Publié chaque lundi, le bilan de la semaine reprend toute l’actualité des Warriors, aussi bien sur les parquets qu’en dehors. Retour sur la quatorzième semaine de saison régulière.
Dernière ligne droite avant le All-Star Week-End
4 matches en 5 jours, 2 back-to-back, et le début d’un road trip à l’Est. Autant dire que cette semaine n’était pas évidente du tout. Au final, les Warriors s’en sortent très bien.
Une soirée parfaite à Sacramento
Avec 4 matches en 5 nuits, il était impératif pour Golden State de gagner en évitant de dépenser trop d’énergie. Avec la réception de Dallas et un raod-trip à l’Est, chaque minute compte.
Mission accomplie pour les joueurs de Steve Kerr, qui ont battu les Kings 121 à 96. Après avoir été rapidement menés, les Warriors ont réagi à la fin du premier quart-temps, bien aidés par le banc, qui a maintenu l’écart avec Sacramento.
« C’était une belle victoire, » a déclaré un Kerr souriant après la rencontre. « Le plus important est la manière dont les joueurs du banc ont pris le dessus au cours du second et du quatrième quart-temps. »
Les Warriors ont compté jusqu’à 10 points de retard (10-20) dans le premier quart-temps, avant que Kerr n’ait commencé à faire ses premiers changements. Andre Iguodala est rentré à la place de Harrison Barnes, puis David Lee et Leandro Barbosa ont fait leur entrée en lieu et place de Draymond Green et Klay Thompson. Et enfin Marreese Speights a remplacé Andrew Bogut dans la dernière minute du premier quart-temps.
Entre le premier et le dernier remplacement, les Warriors ont infligé un 15-2 aux Kings. Et ensuite un 15-5 lorsque Shaun Livingston a pris le relais de Stephen Curry. Avec ces 2 séries cumulées, les Warriors ont pris très rapidement un avantage conséquent (44-27).
« Ce n’était pas seulement au niveau du scoring, » a commenté Kerr. « C’était la défense. Ils étaient concentrés et voulaient être solides. Sur la fin du premier et le début du second quart-temps, nous les avons éteint défensivement, et ça a été le tournant du match. »
Le banc des Warriors a dominé celui des Kings 61-12. Quand le banc des Warriors marquent plus que celui de son opposant, le bilan est de 22-0 cette saison ! Pour l’anecdote, le banc a marqué plus de points que les titulaires (61-60).
« Nous avons l’effectif le plus complet de la ligue, alors notre objectif est d’être performant et faire la différence, pour faciliter le travail de l’équipe, » a déclaré David Lee. « Quand nous sommes entrés en jeu, nous avions quelques points et tout le monde a fait ses remplacements. Nous avons juste essayé de lancer une série. »
Mission accomplie.
Les Kings ont été dépassés dans tous les secteurs du jeu : rebond (49-34 pour Golden State), adresse aux tirs (50,5 % contre 44,3 %), et dans le ration passes décisives – pertes de balles (33-11 contre 17-18).
Mention spéciale à Marreese Speights, qui après n’avoir pas joué contre les Suns le match précédent, a été très productif avec 17 points (8 sur 13) en 21 minutes.
Ce match marque la fin des confrontations Warriors – Kings de la saison. Les Warriors ont remporté les 4 matches, sur un écart moyen de 22 points.
Steph Curry with the shot !
En plein festival offensif, Stephen Curry envisageait d’appeler un système pour un de ses coéquipiers. A la place, Draymond Green l’a regardé et hurlé « Mets en 50 ! ».
Curry a remonté le terrain, et a rentré son dixième tir à 3 points de la soirée, pour atteindre 51 points. Les Warriors ont été menés de 22 points, mais ont tout de même réussi à battre les Dallas Mavericks 128-114. C’est la deuxième fois de sa carrière que Curry dépasse la barre des 50 points en un match, et c’est la première fois qu’il réalise ce genre de performances à domicile.
« Parfois, Steph joue à son meilleur niveau quand nous sommes en difficulté. Il sent qu’il doit enfiler sa cape de Superman, » a déclaré Steve Kerr. « Et il est vraiment bon dans ce rôle là. Il adore avoir cette liberté quand nous ne sommes pas bien de dire ‘Ok, je vais lancer quelques tirs et nous ramener au contact’. Et c’est ce qu’il a fait. »
Curry a réussi 10 tirs (sur 16 tentatives) à 3 points, et a terminé le match avec un 16/26 aux tirs. Le meneur All-Star, candidat au titre de MVP, a aussi fait parler sa technique balle en main au cours d’un troisième quart-temps de folie (26 points). Il a été le héros de la soirée, permettant un comeback inespéré des Warriors. C’était la 39e victoire de la saison pour Golden State.
