Mois difficile pour Miami, qui ne parvient pas à décoller, bien au contraire. Minée par diverses blessures, incapable de fournir un effort défensif constant et complètement perméable à domicile, l’équipe a montré un bien triste visage, malgré le retour aux affaires de Dwyane Wade.
WEEK BY WEEK
Semaine 1 (0-4) :
Le mois démarre très mal avec une semaine de défaites. Une grosse claque contre Washington pour démarrer, durant laquelle Wade et Bosh sont les seuls à surnager. Miami enchaine avec une autre très bonne équipe de l’est, Atlanta, et subit un nouveau revers à cause d’une défense catastrophique. C’est la 6e défaite de suite de l’équipe quand celle-ci autorise 100 points ou plus. Le bilan de l’équipe devient négatif après une lourde défaite contre Milwaukee, pour démarrer un road-trip de 5 matchs. La semaine s’achève comme elle a commencé, avec une défaite cette fois sur le parquet de Memphis. Malgré une bonne solidité dans la raquette, la défense extérieure bien trop insuffisante permet une tranquille victoire de Memphis. Miami en est désormais à 2-9 lorsque son adversaire shoote au dessus de 47 %.
Semaine 2 (2-2) :
Le road trip continue avec une première satisfaction, une victoire dans les derniers instants à Phoenix grâce à un Chris Bosh très bon et clutch, bien secondé par Luol Deng. Malheureusement le manque de consistance du Heat reste un problème, et l’équipe enchaine avec une honteuse défaite de 20pts contre Denver. Le Road trip se termine sur une victoire contre Utah, mais la joie est de courte durée. L’équipe est décimée. Napier est envoyé en D-League pour obtenir un peu de temps de jeu, les rotations s’étant drastiquement réduites ces derniers jours. Deux gros coups durs vont venir assombrir la saison du Heat : McRoberts est out pour la saison, à cause d’une déchirure du ménisque qui nécessite une opération. L’intérieur commençait seulement à s’intégrer dans le système.. Chris Bosh est lui aussi blessé, au mollet, et son retour n’est pas encore annoncé. Ajoutons à cela une épidémie dans les rangs de l’équipe, et c’est un Heat décimé qui accueille Chicago pour finir la semaine. Avec une raquette en lambeaux, l’équipe ne tient évidemment pas le choc, et subit une nouvelle défaite à domicile.
Semaine 3 (2-2) :
Sans Chris Bosh, sans raquette digne de ce nom, c’est Dwyane Wade qui va se démultiplier. Il porte tout d’abord l’équipe vers une victoire sur le terrain de Brooklyn avec 28 points, mais ses 42pts contre Utah seront insuffisants pour éviter à l’équipe une nouvelle défaite à domicile. C’est le début d’une série de matchs à la maison, qui se poursuit avec la réception de Washington et la défaite qui va avec, malgré un match serré qui laisse entrevoir quelques bonnes choses. Victoire enfin, la première du mois à domicile. Sans Wade, Bosh et McRoberts, c’est un effort collectif qui permet de dominer de bout en bout les Celtics. L’intensité, la très bonne défense, et le bon apport de James Ennis (16pts) sont à mettre au rang des satisfactions.
Semaine 4 (1-2) :
Le manque de consistance de l’équipe continue de ressortir semaine après semaine. Incapable d’enchainer 2 victoires depuis le 22 novembre, le Heat retombe dans ses travers et se fait surprendre par Philadelphie, à la maison, après avoir mené de 23 points..; Une performance absolument honteuse qui montre ce que Miami peut produire de pire. Evidemment, comme d’habitude, Miami est inconstant, même dans la médiocrité. Pour fêter Noël et le retour de Lebron James, Miami s’offre le scalp de Cleveland au terme d’une partie pleine d’intensité. Toujours privée de Chris Bosh, c’est portée par un Dwyane Wade surmotivé (24pts en première mi-temps) et un Luol Deng multi-dimensionnel (25-8-8) que l’équipe vient à bout des Cavs 101-91. Chris Andersen et le revenant Danny Granger ont également apporté leur pierre à l’édifice de ce succès de prestige. La réception de Memphis, malgré une nouvelle défaite, permet à certains joueurs de confirmer leur regain de forme, ainsi, c’est le surprenant Danny Granger qui, avec 18pts, vient seconder D-Wade tandis que le Birdman continue de faire son travail dans le 5 de départ.
