 à 92-89. Sur la possession suivante, pour Golden State, Klay Thompson marque le panier avec la faute ! Il réussit le lancer, et le score est de 95-86 à 1’20 de la fin. Ce sera le plus gros écart au cours de la seconde mi-temps.
Derrière, c’est la cerise sur le gâteau, avec le dunk de Bogut sur une passe de Curry, enfermé dans un trou de souris (97-86) (4ème minute de la vidéo).
MVP du match
Draymond Green : 14 points (4 sur 12 aux tirs dont 2 sur 6 à 3 points, 4 sur 6 aux lancers-francs), 12 rebonds dont un offensif, 5 passes décisives, 3 interceptions, 1 contre, 4 pertes de balle, 2 fautes, + 24, 42 minutes.
Le retour au score des Warriors dans le deuxième quart-temps a coïncidé avec une suite de bonnes décisions et d’actions en attaque et en défense. Mais surtout, Green a marqué ce match de sa patte lors du dernier quart-temps.
Interception, 3 points, passe décisive pour un alley-oop d’Iguodala… Green a mené la charge en attaque, mais c’est sa défense qui a marqué les esprits. En effet, alors que Davis avait été performant les trois premiers quarts-temps, Green a complètement éteint l’intérieur All-Star lors du dernier quart-temps : 6 points, 0 sur 5 aux tirs. Il n’a marqué sur la ligne des lancers-francs.
Performance exceptionnelle à quelques jours seulement des annonces pour le Most Improved Player et le Defensive Player Of the Year, titres pour lesquels il est un sérieux outsider.
Après ces 2 victoires, il y a un chiffre à retenir de l’impact de Draymond Green : +47 en 84 minutes. Quand il n’est pas sur le terrain ? -30 en 12 minutes.
Facteur X
Klay Thompson : 26 points (11 sur 17 aux tirs dont 3 sur 8 à 3 points, 1 sur 1 au lancer-franc), 3 rebonds dont un offensif, 3 passes décisives, 1 interception, 3 fautes, + 15, 33 minutes.
Alors que les Warriors ont été malmenés en début de match, ses deux tirs à 3 points en milieu de deuxième quart-temps ont remis les Warriors sur de bons rails à un moment critique.
Son dernier quart-temps a été exceptionnel, avec 14 points sur les 12 dernières minutes du match, soit 2 de moins que les Pelicans sur la même période (16) !
Mentions spéciales à Leandro Barbosa et Marreese Speights, respectivement transparent et peu utilisé lors du match 1, ont apporté beaucoup d’énergie, du scoring et de la défense quand le banc a été sollicité.
Least Valuable Player
Harrison Barnes : 5 points (2 sur 6 aux tirs dont 0 sur 2 à 3 points, 1 sur 2 aux lancers-francs), 2 rebonds dont un offensif, 3 passes décisives, 1 perte de balle, 2 fautes, -4, 22 minutes.
Son activité au rebond avait été très bonne lors du match 1. Sa défense avait été bonne. Son adresse était au rendez-vous.
Playoffs Barnes nous a habitué à bien mieux par le passé, et même plus récemment au match 1. Son apport est d’autant plus important que cela permettrait à Steve Kerr de moins solliciter Andre Iguodala.
La déclaration
Steve Kerr, à propos de Charles Barkley, jamais tendre avec les Warriors lorsqu’il sévit sur TNT :
« J’adore Charles. J’ai travaillé avec lui 8 ans. Il est incroyable dans ce qu’il fait. Il est hilarant. Il règle à chaque fois l’addition au bar quand on se rend dans une salle ; 28 personnes de TNT, et il paye l’addition. Il m’a payé tellement de bières ces dernières années que je n’ai aucun problème avec ce que veut dire Charles sur notre équipe. »
Prochain match
Match 3 : dans la nuit de jeudi à vendredi (3h30), au Smoothie King Center (New Orleans)