Comme chaque saison, les Dallas Cowboys font partis des outsiders pour atteindre le Superbowl. Et comme chaque année, leur quaterback Tony Romo enchaîne les erreurs les empêchant de rejoindre la grande finale, qu’ils n’ont pas disputé depuis 1995. La franchise au 5 Vince Lombardy Thophis peut-elle se permettre d’aligner un quaterback aussi fébrile ?
On en a encore eu la preuve hier soir face aux Giants. Les Cowboys auraient pu remporter ce duel de division face à leurs ennemis newyorkais si les texans avaient été moins maladroits. Une mauvaise réception dan la end zone de Dez Briant leur coûte la victoire mais ce sont surtout les 4 interceptions lancées par Romo qui les a obligé à aborder la fin du match avec un déficit de points.
Tony Romo a déjà lancé 13 interceptions cette saison, le plaçant en tête de cette triste catégorie devançant de trois unités Matt Cassel, second. A la mi-saison, le quaterback texan a déjà lancé plus d’interceptions que durant toute la saison régulière dernière. Le problème surtout c’est que dès qu’il commence à lancer des interceptions, il ne fait pas les choses à moitié. Par conséquent, il a terminé 5 matchs cette saison avec 1 interception ou aucune. Revers de la médaille, face aux Bears et aux Giants, il a lancé 5 et 4 interceptions, dont 3 ont été retournées pour des touchdowns.
Nous sommes donc bien loin du Tony Romo de la dernière saison qui présentait le 4ème meilleur rating de la toute la NFL, devant Stafford, Eli Manning ou Big Ben. Le Tony Romo de 2011 avait aussi le 4ème meilleur taux d’interceptions par passes tentées. Le 2012 est bien plus mauvais. Il arrive 24ème au rating quaterback, et n’a lancé que 9 touchdowns. Il fait donc parti des 4 quaterbacks titulaires à avoir lancé plus d’interceptions que de passes dans la end zone.
Et pourtant, les Cowboys tiennent le rythme. Avant cette défaite face aux Giants, ils étaient en positif et les statistiques de Romo ne sont pas toutes aussi mauvaises. Bizarrement, il fait partie des 8 quaterbacks à avoir déjà dépassé les 2000 yards à la passe cette saison et son taux de passes complétées atteint les 65.7%, le plaçant à la 7ème place.
Il faut dire que les Cowboys disposent d’un effectif impressionnant. Avec Felix Jones et DeMarco Murray à la course, Romo peut se reposer sur eux quand il le souhaite. Son escouade de receveurs est très solide avec Jason Witten, Dez Bryant, Kevin Ogletree et Miles Austin. Et la défense n’est pas en reste puisqu’elle se classe 3ème au sol et 13ème dans les airs, bien aidée par l’arrivée de Morris Claiborne à la dernière draft.
Dès lors, le seul point négatif est voyant comme l’étoile sur le drapeau du Texas : Tony Romo. On ne peut pas s’empêcher de penser ce qu’aurait pu donner cette équipe si Dallas avait drafté Aaron Rodgers en 2005 (sélectionné au 24ème choix, alors que les Cowboys avaient le 20ème). Car avec Romo, Dallas n’a pas encore fait des merveilles. Depuis ses débuts en 2004, Romo n’a emmené les Cowboys en play-offs qu’à trois reprises (sur 8 possibilités) et cette saison ne semble pas particulièrement propice à une nouvelle qualification. Et en play-offs, le bilan du quaterback est criant : 1 victoire pour 3 défaites.
Les Cowboys peuvent-ils tenter de jouer sans leur quaterback titulaire depuis 8 saisons ? On le pense. Sinon, Dallas n’aurait pas offert un contrat de 3 ans à Orton pour en faire le back-up de Romo. Un remplaçant qui profite à fond de son temps de jeu réduit. Après la légère blessure de Romo face à Chicago, Orton prend les clés du camion pour la fin d’un match déjà perdu (à cause de 5 interceptions lancées par Romo). Résultat : Orton termine à 9/10, 89 yards, 1 touchdown et une évaluation de 137.1
Orton peut-il déloger Romo ? Ca sera compliqué car son niveau reste incertain et Romo ne fait pas tout le temps des erreurs. Mais une nouvelle saison sans play-offs signerait sans doute la fin de l’histoire entre Dallas et Tony Romo.