Quels rôles au sein de l’effectif cette saison ?

debats sports image par defaut
debats sports image par defaut


A quelques semaines du début de la pré-saison, le cinq majeur des Cavaliers semble déjà défini. Il sera composé de Kyrie Irving, Dion Waiters, LeBron James, Kevin Love et Anderson Varejao. C’est complet, imposant, et pour le moins athlétique. Cependant, il faudra un relais à ce cinq majeur. C’est là qu’intervient la profondeur de banc. Que peut-on attendre des joueurs de rotation dans le système de David Blatt cette saison, et quels rôles auront-ils au sein de l’effectif ?

Tristan Thompson



L’intérieur canadien a débuté les 164 derniers matchs de la franchise, cumulant un total impressionnant de 5158 minutes passées sur le terrain sous le maillot des Cavs, sans manquer la moindre rencontre. Cette saison, le rôle de Thompson va considérablement changer, puisque la présence de Love ainsi que de Varejao devraient faire de lui le troisième intérieur de l’équipe.

Thompson est un joueur qui fonctionne à l’effort, qui garde se bat au rebond et qui, occasionnellement, peut rentrer son tir à mi-distance. Ses statistiques la saison dernière : 11.7 points, 9.2 rebonds et cinquième meilleur rebondeur offensif (269) de la ligue. En clair, il a le profil idéal de l’intérieur de rotation sur les postes 4 et 5. A 23 ans seulement, il a encore le temps de progresser, avec un temps de jeu approchant désormais les 20 à 25 minutes par match.

Ce rôle un peu moins important pourra sans doute l’aider à progresser, lui qui a changé de main « principale » pour tirer l’an dernier. Maintenant droitier, Thompson n’aura plus à soutenir Irving et Waiters offensivement, mais pourra se concentrer sur son apport défensif et complémenter Varejao.

Matthew Dellavedova

La satisfaction de l’an dernier est venue tout droit de la Summer League, Dellavedova a réussi en une année à se faire une place solide dans l’équipe en tant que doublure de Irving. Son effort en défense, sa capacité à tirer de loin et ses talents de passeurs en ont fait un très bel atout pour l’équipe de Mike Brown l’an dernier. A un tel point que le coach se surprenait parfois à laisser ce brave australien 40 minutes de suite sur le terrain.

Ses statistiques ne font pas rêver, on peut noter qu’il affiche un pourcentage à trois points de 38%, juste dans la moyenne de la ligue. Pour le pousser encore un peu plus dans sa progression, les Cavs ont récemment signé Chris Crawford, un meneur non drafté au profil offensif. A 23 ans seulement, il a possède les qualités requises pour mener la seconde unit durant la saison à venir.

En résumé, il s’agit d’un joueur de rotation solide, adoré des fans, et surtout de ses coéquipiers. Notons que son contrat est garanti pour toute la saison, au montant minimum. C’est une des rares trouvailles de l’ère Chris Grant.

Mike Miller

Après une saison convaincante à Memphis, Mike Miller va retrouver son coéquipier à Miami, l’unique James Jones, avec qui il a gagné deux titres là-bas. Il n’a plus rien à prouver dans cette ligue, Miller est un très bon shooteur (40% à trois points en carrière, 45.9% l’an dernier) mais également un défenseur solide et un passeur créatif. Sa présence est à la fois bénéfique pour les jeunes de l’effectif mais pour la mentalité de l’équipe. C’est un gagnant.

Du haut de ses 34 ans, son rôle sera similaire à celui qu’il avait à Miami, à l’exception de la fréquence de ses apparitions en jeu. Il devrait tourner sur les postes 2 et 3, en rotation de Dion et LeBron. Comme dit précédemment, il n’a plus rien à prouver, et connait son rôle. Il est là pour espacer le terrain, et laisser de la place dans la raquette.

Le tir à trois points était l’une des grosses faiblesses des Cavaliers ces dernières années, et c’est un problème que David Griffin a souvent adressé lors de ses sorties médiatiques. Avec cette signature, le GM compte bien régler ce problème. Avec Miller, les Cavs peuvent choisir de jouer small ball, ou bien d’aligner une équipe de shooteurs avec un seul porteur de balle (LeBron, Kyrie, Dion) pour espacer le terrain. Il apporte de nombreuses solutions pour Blatt.

Shawn Marion

Récemment signé pour le minimum par Cleveland, Shawn Marion arrive après cinq saisons passées à Dallas, et un titre de champion remporté. Là encore, cette signature apporte de l’expérience au groupe, mais surtout une mentalité de gagnant. A 36 ans, Marion ne sera pas titulaire dans cette équipe des Cavs. Ce sera la première fois depuis 206 rencontres, soit plus de trois ans. Durant ses débuts à Phoenix, Marion débutait également tous les matchs de son équipe. A Cleveland, il servira de rotation pour les postes 3 et 4.

