Juan Carlos Ferrero a mis un terme à sa carrière à l’issue de sa défaite face à son compatriote Nicolas Almagro lors du premier tour du Tournoi de Valence. Il est le second ancien numéro 1 mondial à quitter définitivement le circuit cette saison. A la fin du mois d’août c’était Andy Roddick qui annonçait sa retraite à l’issue de l’US Open, tournoi qu’il avait remporté en 2003 face à …Juan Carlos Ferrero. C’est d’ailleurs cette année à New York que l’espagnol a livré le match le plus important de sa carrière. Sur le central de Fleashing Meadow encore vert, l’espagnol terrasse le numéro 1 mondial, André Agassi en demie finale et en dépit de sa défaite en finale face à un autre américain, il s’offre la première place mondiale.
C’est une des dernières et des plus belles figures du tennis de la première moitié des années 2000 qui s’en va. Roger Federer et Leyton Hewitt vont commencer à se sentir seuls.
Comme Andy Roddick. Juan Carlos Ferrero a pu dire adieu au circuit devant les siens, sur ses terres de Valence, dans un tournoi qu’il a contribué à créer. Ironie de l’histoire, son tournoi dont il avait remporté la première édition en 2003 ne se dispute plus sur la surface ocre mais sur dur. Lui qui a ouvert dans la ville une académie de tennis composée quasi exclusivement de courts en terre battue, a été défait par un autre spécialiste de la surface ocre, Nicolas Almagro. Un joueur qu’il conseille depuis maintenant plusieurs mois.
Juan Carlos Ferrero quitte le circuit principal fort d’un palmarès à faire pâlir la plupart de ses adversaires. L’espagnol a remporté un tournoi du Grand Chelem à Roland Garros en 2003 où il a battu le surprenant Martin Verkerk en finale après avoir subit la loi les deux années précédentes de Gustavo Kuerten au stade des demies finales.
A l’instar d’Andy Roddick, Juan Carlos Ferrero aura vu ses perspectives de trophées largement réduites par l’hégémonie du duo Roger Federer et Rafael Nadal sur le circuit mondial à compter de 2004. Il restait un des rares détenteurs de titres du Grand Chelem sur le circuit. Hormis les 4 premiers mondiaux, ils ne sont désormais plus que deux, Juan Martin Del Potro qui ne devrait pas tarder à se hisser à la 5ème place mondiale, et Lleyton Hewitt qui n’est plus que 91ème mondial. Et qui est le prétendant aux adieux.
Mais Ferrero se retire avec un sentiment d’inachevé. S’il est revenu dans le top 15 en 2000, il n’était plus le même joueur depuis 2004. Il n’a ainsi remporté aucun trophée entre 2004 et 2009. Diminué par des blessures chroniques, Juan Carlos Fererro n’était plus le monstre de régularité du début des années 2000, mais jusqu’au bout il resta un joueur dangereux, capable des plus grands exploits comme de battre Rafael Nadal à Rome en 2008, au sommet de la domination du majorquin sur la surface ocre.
Juan Carlos Ferrero se retire du circuit, avec son ancien statut de numéro 1 mondial, son titre du Grand Chelem, ses 4 Masters 1000 et ses trois Coupes Davis. Un palmarès bien rempli et un compte en banque gonflé de près de 14 millions de dollars de gain, qu’il devrait consacrer au développement de son académie. A conseiller des jeunes pousses du tennis espagnol à qui il a montré la voie.
D’ici là, Juan Carlos Ferrero pourrait bien ajouter une ligne à son palmarès. Ayant disputé les deux simples du premier tour face au Kazakhstan, si l’Espagne venait à l’emporter face à la République Tchèque, en inversant la tendance lourde tendance de l’avantage de celui qui reçoit, il serait considéré comme vainqueur de l’édition 2012.
Messieurs, Ferrer, Almagro, Lopez, Granollers, faîtes lui ce cadeau.