Débats sports poursuit son tour des États-Unis afin d’étudier les forces en présence avant le début de la saison NBA mercredi prochain. Après la division du champion en titre, voici celle du vice-champion. Souvent citée comme une des plus relevées de la ligue, la division northwest a perdu de sa saveur avec la baisse de niveau de Portland et les malheurs qui s’abattent sur la franchise du Minnesota.
Voici le classement de l’année dernière :
C’est une marque de fabrique de cette division, les franchises du nord sont solides dans leur salle. C’est d’autant plus remarquable que la plupart d’entre elles peinent on the road. Ainsi le Jazz ou les Blazers, une fois sortis de Salt Lake ou du Rose Garden sont incapables de tenir le match. Cette division sera une nouvelle fois très disputée mais pas forcément d’un niveau remarquable. Deux équipes semblent au dessus du lot.
Le Thunder visera un troisième titre de champion de division d’affilée. Ce ne sera probablement pas très difficile pour eux de le conquérir à nouveau. Le vice-champion ne s’est pas renforcé mais au contraire a consolidé les fondations. Ils ont prolongé Serge Ibaka et sont en bonne voie pour faire de même avec James Harden. Choix surprenant pour le meilleur sixième homme de la ligue, mais assurément une bonne nouvelle pour la franchise qui pourra encore compter sur son quatuor magique pour encore une demi-décennie. Impeccable l’année passée en attaque (3ème), le Thunder compte avant tout sur ses individualités, Westbrook et Durant en tête. Pour cause, OKC ne se classait que 30ème dans le classement des passes décisives par match, soit le pire bilan de la NBA. Pas un drame en soit (Miami n’est que 20ème), cette statistique démontre, s’il le fallait encore que le Thunder ne dispose pas d’un meneur digne de ce nom. On s’étonne dès lors que les dirigeants n’aient pas fait le forcing pour prolonger Derek Fisher. Le retour de blessure d’Eric Maynor y est sûrement pour quelque chose. 20ème choix en 2009, et meilleur marqueur de l’histoire de l’université Virginia Commonweatlh, on espère pour lui qu’il retrouvera son meilleur niveau (il a souffert de la même blessure que Derrick Rose).
Derrière, les Nuggets seront les principaux outsiders de la division. Inclus dans le trade de Dwight Howard, ils en sont sortis grandement renforcés. Ils ont perdu Aaron Affalo et Al Harrington et ont récupéré un all-star, un des meilleurs défenseurs extérieurs de la ligue : André Iguodala. Les dirigeants espèrent bien que le médaillé d’or à Londres pourra faire passer un pallier aux Nuggets qui proposent un cinq majeur très compétitif : Ty Lawson / Andre Iguodala / Danilo Galinari / Kenneth Faried / Javalee McGee. Un cinq très jeune (24.4 ans de moyenne) et un banc peu expérimenté où seul André Miller fait office de vétéran du haut de 36 ans. La moyenne d’âge des Nuggets est de 24.2. Cela pourrait être préjudiciable en vue des play-offs mais pas du tout du point de vue du jeu prôné par George Karl. Partisan du jeu rapide, cela fait deux ans que les Nuggets terminent la saison régulière avec la meilleure attaque de la ligue. Evan Fournier réussira t-il à se fondre dans le moule ? C’est le seul doute que l’on peut avoir sur ces Nuggets car sinon nous sommes convaincus de leur puissance de frappe.
