Un été à Oakland (1)

debats sports image par defaut
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La saison 2014-15 arrive à grand pas, et l’actualité des Warriors va de nouveau battre son plein avec le Media Day le 29 septembre et le début du training camp le lendemain, en attendant les débuts en pré-saison le 7 octobre, et en compétition officielle le 29 octobre.



Depuis la défaite au match 7 face aux Clippers au premier tour des playoffs jusqu’à la signature de Jason Kapono, retour sur l’intersaison de Golden State.

La première partie de cette intersaison est consacrée au bilan de la saison 2013-14, et ce qui en a suivi quelques semaines après l’élimination en playoffs.

Quel enseignement tirer de la saison ?

Le #FullSquad de Golden State – CurryThompsonIguodalaLee, Bogut – a été le meilleur 5 de toute la NBA en termes d’efficacités offensives et défensives. Cependant, les blessures récurrentes du pivot australien ont mis à mal cet équilibre de l’équipe, tout en posant un problème de rotation à l’intérieur. Derrière, le néant. Harrison Barnes n’a pas su confirmer après les playoffs 2013 et n’a pas réussi à s’affirmer comme le leader de la second unit. Marreese Speights a lui aussi connu des hauts et des bas, tout comme les éphémères Toney DouglasSteve Blake et Jordan Crawford. Seuls Jermaine O’Neal et surtout Draymond Green ont apporté satisfaction en sortie de banc. Green, le couteau-suisse de Michigan State, a su parfaitement tiré son épingle du jeu au cours de la deuxième partie de saison et en playoffs. Adroit à 3 points, il a montré qu’il était tout à fait capable de défendre sur des joueurs bien plus athlétiques comme Blake Griffin.

L’élimination précoce a eu le mérite de mettre en lumière les faiblesses de l’effectif californien : il manque un solide meneur derrière Stephen Curry, rôle dans lequel a excellé Jarrett Jack, et la rotation à l’intérieure est bien trop juste.

Mais bien avant le début de la saga Kevin Love et l’ouverture du marché des transferts, le premier épisode marquant de l’inter-saison de Golden State a été le départ du coach Mark Jackson, qui terminait alors sa 3e saison à la tête des Warriors.

Mark Jackson remercié, Steve Kerr nommé

Au sortir de cette élimination en playoffs, un homme a été au cetntre des critiques ; Mark Jackson. Au mois de mai, la coupe commençait à être pleine pour l’ex coach des Warriors. L’exercice 2013-14 aura vu le départ plus ou moins forcé de deux assistants coaches : Brian Scalabrine et Darren Erman. Le départ de ce dernier est resté comme le plus polémique. Sa mise à pied par les dirigeants des Warriors a fait suite à d’éventuels enregistrements faits par Erman à l’insu des joueurs et du staff. Son départ a été très mal digéré par les dirigeants, bien qu’ils aient tranché en faveur de Jackson. Pourtant, à la fin du mois de mai, c’est au tour de l’ancien Pacer d’être remercié par les dirigeants. Les tensions croissantes et pesantes ont été les raisons invoquées pour justifier ce départ.

Les joueurs ont dans un premier temps témoigné tout leur soutien à leur ancien coach. Mais les langues se sont déliées ensuite, et le bien renseigné WarriorsWorld.net a rapporté des éléments intéressants pour permettre de comprendre les tensions entre Jackson et tout le personnel des Warriors, du coaching staff aux dirigeants. Mark Jackson, avec Lindsey Hunter et Pete Myers (assistants coach) ont fait en sorte que les joueurs aient l’impression d’être au coeur d’une organisation pleine de détracteurs. Une mentalité « Us against the world » a vu le jour. Cependant, la notion de « Us » a évolué au cours du temps. Alors que le « Us » faisait référence à la franchise dans un premier temps, le « nous » s’est ensuite réduit à la simple personne de Mark Jackson. En isolant les joueurs, les problèmes ont commencé pour Jackson et son propre coaching staff, expliquant ainsi les départs de Scalabrine et Erman. Cette mentalité a tout de même eu des résultats impressionnants, comme en témoigne les progressions de Jack, Landry, Green et Thompson. Au final, Joe Lacob n’a eu d’autres choix que d’écarter Jackson.

Une fois le départ de Jackson acté, le flot de rumeurs a commencé à inonder la Baie sur l’identité du prochain coach. Les premiers noms qui ont circulé étaient des coaches expérimentés, George Karl et Lionel Hollins en tête. Après des semaines de tractations, c’est finalement un coach au profil aux antipodes qui a été nommé : Steve Kerr. L’artilleur des Bulls était pourtant pressenti pour faire ses débuts en tant que coach chez les Knicks, sous l’aile de Phil Jackson. Mais Kerr n’a pu résister aux avances des Warriors, et la possibilité d’être à la tête d’une équipe qui lui convient, et d’être aussi en Californie, proche de sa famille à San Diego. Cependant, l’arrivée d’un coach rookie a été contestée, surtout à ce prix là : 25 millions de $ sur 5 ans. Les dirigeants ont ensuite tâché d’entourer Kerr des meilleurs assistants afin que ses débuts de coach se fassent dans des conditions optimales.

Quelles pistes pour améliorer l’équipe ?

Comme dit plus haut, les enseignements tirés de la saison ont permis de dégager les dossiers prioritaires pour le recrutement des Warriors : un meneur pour suppléer Curry, et un pivot pour densifier une rotation souvent sujette aux blessures (Bogut, Ezeli).

Ensuite, Steve Kerr a tout de suite affiché sa volonté de faire venir un intérieur fuyant, capable de tirer à 3 points. Tout naturellement, les dirigeants des Warriors ont jeté leur dévolu sur Kevin Love.

Enfin, en fonction du marché, il fallait renforcer le banc afin de densifier les rotations avec des spécialistes défensifs, capables d’artiller à 3 points. Pour rappel, le banc de Golden State figurait aux portes des 5 plus mauvais bancs la saison dernière, selon Hoopstats.

Cependant, l’été s’avérera bien plus délicat que prévu….