« Si j’avais la moindre petite fenêtre de tir en sortie de pick-and-roll, j’allais tirer, » a raconté Curry. « J’avais un bon ressenti et j’étais dans le rythme. »
Privés de Rajon Rondo, les Mavs de Chandler Parsons (24 points) et Tyson Chandler (21 points, 17 rebonds) ont mené 40-18 dans le premier quart-temps.
Au final, Curry n’a terminé qu’à 3 unités de son record en carrière, établi au Madison Square Garden le 27 février 2013. Il avait inscrit 11 tirs à 3 points dans la défaite 109 à 105 des Warriors face aux Knicks.
Avant le début du dernier quart-temps, Curry comptait 41 points et 9 tirs à 3 points au compteur. Les Warriors menaient 101-98, puis 112-101 grâce à l’effort du banc. Le meneur a fait son retour sur le parquet lorsque les Mavericks ne sont revenus qu’à 7 unités des Dubs.
Les spectateurs ont dès lors entonné les chants de « M-V-P ! M-V-P ! » dans l’Oracle Arena.
Derrière Curry, 4 autres Warriors ont terminé à plus de 10 points : Klay Thompson (18 points), Marreese Speights et Leandro Barbosa (14 points chacun) et Harrison Barnes (12 points).
Dallas a rapidement mené 24-4 en un peu plus de 6 minutes, et même 42-25 à la fin du premier quart-temps. C’était le plus grand nombre de points concédés par les Warriors au cours d’un quart-temps.
Les Warriors ont recollé à 4 unités des Mavericks (62-58), et ont rapidement pris les devants tôt dans le troisième quart-temps, grâce au festival de Stephen Curry.
« C’est une chose de marquer des tirs à 3 points dans le coin, à l’arrêt. Mais Steph a réussi des tirs dans le trafic, des flotteurs compliqués, » a commenté Chandler, ancien vainqueur du Defensive Player Of the Year.
Il y a eu deux tournants au cours de ce match. Menés 47-27 au début du second quart-temps, les Warriors ont infligé un 17-2 pour recoller à 49-44. Tout le mérite revient aux remplaçants, Mo Speights en tête, pour ce premier comeback. Ensuite, grâce à un 18-8 au retour des vestiaires, Golden State a pris l’avantage (76-70), et ne le laissera pas filer.
Atlanta remporte le duel entre leaders de conférence
Les Hawks, tout comme les Warriors, ont atteint les sommets grâce à leur profondeur de banc.
Jeff Teague a marqué 23 points pour les Hawks qui ont su limiter la puissance de feu des Splash Brothers pour disposer des Warriors 124-116. Ce choc entre leaders des conférences Est et Ouest a tenu toutes ses promesses en termes de niveau de jeu et d’intensité.
Mike Scott et Kyle Korver (17 points chacun) ont réussi des tirs décisifs dans la victoire des Hawks.
Les Warriors ont compté sur l’apport offensif de Klay Thompson (29 points) et Stephen Curry (26 points). Derrière, mis à part Draymond Green et Harrison Barnes (12 points), personne n’a apporté comme à l’habitude.
Les Hawks ont eu pu compter sur leurs 3 All-Star avec Al Horford (12 points et 14 rebonds), qui n’a pourtant joué que 8 minutes en seconde mi-temps à cause des fautes, et Paul Millsap (21 points). Sans oublier Jeff Teague, qui a notamment marqué 9 des 11 derniers points des Hawks.
« Ils étaient bons, » a reconnu Kerr. « Ils étaient meilleurs que nous. Nous avons explosé défensivement. Ils y sont pour beaucoup parce qu’ils étirent la défense. »
Thompson est parfaitement rentré dans le match, avec 7 points en moins de 5 minutes. Il a marqué 29 points (11 sur 20 aux tirs), distribué 5 passes décisives et capté 4 rebonds.
Alors qu’ils menaient 50-47 à une minute de la fin de la première mi-temps, les Warriors n’ont rien pu faire face à la furie des Hawks. Les joueurs de Mike Budenholzer ont accéléré et infligé un 14-4 entre la fin du second quart-temps et le début du troisième, pour prendre les devants (61-54, 9’42 de la fin du 3e QT). Les Hawks ont tiré avec une adresse insolente (70,6 % !) pendant ce troisième quart-temps. Mike Scott a notamment rentré 2 tirs à 3 points dans les derniers instants du quart-temps pour donner un avantage 89-85 aux Hawks.