Mais les Utah Jazz ne seront pas loin. Toujours en recherche de leur gloire passée, les Jazz ont enfin revu les play-offs l’année dernière, le temps d’une série perdue 4-0 face aux Spurs. Il faut dire que Utah avait bataillé jusqu’au bout pour cette qualification et n’avait plus d’essence dans le moteur arrivé en post-season. Cette saison, on reprend les mêmes et on recommence. Peu de départs à signaler si ce n’est l’arrivée de Marvin Williams sur l’aile. L’ancien Hawk a été échangé avec le meneur Devin Harris, le poste 1 étant désormais occupé par Mo Williams, qui n’avait pas été prolongé par les Clippers. Du côté du secteur intérieur, il est toujours aussi impressionnant et devrait concourir parmi les plus puissants de la ligue : Al Jefferson, Paul Millsap, Derrick Favors, Enes Kanter. On se demande toujours pourquoi les dirigeants du Jazz ne tentent pas de se séparer de l’un de ses quatre big men qui seraient titulaires dans beaucoup d’autres franchises pour équilibrer le roster. Pour preuve, l’année dernière, le Jazz était l’équipe qui shootait le moins à trois points derrière les Hornets. La free agency a tenté d’y remédier en signant Randy Foye et Jamaal Tinsley, mais on doute que cela peut suffire. Seul Gordon Hayward peut tenter d’insuffler un soupçon de shoot extérieur dans cette équipe.
Les Blazers sont maudits. On le sait, ils ont subit ces dernières années un nombre inimaginable de blessures et malgré un effectif taillé pour le titre (Oden, Aldridge, Batum, Roy), ils ont du tout reconstruire. C’est ainsi que pour cette nouvelle saison, la franchise de l’Oregon se retrouve avec pléthore de rookies, dont deux prendront place dans le cinq majeur. A la mène, Damian Lillard, 10ème choix de la draft et premier meneur, aura la lourde tâche de faire oublier Brandon Roy. Dans la couleur, Meyers Leonard, 11ème choix et 2m13 devra compenser les espoirs déçus de Greg Oden. A leurs côtés, LaMarcus Aldrdige, Wesley Matthews et Nicolas Batum feront office de vieux. Le cinq majeur est séduisant mais c’est surtout dans la rotation que la faiblesse du roster se fait jour. Aucun joueur ne semble capable d’assumer un costume de sixième homme. Il faut dire que depuis deux ans, la franchise a perdu bon nombre de joueurs : Oden, Roy, Felton, Kurt Thomas, Okur, Camby, Jamal Crawford, Gerald Wallace, Andre Miller… Le roster est déséquilibré, et les dirigeants ne peuvent s’en prendre qu’à eux tant ils ont accumulé les mauvaises décisions, et ce sera le principal souci du nouveau coach. Comment tenir le score par la second unit quand aucun joueur n’arrive à se démarquer. Il faudra donc espérer que certains rookies explosent dès leur première année ce qui n’arrive quasiment jamais.
Nous voyons donc une nouvelle fois les Timberwolves bon derniers de la division. Alors que l’année dernière, ils avaient frôlé le bilan positif pour la première fois depuis un bon nombre d’années, ils abordaient cette nouvelle saison avec un enthousiasme débordant. Devant faire sans Rubio jusqu’en décembre, ils avaient tout de même de quoi compenser son absence. Les signatures de Brandon Roy, Kirilenko, Shved, Budinger, Cunnigham faisaient de la franchise un prétendant logique aux play-offs. Mais ça c’était avant. Avant que Kevin Love s’amuse à faire des pompes et se casse la main. 8 semaines d’absence pour la machine à double-double et c’est tout le fonctionnement de l’équipe qu’il faut revoir. Pour rappel, les Wolves n’ont gagné que 5 de leurs 25 derniers matchs de la saison. Privés de Love également en fin de saison, la franchise n’a remporté qu’un seul des 8 matchs disputés sans leur duo. Peuvent-ils réellement réussir leur début de saison sans Love ? Non. Ce dernier sera-t-il à 100% dès son retour ? Non. Si l’on part sur une absence de Love pour les 20 premiers matchs de la saison, on décompte 4 voire 5 victoires pour les hommes de Rick Adelman. Mais tout est possible dans la NBA.
Classement de Débats Sports :
- Oklahoma City Thunder
- Denver Nuggets
- Utah Jazz
- Portland Trail Blazers
- Minnesota Timberwolves