Preview des New York Knicks

debats sports image par defaut
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Doit-on vraiment vous rappeler comment la saison 2013-2014 s’est déroulée ? Non. On y a cru pourtant. Mais être en vacances dès avril nous a fait mal, très mal.



Passons. Il s’est passé de nombreuses choses depuis ce que l’on aimerait appeler un simple accident de parcours.

Tout d’abord Phil Jackson. Arrivé en mars dernier dans la franchise en tant que président des affaires sportives de l’équipe, il a tout de suite été à la recherche d’un nouvel entraîneur. Plusieurs pistes mais au final c’est Derek Fisher, qui à l’image de Jason Kidd un an plus tôt, prend le poste de coach, juste après avoir fait ses adieux à la NBA en tant que joueur.

Les objectifs sont alors clairement affichés : amener à New York une culture de la gagne en imposant le jeu en triangle.

Pour cela, il fallait faire quelques changements dans l’effectif afin de mieux l’adapter à ce système. C’est pourquoi, la veille de la Draft 2014, les Dallas Mavericks et les New York Knicks effectuent un trade en envoyant Raymond Felton et Tyson Chandler dans le Texas tout en récupérant Jose Calderon, Samuel Dalembert, Shane Larkin, Wayne Ellington ainsi que les choix #34 et #51 de la Draft.

Le lendemain, jour de la Draft, New York décide de récupérer deux joueurs sur qui la franchise compte s’appuyer à l’avenir. Le premier étant Cleanthony Early, tout droit venu de Wichita State, vite rejoint par Thanasis Antetokounmpo qui jouait l’année dernière pour les 87ers en D-League. New York récupéra également le tour de draft #57 des Indiana Pacers pour sélectionner le français Louis Labeyrie.

Par la suite, un échange avec les Sacramento Kings nous a permis d’acquérir Quincy Acy et Travis Outlaw. L’arrivée de Jason Smith pendant cette intersaison, a été un joli coup de la part de la franchise.

Mais tout cela n’était rien comparé au gros défi qui était de re-signer Carmelo Anthony, alors indécis et prêt à partir s’il trouvait mieux ailleurs. Et c’est après d’interminables journées que le numéro 7 de la franchise s’est enfin décidé à prolonger et faire partie du projet lancé par Phil Jackson et Derek Fisher. Pour un contrat juteux de $124,064,681 sur 5 années, le héros de tout une ville revient donc au bercail.

Effectif

Meneurs : Jose Calderon, Shane Larkin, Pablo Prigioni

Arrières : Tim Hardaway Jr, Iman Shumpert, JR Smith

Ailiers : Carmelo Anthony, Cleanthony Early, Travis Outlaw

Ailiers forts : Qunicy Acy, Amare Stoudemire

Pivots : Cole Aldrich, Andrea Bargnani, Samuel Dalembert, Jason Smith

En gras, le possible cinq majeur de la saison.

Pré-saison

Impossible de faire une preview de la saison sans même s’intéresser à la pré-saison. Avec tous ces changements il serait vraiment difficile d’avoir une idée du futur de l’équipe.

Comme dit précédemment, cette année est celle du changement à New York puisque la franchise a pour but de mettre en place l’attaque en triangle. Attaque dans laquelle les joueurs doivent poser un système et jouer collectif, ce qui est une petite révolution dans notre jeu. Aussi, de nouvelles bases défensives sont données et toute une équipe doit revoir sa manière de jouer, tout en ayant de nouvelles pièces importantes dans l’effectif.

Cela signifie donc que contrairement à beaucoup de franchises NBA, la pré-saison est importante pour New York et va être un premier élément de réponse pour la suite de la saison.

Globalement, on tire beaucoup de points positifs à cette pré-saison. Même si les résultats ne sont pas encore toujours présents, tous les joueurs sont impliqués sur le terrain. L’équipe joue sérieusement, appliquée et montre qu’elle a une envie de bien faire.

Défensivement, l’équipe montre de bons voire très bons passages plus ou moins longs mais n’arrive pas encore à garder cette pression défensive pendant 48 minutes. Il y a également de nombreux passages de défense fantôme, comme on a pu le constater sur quelques matchs, ce qui nous a coûté le victoire.

Le jeu offensif est quant à lui beaucoup plus fluide, on cherche plus facilement à faire des passes plutôt que de jouer pour sa poire. Pour illustrer, presque deux paniers sur trois proviennent d’une passe décisive. La mise en place du jeu en triangle est faite, mais l’exécution est encore trop fragile. Les passes sont parfois hasardeuses et facilement anticipées par l’adversaire, mais la pratique de cette célèbre attaque est toute récente et la maîtriser demande du temps. Cependant, à chaque nouvelle rencontre, on peut constater une amélioration dans son exécution.