Les Warriors ont tout tenté pour revenir dans le match, et sont à un moment revenus à 6 points des Hawks, privés de Horford (problème de faute). Cependant, les joueurs de Steve Kerr n’ont pas réussi à convertir les occasions de recoller au score et à prendre l’ascendant. Les Hawks ont été plus forts et plus adroits (15 sur 27 à 3 points sur la rencontre, 55,6 % de réussite). Dans le même temps, Golden State a perdu trop de ballons (14), et n’a pas été concentré du début à la fin en défense. Face aux Hawks, ça n’a pas pardonné.
Maladroit aux tirs, Green a réussi sa meilleure performance en carrière aux rebonds, avec 20 prises, dont 10 rebonds offensifs. La performance est d’autant plus impressionnante que la plupart des rebonds qu’il a pris était contestée, et face à des joueurs plus grands que lui (Millsap, Horford, Antic…).
Le banc d’Atlanta a été magnifique, Mike Scott en tête. Enfin, mention spéciale pour Kent Bazemore, 11 points, auteur de 3 tirs primés en première mi-temps.
L’essentiel a été assuré à New York
Dans ce qui a été l’une des performances les moins brillantes de la saison, les Warriors ont assuré l’essentiel en battant les Knicks à New York sur le score de 106 à 92. Mais ça a été très laborieux…
Au final, le calendrier n’a pas si mal fait les choses avec ce match face aux Knicks pour terminer une semaine infernale. Les Warriors sont arrivés à 3h du matin à New York, juste après la défaite à Atlanta. La fatigue, aussi bien physique que mentale, est liée à la performance globale des Warriors.
Cependant, s’il n’y en a bien un qui ne baisse jamais le pied, c’est Draymond Green. Après un match où il a dominé le rebond (20 prises à Atlanta) mais a été maladroit aux tirs, l’intérieur hyperactif a bien réagi et a terminé le match avec 20 points (avec un joli 3 sur 5 à 3 points), 13 rebonds, 3 passes décisives et 2 contres.
Stephen Curry (22 points) et Klay Thompson (16 points) ont grandement contribué à ce succès, tout comme Harrison Barnes (12 points) qui a été auteur d’un bon début de match. David Lee (10 points) a lui aussi commencé la rencontre tambour battant, avant de connaître un coup de moins bien. Marreese Speights a marqué 10 points en sortie de banc.
Pourtant, même si Curry et Thompson y ont été pour beaucoup dans cette victoire, ils n’ont shooté qu’à 13 sur 40 à eux deux. Leurs coéquipiers ont réussi 24 de leurs 41 tentatives de tirs.
Privés de Carmelo Anthony, les Knicks n’ont jamais lâché le match bien qu’ayant été menés du début à la fin (ou presque).
A 9’06 de la fin du premier quart-temps, les Warriors, menés 10-5, ont infligé un 15-0 dans les 5 minutes suivantes pour pointer en tête (20-10). Au final, les Dubs ont conclu le premier quart-temps sur un 27-9 pour entamer le second quart-temps avec une confortable avance de 13 points (32-19). Draymond Green (6 points) et David Lee (5 points) ont été les éléments moteurs de ce run en attaque, tandis que la défense a muselé l’attaque new-yorkaise (3 sur 16 aux tirs, 2 turnovers).
Les Knicks ont toujours été maintenu à plus de 10 points des Warriors, avant un 16-0 dans le dernier quart-temps qui leur ont permis de revenir à 5 points (95-90, 4’20 restantes). Stephen Curry a ensuite assuré la victoire des siens sur un tir à 3 points.
Pour la petite anecdote, Stephen Curry n’a pas fait la moindre passe décisive en 31 minute. C’est la première fois de sa carrière que Curry ne fait pas la moindre passe décisive sur la totalité d’un match. Il a cependant connu des matches sans passe en 2009 (11 et 3 minutes de jeu), et aussi en 2012, face aux Hawks. Il avait joué 3 secondes ce soir là.
En bref
Sacramento Kings – Golden State Warriors : 96 – 121
Golden State Warriors – Dallas Mavericks : 128 – 114
Atlanta Hawks – Golden State Warriors : 124 – 116
New York Knicks – Golden State Warriors : 92 – 106
Bilan
40 victoires, 9 défaites. Meilleur bilan de la Conférence Ouest.