Semaine 5 (0-2) :
Et Miami retombe dans ses travers… la réception d’Orlando, pour terminer la série de matchs à domicile, se solde une nouvelle fois sur une défaite 102-101 alors que l’équipe avait le match en main. La nouvelle belle performance de Danny Granger et le retour de Chris Bosh ne suffise pas à empêcher le Heat de lacher un nouveau match à domicile, pour un bilan de 6-12 à l’AAA. Enfin, l’année se termine de la pire des façons avec une troisième défaite de rang sur le parquet d’Indiana. Défaits par les Pacers du grand George Hill , la bonne répartition du scoring chez les joueurs du Heat ( 5 joueurs au dessus de 10 points) ne suffit pas à sauver la soirée du réveillon. Une fin de mois bien terne.
Un bien triste bilan de 5-12, une cascade de blessures à l’intérieur, dont celle pour la saison de Josh McRoberts, une incapacité à gagner régulièrement des matchs « prenables » à domicile, une facheuse tendance à se tourner les pouces pendant le 3e quart-temps… tel est le bilan du mois de décembre de Miami. Au rang des satisfactions, on peut ranger le très beau retour de blessure de Dwyane Wade, la solidité en tant que nouveau titulaire de Chris Andersen ou encore le réveil tardif mais plaisant de Danny Granger.
TOP JOUEURS
(Les stats présentées sont celles du mois de décembre uniquement)
TOPTOP
Wade 25 points 4 rebonds 5 passes. La grande satisfaction du mois. De retour après une blessure, on attendait beaucoup de D-Wade en l’absence de Chris Bosh, et l’on espérait le voir assumer le statut de leader offensif. On n’a pas été déçu. Au four et au moulin pendant les matchs, apportant du scoring, suffisemment pour se retrouver 6e meilleur marqueur de la ligue, mais également de la création et de l’organisation, on a retrouvé avec plaisir Flash, qui semblait avoir remonté le temps.
Deng. 15 points 5 rebonds 2 passes. Dans son style très particulier, Deng se rend de plus en plus précieux pour l’équipe à mesure que la saison avance. Par son apport offensif avec et surtout sans ballon, par sa défense très intense qui donne l’exemple, il est devenu le baromètre de l’équipe. Sa performance lors du match de noël, en défense sur Lebron mais toujours dangereux offensivement, a été la plus belle illustration de la palette complète de Luol Deng.
Plutôt TOP
Bosh. 21 points 7 rebonds 1,5 passes. Si son absence de 8 matchs a permis à Wade de retrouver des sensations et des performances de leader, force est de constater que l’équipe a souffert de la blessure au mollet de l’intérieur. Avec un bilan de … sans lui, l’équipe a peiné à trouver la solution à son absence, combinée à celles d’autres forces à l’intérieur. Pendant les matchs qu’il a joué, Bosh a continué sur la lancée de sa belle saison, réussissant notamment de très beaux pourcentages aux tirs (55% à 2Pts et 40% à 3pt), alors même que son volume de shoots a bien augmenté cette saison (il prend 4 shoots de plus par match en moyenne que l’an dernier).
Chalmers. 9,5 points 3 rebonds 4 passes. Très bon en 6e homme en début de saison puis au poste d’arrière pendant la blessure de Wade, Rio n’a pas laché le temps de jeu qui lui a été accordé et a continué de se montrer précieux pour l’équipe. Malgré quelques erreurs grossières qui coutent parfois cher, notamment dans la gestion du jeu, il apporte une énergie et une capacité de scoring dont l’équipe, décimée, avait bien besoin.
Birdman. 7 points 6 rebonds 0.5 passes. Habituel energizer sortant du banc, la capacité du Birdman a garder cette énergie tout en étant titulaire posait question. Le joueur y a bien répondu. Propulsé dans le 5 pendant la blessure de Bosh, Andersen a beucoup apporté, tant au rebond défensif qu’offensif, où son énergie et sa hargne ont été les bienvenues. Il a pleinement profité et fait profiter léquipe de l’augmentation de son temps de jeu (de 14min/match le mois dernier à 22).
Un peu TOP
McRoberts. 7,5 points 3 rebonds 4 passes. Difficile de juger le pauvre McBob. S’il eu du mal à trouver sa place dans l’équipe, sa blessure est intervenue juste après deux matchs où il semblait enfin à l’aise. On a quand même eu le temps d’apprécier sa qualité de passe et sa vision du jeu, ainsi que sa hargne au rebond qui faisait plaisir à voir. Get well soon.