La force de Shawn Marion, c’est à peu près tout. Il est polyvalent. Sur l’ensemble de sa carrière, il cumule plus de 17 000 points, 9 000 rebonds, 1 500 interceptions et 1 000 contres. Seuls Kevin Garnett, Hakeem Olajuwon et Karl Malone l’ont fait avant lui. Vous l’aurez compris, il s’agit d’une addition majeure à l’effectif des Cavs, et l’apport de Marion ne sera que positif.

Tout comme Mike Miller, la capacité de Marion a jouer sur plusieurs postes offre de nombreuses possibilités à David Blatt. Par exemple, si le coach souhaite une équipe défensive, il peut aligner Marion, Thompson, Dellavedova, Varejao et Waiters. La saison dernière, Marion affichait un pourcentage à trois points de 36%, cet aspect de son jeu, malgré sa mécanique de tir douteuse, n’est pas à négliger.

Brendan Haywood, James Jones

Le poste de pivot apparaît bien fragile avec Varejao et Haywood. Deux joueurs dans les dernières années de leur carrière, aux blessures récurrentes, ce n’est jamais rassurant. Durant cet été, l’ancien pivot des Mavericks a apparemment beaucoup travaillé pour retrouver un poids de forme raisonnable. Tout comme Miller et Marion, l’expérience et la mentalité du pivot de 34 ans ne seront que bénéfiques à l’équipe. Cela dit, on ne s’attend pas à le voir sur le terrain régulièrement, et lui non plus.

Quant à James Jones, il arrive de Miami pour renforcer le secteur extérieur de l’équipe. Son pourcentage à trois points parle de lui même : 40.3% en carrière, 51% la saison dernière avec le Heat. Tout comme Brendan Haywood, on ne s’attend pas à le voir sur le terrain à chaque rencontre. Il connait son rôle, il sera là pour espacer le terrain. Sa signature est tout de même rassurante, lorsque l’on sait que le dernier ailier à tenter d’être une menace extérieur à Cleveland s’appelle Christian Eyenga.

Joe Harris, Dwight Powell, Alex Kirk

Les rookies de l’équipe ne verront sûrement pas le terrain très souvent, à moins de victoires écrasantes, ou de matchs contre Philadelphia. Les passages en D-League se profilent, mais le talent et là. Harris est un shooteur (40% à trois points l’an dernier), mais également un joueur d’équipe discipliné, issu du programme de Virginia en NCAA. La comparaison avec J.J. Redick est appropriée dans son cas. Une autre menace extérieur, c’est toujours ça de pris.

Dwight Powell, intérieur de Stanford, canadien, a été acquis dans un échange avec Charlotte. Il n’échappera pas à la D-League, mais pourrait devenir un joueur intéressant s’il arrêtait de déclencher un tir extérieur sur chaque possession. Le physique est présent, il faudra qu’il s’adapte au tempo rapide du jeu, et qu’il progresse en défense pour avoir sa chance en NBA. Il n’a que 23 ans, et ne peut que progresser dans cet environnement.

Alex Kirk a décroché un contrat à l’issue de la Summer League, et le pivot de 22 ans devrait venir s’ajouter à l’effectif pour la saison à venir. Kirk est un grand garçon imposant de 2m11 et 111 kilos. Il se sert de sa taille à merveille en attaque, mais doit développer un instinct de protecteur en défense. Son manque de vitesse lui coûtera en NBA, c’est pourquoi il sera nécessaire pour lui d’effectuer quelques passages en D-League cette saison.

David Blatt

En résumé, le coach dispose d’une rotation solide de 9 à 10 joueurs, avec lesquels il pourra effectuer les changements qu’il souhaite. Le talent est immense, tout comme le nombre de casse-têtes qu’aura David Blatt en essayant de faire rentrer ses joueurs dans son système. C’est un problème de riche, mais un cela reste problème à résoudre. Les matchs de pré-saison détermineront très certainement l’ordre de rotation, les ajustements à effectuer ainsi que les candidats au cirage de banc.

Quoiqu’il en soit, David Griffin a gâté son nouveau coach, mais également les fans de Cleveland avec cet effectif. Les changements ont été radicaux, mais pas déplaisants. L’équipe inexpérimenté n’existe plus, elle a laissé place au talent et à l’expérience. Plus que 40 jours avant la reprise de la saison !