Saison 2014-2015

On ne va pas se mentir, on ne vise pas le titre. Cette année va être une sorte de saison de transition. Le réel objectif étant de pouvoir permettre à l’équipe de former un collectif huilé capable de jouer des deux côtés du terrain en attendant l’été 2015.

Dans un premier temps, on s’attend à ce que l’équipe connaisse de mauvais moments. Il va être difficile de mener la vie dure aux équipes playoffables tant le niveau est élevé. Il se pourrait que l’on connaisse même des nuits cauchemardesques avec de grosses défaites. La première partie de saison ne va vraiment pas être une partie de plaisir. L’attaque en triangle demande du temps avant de totalement la maîtriser et avec un instinct défensif qui n’est pas encore dans notre ADN, il va être difficile de jouer les premiers rôles dans une Conférence Est dans laquelle le niveau s’est également renforcé.

Honnêtement, on s’attend à ce que le jeu en triangle prenne trois bons mois avant de bien le maîtriser et pouvoir affronter les grosses écuries en étant à leur niveau. C’est pourquoi finir l’année 2014 avec un bilan équilibré de 17 victoires pour le même nombre de défaites serait de bonne augure pour la suite.

En effet, il ne serait pas impossible de voir New York parmi les bonnes surprises de l’année 2015. L’équipe aura alors pris l’habitude de jouer ensemble et avec le travail, les résultats pourraient très nettement s’améliorer lors de cette seconde partie de la saison.

De quoi accrocher les Playoffs ? Pas impossible.

L’effectif New Yorkais dispose de joueurs capables de faire la différence. Si le but est de pouvoir jouer de manière collective, certains joueurs pourront prendre les rênes de l’équipe afin de la remettre dans le match.

Notre seconde unit pourra elle faire très mal, comme se faire très mal. Beaucoup de jeunesse, d’inexpérience avec par exemple Shane Larkin, Tim Hardaway Jr ou le rookie Cleanthony Early, mais elle pourra mettre le feu à certaines défenses de par leur vitesse.

La franchise connaît également un secteur intérieur qui est très fragile physiquement, et qui pourrait devenir une grosse faiblesse si plusieurs blessures atteignent nos intérieurs. Des joueurs comme Amare Stoudemire, Andrea Bargnani, Jason Smith ou encore Samuel Dalembert n’ont jamais vraiment été épargnés par celles-ci, la pré-saison parle pour elle-même.

Facteur X : Iman Shumpert

Bien que très souvent critiqué par sa défense, et c’est légitime, Iman Shumpert était notre meilleur défenseur l’année dernière, malgré de gros passages à vide de sa part. Sur 100 possessions les Knicks encaissaient 101,8 points quand il était sur le parquet, au lieu de 111,1 points une fois sur le banc.

Offensivement, son pourcentage était le pire de l’équipe avec 37,8% de réussite, mais qui s’explique par le fait qu’il était régulièrement la personne à qui les joueurs donnaient la balle en fin de possession.

Sous les ordres de Derek Fisher, il se pourrait bien que tout change.

En effet, on a pu le constater lors de cette pré-saison, Shumpert est en jambe et il impressionne défensivement. Il est à nouveau très athlétique et sa défense et presque irréprochable. Etant donné que notre défense collective n’est globalement pas au top, le fait d’avoir un joueur à ce niveau pour mener les troupes ne peut être que bénéfique. A son réel niveau et en confiance, il pourrait même être la pièce la plus importante de l’équipe.

Offensivement, on a pu voir de belles choses. Il s’est amélioré au shoot longue distance, même si sa mécanique reste toujours fragile. Dans ce système il pourra profiter des shoots ouverts.

Aussi, la saison dernière, 30% de ses balles perdus étaient dues à une perte de contrôle du ballon. Cette année, avec un style de jeu qui privilégie la passe au dribble, il a donc toute les cartes en mains pour s’améliorer dans le secteur offensif.

C’est pourquoi Iman Shumpert est sans doute le joueur le plus important de l’équipe après Carmelo Anthony. Défensivement, il sera le leader et s’il n’est pas bon, les défaites risquent de s’accumuler.. En attaque, il va être plus impliqué et aura donc toutes ses chances de peser de ce côté du terrain. A lui de saisir l’opportunité pour montrer sa vraie valeur, car il pourrait très bien être transféré en février prochain, comme l’illustrent les tentatives de Phil Jackson les mois précédents mais aussi les quelques rumeurs qui ciruculent..

La saison des Knicks est globalement encore très floue. Il y a bien trop de facteurs encore inconnus pour que l’on puisse avoir une réelle idée de ce que nous réserve la franchise, mais rien ne nous empêche de s’en faire une petite idée.

Notre pronostic se dirige plus sur une saison en demi-teinte mais attention, une surprise peut rapidement arriver, bonne ou mauvaise.

C’est pourquoi, nous voyons New York accrocher les Playoffs avec un peu plus de 45 victoires. Et comme le dit Phil Jackson : « Nous verrons ensuite ce qu’il se passera ».