Williams. 6 points 2,5 rebonds 0,5 passes. Shawne Williams est un peu rentré dans le rang, après son début de saison canon. les blessures à l’intérieur ont contraint Spoelstra à beaucoup tenter dans les rotations, finalement au détriment de Williams remplacé dans le 5 par Andersen et Haslem. Cependant, le shooteur n’a pas perdu de ses qualités et continue à envoyer des bombes longues distances qui font du bien à l’équipe, même si son pourcentage a un peu chuté.
Haslem. 3,5 points 4 rebonds 1 passe. Dans les moments difficiles, on peut toujours compter sur le vapitaine. Quand tout va bien, il est souvent éloigné des rotations, leader vocal depuis le banc avec peu de temps de jeu. Quand tout va mal, il est capabke de prendre place dans le 5 et d’apporter toute son énergie pour maintenir le navire à flot. Son apport offensif reste malgré tout un peu irrégulier.
Ennis. 4 points 2 rebonds 0,5 passes. Le rookie continue son apprentissage et tente de se montrer lorsqu’il en a l’occasion, comme par exemple lorsque les blessures déciment l’équipe. Plutôt bon lors de ses apparitions, son énergie et son physique apportent par séquence à Miami un regain d’intensité appréciable. Auteur de sa plus belle performance contre Boston (16 points 8 rebonds), King James Ennis est prometteur et cela fait plaisir.
Granger. 9 points 3 rebonds 0,5 passes. Où ranger Danny Granger dans ce classement.. ? Fantomatique depuis le début de la saison, hors de rythme, il s’est révélé sur la dernière semaine au point de devenir un des atouts offensifs de l’équipe. D’abord 9pts très importants en fin de match contre Cleveland pour tuer le suspense, puis trois très bons matchs pour finir le mois : 18, 21 et 14pts successivement. S’il peut retrouver un peu de sa superbe, voilà une raison d’espérer pour les mois à venir.
Whiteside. 3 points 3,5 rebonds 0 passe. Le jeune joueur sorti de D-League apporte ce pourquoi on l’a embauché : de l’agressivité au rebond et des points faciles sous le cercle. S’il a disposé d’un temps de jeu limité, il a su profiter des absences à l’intérieur pour montrer qu’il pouvait apporter des choses à l’équipe.
Pas TOP
Cole. 7 points 3 rebonds 3,5 passes. Déception de ce début de saison, Norris Cole continue à avoir du mal. Souvent supléé à la création par Wade, le jeune meneur n’arrive plus à apporter ailleurs, en témoigne cet affreux 17% à 3pts. Seule sa défense est satisfaisante, il continue de mettre de l’intensité dans son jeu mais cela semble limité.
Napier. 3,5 points 1,5 rebond 1,5 passes. L’incompréhension de ce mois-ci. Alors qu’il était plutôt bon jusque là, Shabazz a été envoyé en D-League début décembre, pour un seul match, officiellement pour avoir davantage de temps de jeu. Le problème, c’est qu’il a ensuite complètement disparu de la rotation de Spoelstra : Il n’a plus foulé le parquet depuis le match contre Utah le 17 décembre. Sanction disciplinaire ?
Ce mois-ci le Heat a su…
Perdre, beaucoup.
Perdre à l’extérieur (un peu)
Perdre à domicile (Souvent)
Remonter le temps : faire scorer 42pts à Wade
Forcer un assistant à prendre un maillot pour faire le nombre à l’entrainement
Accueillir Lebron James
Faire un clip video de 2min30 des meilleurs moments de James Jones sous le maillot du Heat..
Ce mois-ci le Heat n’a pas su…
Gagner
Défendre
Contenir le terrible Jakarr Sampson
Gagner contre les équipes à moins de 50% (3-5 dans l’exercice)
Gagner contre George Hill
STATS
Wade 28 points 8 passes contre Milwaukee
Bosh 34 points 9 rebonds contre Phoenix
Wade 42 points à 12/19 contre Utah
Ennis 16points 8 rebonds contre Boston
Wade 24 points en première Mi-Temps contre Cleveland
Deng 25 points 8 rebonds 8 passes contre Cleveland
BONUS
Flash is back
James Ennis can fly, part 2 :
Un résumé de l’avalanche de blessures du début du mois :
Juwan Howard practiced with the Heat today because there were so few players available.
— Joseph Goodman (@JoeGoodmanJr) 16 Décembre 2014
Deux potes taillent le bout de gras