« Je m’attends à ce que l’on gagne le titre. » Telle était la déclaration de James Dolan à l’approche de la saison, se justifiant par la concentration de talents dans l’équipe.
Aujourd’hui, New York a joué 30 matchs, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on est pas aussi confiants que le patron.
Le bilan actuel côtoie la barre des 30% de victoires (9-21) pour une misérable 13ème place à l’Est et le jeu proposé laisse à désirer.
Se contenter de jouer sur des individualités en attaque n’est jamais bon pour une équipe qui veut jouer les premiers rôles dans La Grand Ligue. D’autant plus lorsque les joueurs sur lesquels on s’appuie habituellement ne sont pas en rythme.
En effet, J.R. Smith, qui devait être la deuxième option en attaque, a difficilement débuté sa saison et voit aujourd’hui son statut remis en question par un retour en forme de Amare Stoudemire. On l’a constaté lors du dernier match contre Toronto dans lequel STAT a géré la plupart des possessions du money time.
Autre exemple avec Iman Shumpert qui n’est devenu que l’ombre de lui-même défensivement. Il est totalement fantomatique, montre peu de motivation, souvent en retard sur son attaquant et a des problèmes de fautes qui pénalisent l’équipe. Ses statistiques sur les 10 derniers matchs parlent pour lui : 4,0 points, 5,5 rebonds, 1,8 passes, 2,7 fautes en 24 minutes. Accompagné d’un 25,9% au shoot, un 24,0% à 3 points et 60% aux lancers-francs, il est loin des attentes du clubs et des fans.
Les Knicks subissent un manque de taille à l’intérieur et les adversaires ne s’en privent pas pour les dominer dans le registre des rebonds.
Ils ont également du mal à entrer dans les matchs et il arrive qu’ils aient à courir après le score dès les premières minutes. Aussi, la gestion des possessions en fin de match n’est pas de ce qu’il se fait de mieux en NBA. Beaucoup d’hésitations, de tirs « casse-croûte » ou de pertes de balles.
En défense, l’effectif est très passif, et laisse régulièrement un attaquant finir seul sur un lay up ou avec un shoot ouvert.
Le gros problème cette année est la défense sur pick and roll. La communication entre coéquipiers n’est pas bonne, et plus d’une fois sur deux, un attaquant se retrouve seul en direction du panier. On a alors plus qu’à croiser les doigts pour qu’il fasse un mauvais choix.
Cependant, le niveau de basket joué par les Knicks n’est pas la principale cause de ce début de saison catastrophique. Actuellement, New York vit une avalanche de blessures dans laquelle tous les joueurs majeurs sont touchés de manière plus ou moins importante à tel point qu’aucun un match n’a encore été joué avec l’effectif au complet.
Dès le quatrième match, Tyson Chandler, alors le meilleur joueur de l’équipe, se blesse et doit s’écarter 6 semaines des parquets . Victime de son absence New York perd 10 de 12 matchs qui suivent. La saison commence alors très mal, et rien ne s’arrange lorsque Raymond Felton le rejoint à deux reprises à l’infirmerie suite à une blessure aux ischio-jambiers qui lui fait rater 13 matchs. Pablo Prigioni touché au gros orteil en rate 6, Anthony en manque 3 et la liste est encore longue.
Au cumulé, le nombre de matchs manqués à cause de blessures est de .. 61 !
L’équipe n’a aucun repère, et se cherche toujours. Mis à part Anthony en option numéro une, la hiérarchie n’est pas très claire.
A cela s’ajoute le lot de rumeurs de trades avec comme principal intéressé Iman Shumpert, mais aussi celles qui licencient Woodson de son poste. L’incertitude est totale chez les joueurs et le staff ce qui n’aide pas à la cohésion du groupe et n’arrange pas non plus les résultats de l’équipe.
Malgré notre liste des nombreux points négatifs de ce début de saison, on doit admettre qu’il y en a de positifs, peu nombreux certes, mais bien présents.
Comme souligné plus haut, le joli retour en forme de Stoudemire est très intéressant puisque le jeu offensif pourra désormais se jouer à l’intérieur. Il pourra épauler Carmelo Anthony, le seul qui réussit à porter avec honneur les couleurs du club et qui permet aux fans de garder espoir. On a pu voir son importance lors des 3 matchs qu’il a manqué puisque sans lui on a perdu en moyenne de 18,6 points. Rappelons qu’à deux reprises, on a affronté les Raptors et une fois Oklahoma City.
Bien évidemment, il est impossible de parler des satisfactions sans évoquer notre rookie issu de la draft, Tim Hardaway Jr. C’est bien la révélation des Knicks, et il sait saisir sa chance. Le joueur de 21 ans a immédiatement plu à Mike Woodson et fait désormais partie intégrante de la rotation. Quand il n’est pas laissé dans un coin du terrain, il apporte de la fraîcheur en attaque et des points (9,1) pour une bonne adresse globale puisqu’il tourne à 50% à 2 points, 42,2% à 3 points et 83,3% sur la ligne.
Il a clairement sa place dans l’effectif et commence déjà à grappiller des minutes à Shumpert, ce qui risque de continuer puisque Woodson a déclaré ne vouloir faire jouer que ceux qui se battront sur le parquet.
Autre aspect positif, James Dolan a montré à l’équipe la confiance qu’il avait en elle en déclarant qu’il n’y aurait aucun changement et que tout le monde garderait sa place car selon lui l’équipe peut viser très haut une fois épargnée de toute blessure. Ainsi, il veut mettre dans de bonnes conditions ses joueurs et le coach afin qu’une cohésion de groupe puisse voir le jour.
Le prochain match de la saison se joue en 2014 face aux San Antonio Spurs. On espère que chacun aura pris de bonnes résolutions et aura récupéré physiquement afin de repartir du bon pied. L’objectif : atteindre les Playoffs.