Tops
Steve Kerr, coach du mois de janvier à l’Ouest
Lundi, Steve Kerr a été nommé Coach du mois de la Conférence Ouest pour janvier. Durant ce mois de janvier, Kerr a mené les Warriors à un bilan de 12-3, le meilleur bilan à l’Ouest. C’est la première fois que Kerr reçoit cette distinction. Il faut remonter à avril 2007 et Don Nelson pour retrouver trace d’un coach honoré par la NBA. Nelson avait aussi reçu ce titre en février 1989. Avant cela, en mars 1987, George Karl avait été nommé coach du mois.
Golden State a débuté le mois avec 6 victoires consécutives, et a gagné 11 de ses 12 premiers matches en 2015. C’est la troisième fois d’affilée que les Warriors dépassent les 11 victoires sur un mois. Il faut remonter à 1961-62 pour trouver pareille performance dans l’histoire de la franchise.
Les Warriors réalisent leur meilleur début de saison après 45 matches dans l’histoire de la franchise (37-8, 82,2 % de victoires), faisant de Kerr l’un des 2 seuls coaches à commencer une carrière de coach avec un tel bilan. Son équipe est leader au pourcentage de réussite au tir (48,3 %) et aussi au pourcentage de réussite au tir adverse (42,1 %). Seuls les 76ers en 1980-1981 ont accompli telle performance sur une saison. En plus, les Warriors sont premiers en termes de points marqués par match (110,8), de passes décisives (27,2) et de différence de points (+11,2).
La guerre Alvin Gentry – Draymond Green
Ces dernières semaines, Draymond Green s’est beaucoup marré, au détriment de l’assistant de Steve Kerr, Alvin Gentry. Tout a commencé le 15 janvier, sur le retour d’Oklahoma City.
Comme beaucoup, Gentry dort dans l’avion. En plein sommeil, un Warrior dont l’identité n’a pas été dévoilée a pris une photo de l’assistant en train de dormir. La photo a ensuite atterri sur les réseaux sociaux, postée par Green. Le scénario s’est répété quelques jours plus tard, dans le bus pour aller à Sacramento.
« Pourquoi vous ne laissez pas Alvin Gentry tranquile ? Pourquoi toujours le prendre en photo quand il dort ? », a été demandé à Green sur KNBR (radio californienne)
« Il m’a dit que c’était une guerre, » a répondu l’intérieur. « Je suis un peu plus jeune que lui, ce qui fait que j’ai un peu plus d’énergie. Quand il fait la sieste, je traîne autour de lui pour faire une photo. »
Pour rappel, Green a 24 ans. Gentry 60.
Comment a démarré cette guerre entre Gentry et Green ?
« Je ne vais pas dénoncer qui que ce soit, mais quelqu’un l’a pris en photo lors d’un vol, » a expliqué Green. « Et a dit ‘Yo, on devrait la mettre sur Twitter, mais je vais pas le faire sur mon compte’. J’ai dit ‘Hey, envoie moi la photo, je vais la publier‘. Alors je l’ai fait… »
Yoooo what up @AlvinGentry pic.twitter.com/ZSnordK422
— Draymond Green (@Money23Green) 15 Janvier 2015
« C’était une vieille photo. Il m’a dait que c’était la guerre donc c’est la guerre. Maintenant il me menace avec des DNP (Did Not Play, ndlr), alors je n’ai pas d’autres choix que d’arrêter… Je ne peux pas gagner cette bataille. »
@Money23Green it doesn’t take long to strike back. Coaches aren’t the only ones that catch flies. @andre u r next. pic.twitter.com/mxnySlhsyc
— Alvin Gentry (@AlvinGentry) 16 Janvier 2015
Green a été titulaire lors des 49 matches joués cette saison, et a joué en moyenne 32 minutes par match.
La guerre est donc finie entre les deux hommes. Du moins sur le papier…
Flops
David Lee is the new Andris Biedrins
Un salaire exhorbitant (30 millions sur les 2 ans à venir).
Une défense proche du néant.
Une production en attaque en pleine dégringolade.
Ca ne vous rappelle pas quelqu’un ?
Le programme de la semaine suivante
@ Philadelphia 76ers, dans la nuit de lundi à mardi (1h).
@ Minnesota Timberwolves, dans la nuit de mercredi à jeudi (2h)