En mettant le Barça à ses pieds, Paris a changé de galaxie

debats sports image par defaut
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Il aura donc fallu attendre le départ du roi Ibrahimovic avant de voir le PSG briller sur la scène européenne. Cible de toutes les critiques depuis l’été dernier, le club de la capitale a mis tout le monde d’accord en étrillant le Barça (4-0) au Parc des Princes, en huitième de finale aller de la Ligue des Champions. Un match de légende qui restera gravé dans la mémoire des amoureux du football. Avant le retour au Camp Nou, voyons comment, en l’espace de 90 minutes, le PSG est devenu grand.



C’est d’abord la réussite d’un homme. Arrivé cet été en provenance de Séville, Unai Emery a su transmettre ses valeurs au groupe parisien. Acharné de travail, celui qui a confisqué la Ligue Europa ces trois dernières années avec le club andalou a atteint avec son groupe dans ce match un niveau de perfection que Laurent Blanc n’a jamais approché au cours de ses trois années passées sur le banc.

Pour faire imploser Barcelone, le PSG a été incroyable à toutes les lignes. Merveilleux dans ses déplacements offensifs, Cavani excelle aussi dans l’art du pressing et l’a encore démontré face à Barcelone. Véritable poison, il a donné sa pleine mesure physique jusque dans les derniers instants pour priver l’axe central catalan Umtiti – Piqué de temps. Un premier rideau bien suivi par Matuidi et Rabiot. Positionnés au milieu en compagnie de Verratti, les deux internationaux français ont coulissé à merveille, coupant ainsi toutes les lignes de passes. Mieux, à chaque interceptions, ils se sont portés directement vers l’avant pour offrir des solutions aux attaquants.

Intelligent et ambitieux, le milieu parisien a complètement étouffé son homologue catalan. Les rares fois où le trio Messi – Neymar – Suarez a été servi, c’est la défense du PSG qui a pris le relais. Propulsé titulaire pour son premier match de Ligue des Champions, Kimpembé a littéralement écoeuré les attaquants blaugranas. Associé à un Marquinhos sérieux et autoritaire, le jeune français s’est déjà imposé comme un candidat sérieux à une place de titulaire, au détriment de Thiago Silva, plus gros salaire de Ligue 1… Sur les côtés, Kurzawa et Meunier ont assuré à merveille leur rôle défensif, tout en se projetant régulièrement en contre. Bref, tout ce qu’un entraîneur peut rêver d’un latéral, ces deux-là l’ont réalisé.

Trapp s’est lui montré décisif sur la seule parade qu’il a eue à faire, mais a surtout excellé dans le jeu court. Car en plus de priver le Barça de temps, Paris a utilisé le sien sans s’affoler. Incroyable de sérénité, le club de la capitale s’est beaucoup appuyé sur son génie Verratti pour conserver le cuir et orienter le jeu. Comme à son habitude, l’Italien a rendu fou ses adversaires, tout en faisant constamment briller ses coéquipiers. Pour que la fête soit totale, il fallait un PSG inspiré offensivement. Il a fait mieux que ça. Auteur de son plus grand match sous les couleurs parisiennes, Angel Di Maria a montré la voie en ouvrant le score sur une merveille de coup franc.

Arrivé au cours du mercato pour renforcer l’attaque du club et offrir plus de solutions au coach Esapgnol, le champion du monde Julian Draxler s’est lui montré percutant sur son côté gauche. Par ses passements de jambes et crochets, il a constamment pris le dessus sur Sergi Roberto, son adversaire direct. L’Allemand a surtout délivré le Parc juste avant le repos en crucifiant Barcelone d’une belle frappe coisée. Peu après le repos, Di Maria s’illustrait encore en ouvrant magnifiquement son pied pour sceller le sort du match (3-0), avant que l’inévitable Cavani ne vienne mettre un point final à cette partition de rêve d’une frappe pleine de rage dans son style caractéristique.

Certains diront que c’était un petit Barça : on a surtout envie de mettre en valeur un immense Paris. Cet exploit garantit plus de 95% de chances de passer en quart. Or le géant barcelonais n’a plus été battu au stade des huitièmes de finale depuis 9 ans et une double confrontation perdue face à Liverpool. Avec ce succès synonyme – sauf miracle – de qualification pour le top8, Paris se positionne enfin comme un sérieux prétendant au titre. C’est bien simple, derrière le Bayern et le Real, les spécialistes citent le PSG. Un club français dans le top3 des favoris au sacre européen, ce n’est tout simplement jamais arrivé. Alors oui, Paris a changé de galaxie !