Les Cavs passent à côté et s’inclinent contre les Blazers (82-101)

debats sports image par defaut
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Les Cavaliers n’avaient plus joué depuis vendredi dernier. En déplacement à Portland pour leur troisième match de la saison, on pouvait s’attendre à revoir une équipe en manque de rythme. Malheureusement, elle a aussi manqué d’envie.



La rencontre avait pourtant commencé sur le tempo d’une explosion offensive, voyant les Cavs marquer 34 points dans le premier quart temps, avec excellent un 10 sur 10 au tir. Cependant, l’effort n’a pas été continu sur l’ensemble de la rencontre. L’attaque s’est progressivement démantelée, ne ressemblant plus qu’à du street ball et un tas de faux écrans inutiles. Les Blazers en ont profité pour réciter leur partition et ressortir vainqueur de cet affrontement.

Kevin Love a terminé la rencontre avec 22 points et 10 rebonds, se démarquant comme le seul Cavalier efficace et satisfaisant ce soir. Le quatuor Irving, Waiters, James, Thompson a combiné pour un total de 52 tirs pris, et 14 marqués. C’est la deuxième fois de la saison que l’équipe marque 90 points ou moins. Pour être clair, c’était moche.

1- L’effort des joueurs, sur le plan défensif comme offensif, est inacceptable. Si on mettait James Harden aux côtés de Kyrie Irving et Dion Waiters, on aura du mal à différencier le pire défenseur. C’est un réel problème. Le mentalité chez eux semble être de vouloir marquer plus de points que leurs adversaires, sans pour autant les arrêter en défense. Forcément, ça ne marchera pas tout le temps.

2- Comme dit précédemment, on ne joue pas au street ball. La plupart des séquences offensives mises en place en seconde mi-temps sont scandaleuses. Byron Scott aurait croisé les bras en voyant un tel jeu deployé. Heureusement pour les Cavs, il y a un vrai coach derrière le groupe, prêt à faire des ajustements.

3- En parlant de David Blatt, ses rotations restent un peu douteuses. Cela fait maintenant trois matchs de suite que les Cavs se retrouvent à un certain point du match sans Irving, James ou Kevin Love sur le terrain. Avec une telle difficulté à distribuer les tirs en temps normal, on pourrait penser que les rotations de Blatt contribueraient à résoudre ce problème. Au lieu de ça, Waiters se trouve au milieu d’un cinq qui manque de talent offensif et de créativité.

4- De telles situations, avec Waiters en principale option offensive, ne devraient quasiment jamais se produire lors d’un match serré. Aligner Delly-Miller, Marion, Thompson et Varejao, ce n’est pas loin du scandale. On ne peut pas être économe en début de saison, sans avoir crée le moindre automatisme auparavant. La force d’un Big Three, c’est sa capacité à maintenir la pression sur la défense adverse à tout moment. Pour l’instant, les Cavs font tout pour soulager leurs adversaires.

5- En parlant d’être soulagé, le dos de LeBron James ne l’est pas. Il semble encore le gêner. Il limite ses efforts et bouge de manière gênante sur le terrain. James a fini la partie avec 11 points, sans inscrire la moindre unité en seconde mi-temps. Une première depuis son année rookie, en 2003. Après le match, il a insisté sur le fait que le processus d’apprentissage restait très long pour l’équipe. Pour lui, il demeure encore beaucoup de mauvaises habitudes dont il faut se débarrasser.

6- En évoquant cela, on ne peut s’empêcher de penser au semblant de basketball que les Cavs ont joué ces quatre dernières années. Un réel ramassis de merde. Difficile de passer d’une telle médiocrité à un basket efficace et solide. En particulier avec un LeBron James inoffensif.

On s’attendait à voir une défense peu rassurante pour débuter la saison, mais certainement pas à une attaque en manque de solutions. Tout cela prendra du temps. Il reste encore 79 matchs à jouer en saison régulière et nous n’avons pas atteint le niveau de médiocrité des Lakers. En espérant ne pas en arriver là, on enchaîne dès ce soir contre le Jazz.

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