On le sait, les lendemains de fêtes sont parfois (souvent) difficiles. Les lendemains de Superbowl le sont encore plus. Avant même la grande messe annuelle du football américain, les Ravens avaient deux certitudes sur leur avenir : le Superbowl sera le dernier match de la carrière du patron de la défense, Ray Lewis, et le premier contrat à prolonger (ou pas) serai celui du quarterback Joe Flacco.
- La prolongation de Joe Flacco
Au cours de la saison régulière, la prolongation du quartarback n’était pas encore acquise. Après des playoffs étincelants, conclus par un Superbowl sans faute, il n’a été fait aucun mystère sur la décision du front office des Ravens : oui un contrat allait être proposé à Joe Flacco. La plupart des observateurs pensaient que la franchise allait lui proposer un contrat « basique » pour un quartarback elite, à savoir 100 millions de dollars sur cinq ans, mais ils lui ont proposé 120,6 millions sur six ans, faisant de lui le joueur nfl le mieux payé. Voici les détails de son contrat :
On ajoutera que le joueur reçoit également un bonus à la signature de 29 M$. Toujours bon à prendre. Donc pour l’année prochaine, le joueur n’impactera la masse salariale de sa franchise « que » de 6.8 M$. Mais en 2017, il en sera autrement puisque le quartarback prendre à lui seule quasiment un quart des salaires. Les Ravens ont donc choisi d’offrir un contrat longue durée progressif, au cours duquel le salaire du joueur gonflera. C’est sans doute une solution justifiée pour un poste aussi exposé et pour un joueur qui malgré tout n’a pas toujours été irréprochable. Rappelons-nous que l’année dernière, les Bills signaient un gros chèque à Fitzpatrick après une saison pleine d’espoir. Ils l’ont coupé il y a quelques jours. Mais il comptera néanmoins dans la masse salariale de Buffalo malgré le fait qu’il n’y joue plus. C’est ce qu’on appelle la « dead money ». En ce qui concerne Flacco, elle est plutôt importante et devrait refroidir bons nombre de fans si Flacco ne confirmait pas tous les espoirs placés en lui.
- La défense en prend un coup
Avec le départ de Ray Lewis, c’est l’âme défensive de Baltimore qui s’en va. Dès lors, la priorité consisterait à maintenir l’alchimie au sein du groupe qui a mené la franchise vers le titre. Apparemment, les dirigeants ont une autre idée en tête. De nombreuses pièces maîtresses du titre sont free agents cette saison. On l’a dit, le contrat de Flacco n’impacte pas immédiatement la franchise pour les années proches. Et avec le contrat de Lewis en moins, c’est de la place dans le cap pour signer les chèques. Et pourtant de nombreux joueurs n’ont pas été prolongés.
C’est le cas du cornerback Cary Williams, qui a déjà fait ses valises pour Philadelphie. Mais aussi des plus charismatiques linebackers Paul Kruger et Dannell Ellerbe. En l’absence de propositions, le premier part pour Cleveland et retrouvera donc les Ravens deux fois par an quand le second par en Floride chez les Dolphins. Arthur Jones, de même que le nose tackle Kemoeatu, attendent une proposition.
Parallèlement à tout ces départs, Baltimore a déjà fait signer deux joueurs : l’ancien defensive tackle des Giants Chris Canty et le defensive End des Cowboys, Macus Spears. Deux très bonnes pioches qui malgré leurs âges restent deux bonnes références à leurs postes. Et il faudra qu’ils le soient dans une défense qui ressemble à du gruyère avec tout ces départs.
Surtout qu’outre la ligne, les lignes arrières ont-elles aussi pris un sacré coup.
- Le nettoyage des safety
Pour gagner le titre, les Ravens ont pu compter sur des lignes arrières toujours compétitives. Formées de Bernard Pollard, Ed Reed et James Ihedigbo (entre autres), les Ravens ont commencé par prolonger le dernier nommé. Ce qui n’augure rien de bon pour les deux premiers. Et pour cause, le lendemain Pollard était coupé de l’effectif des Ravens. Non pas que son salaire de 1M$ était trop important pour la franchise, mais probablement que le front office a un rookie en ligne de mire.
Car il ne faudra probablement pas compter sur Ed Reed l’année prochaine non plus. Le safety n’est toujours pas prolonger et fait partie des free agents les plus désirés. Aux dernières nouvelles, c’est Houston qui tiendraient la corde pour le signer. Sean Considine, safety beaucoup moins en vue, n’est toujours pas prolongé non plus.
Voici la défense titulaire de l’année dernière, mise à jour :
- L’attaque dans l’attente
Quand on prolonge un quarterback, le mieux serait peut être de le laisser dans l’environnement qui l’a mené vers le titre. Et pourtant les dirigeants semblent encore hésiter à prolonger leurs armes. Les tight end Dennis Pitta, Billy Bajema et Ed Dickson sont free agents et n’ont pas été prolongés.
Du côté de la ligne, même constat : McKinnie, l’offensive tackle attend son contrat.
Attention nous ne sommes pas en train de dire que les dirigeants doivent à tout prix les prolonger et peut-être (sûrement) que les prétentions financières des récents champions sont élevées mais après tout, conserver un titre a un coût, parfois plus élevé que celui payé pour le conquérir. Le front office reste droit dans ses bottes et n’entend pas appliquer la politique mise en œuvre pour Joe Flacco pour tous les autres joueurs.
- L’exemple Boldin
Alors qu’il lui reste encore un an de contrat à 6M$, les dirigeants se préservent de négociations douloureuses dans douze mois en échangeant dès maintenant leur receveur. Cependant, on pourrait attendre plus d’un tel joueur, malgré son âge avancé (33 ans en octobre). Les vikings ont obtenu le premier choix de draft de Seattle pour Percy Harvin. Les Ravens pouvaient au moins espérer un choix entre le 3ème et le 5ème tour, ils en ont obtenu le choix du 6ème des 49ers qui pour le coup ne sont pas rancuniers.
La contrepartie est très faible, ce qui montre que les Ravens sont prêts à tout pour faire de la place dans le cap. Réponse l’année prochaine pour juger de cette stratégie…