La rivalité réveille les Cavaliers (87-113)

debats sports image par defaut
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Les Cavs affrontaient cette nuit les Wizards pour la deuxième fois en une semaine. Leur première rencontre s’était mal terminée pour les hommes de David Blatt, défaits 78-91. Déterminés à prendre leur revanche et prêts à en découdre, les joueurs promettaient une belle bataille sur le parquet de la Q.



Comme souvent cette saison, les Cavaliers s’appuieront sur l’entente entre LeBron James et Anderson Varejao pour lancer leur attaque. Le pivot brésilien rentrera ses quatre premiers tirs, tandis que James servira ses coéquipiers. Le mouvement reste cependant crispé. Les schémas ne se mettent pas en place avant une dizaine de seconde, ça n’est pas encore fluide. Contrairement à ce que l’on pouvait penser, la mentalité défensive s’est appliquée plus naturellement à l’équipe, et mène à des paniers faciles pour les Cavs. A la fin du premier quart temps, ils mènent 31 à 18.

Ce sera la même énergie et la même intensité qui conduira les Cavaliers tout au long du deuxième quart temps. Cette équipe montre déjà des signes de progression. Ils sont plus concentrés, sécurisent le rebond défensif et prennent le temps d’analyser les avantages qu’ils peuvent tirer de la défense adverse. Lorsque Rasual Butler défend sur Kyrie Irving, on peut être certain que le meneur trouvera son tir. Quand Drew Gooden se retrouve face à Kevin Love, on sait que le numéro 0 des Cavs ira jusqu’au panier. Cette équipe là possède un avantage certain contre les Wizards, et mène 58 à 46 à la mi-temps.

Le troisième quart temps débutera avec plus de difficulté, puisque les Cavaliers enchaînent quatre pertes de balle sur quatre possessions consécutives. Paul Pierce en profitera pour réduire leur avant à moins de dix points. Les choses se sont un peu emballées après une chute de John Wall, alors qu’il tentait un chasedown. Tristan Thompson l’a bousculé, il n’a pas apprécié, mais le canadien n’a pas reculé.

 

Le fait que Thompson aille répondre à Wall est satisfaisant sur plusieurs niveaux. Cela montre déjà qu’il ne se laissera pas faire devant un meneur frustré qui peine à trouver son tir, mais aussi qu’il joue pour quelque chose désormais. Au cours des dernières années, Thompson, tout comme Irving et Waiters, n’a jamais eu d’objectif à atteindre avec son équipe à la fin de la saison. Cette année, les victoires importent. Il a une raison de se battre, ou dans ce cas précis de ne pas se laisser impressionner. C’était un petit geste, mais qui a son importance. A la fin du troisième quart temps, les Cavaliers maintiennent leur avance, 81-67.

Le quatrième quart temps ne verra pas les Wizards monter un comeback pour ajouter du suspens à la rencontre. Tout en contrôle, James puis Irving dirigeront leur équipe vers la victoire. Au final, les Cavaliers l’emporteront 113 à 87, au cours d’une performance dominante des deux côtés du terrain. C’est sûrement leur meilleure performance cette saison. Lorsque l’on parle de match référence, c’est exactement à cela qu’on fait allusion.

Observations

– LeBron James a débuté la rencontre en étant bien plus agressif que précédemment vu cette saison. Il a pris huit lancé franc dans le premier quart temps, mettant la pression sur la défense tout en ouvrant le terrain pour ses coéquipiers. C’est ce genre d’action qui rend James si intimidant et impossible à gérer pour ses adversaires. Il a été critiqué pour son manque d’explosivité récemment, le voilà qui répond avec force.

– Varejao fait parti des meilleurs joueurs de la ligue en terme de pourcentage au tir à 60%. Le fait que Kevin Love espace le terrain pour qu’il puisse naviguer autour de la raquette à volonté y joue un grand rôle. Tout comme le fait qu’il ne soit « que » la quatrième ou cinquième option offensive de l’équipe. Ces facteurs lui permettent de rentrer ses tirs à mi-distance (51% sur la saison) et ainsi de menacer les défenses de la sorte.

– La défense durant le premier quart temps a été excellente. Les rotations sur pick and roll ont bien fonctionné, les Wizards n’ont jamais eu de shoot ouvert. Ils ont forcé quelques passes menant à des pertes de balle, et donc des points faciles pour les Cavaliers. Love s’est impliqué avec plus d’efficacité pour contester les tirs extérieurs, rendant la vie des arrières adverses compliquée.

Dion Waiters a semblé bien plus concentré et actif dès son entrée en jeu. Est-ce que les commentaires de John Wall cet été le motivent particulièrement lorsqu’il rencontre Washington ? Peut-être. Sa polyvalence en attaque a fait du bien à son équipe lorsque Blatt a décidé de faire tourner son effectif.

– Les Cavaliers ont tenu leurs adversaires du soir à zéro point en contre attaque durant la première mi-temps. Encore une fois, l’effort a été constant et plus intense que jamais cette saison. Blatt a conditionné ses joueurs pour qu’ils n’abandonnent pas les actions à mi-chemin. La bonne volonté de Irving a sûrement été contagieuse. Ajoutons à cela seulement trois pertes de balle à la pause, tandis que les Wizards en comptaient 10, menant à 17 points en contre attaque pour les Cavs.

– Irving a complètement éteint John Wall, limité à six points (2-6 au tir), sept passes décisives et cinq pertes de balle. Avant le match, Kyrie avait fait part de son envie de défendre sur le meilleur arrière adverse. Il s’impose ce défi pour s’améliorer défensivement, et c’est exactement ce qu’il montre depuis le début de la saison.

– David Blatt semble enfin imposer son style sur l’équipe. Tout le monde se bat, le ballon bouge, les joueurs se rendent disponibles… Il y a de gros signes de progrès. La clé est désormais de répéter ses efforts régulièrement. Nous verrons cela contre les Pacers. A vous, cher Austin.

Boxscore

Boxscore Cavs Wizards 2