Week 6 : No Bogut, no problem ?

debats sports image par defaut
debats sports image par defaut


Publié chaque dimanche (ou du moins quand sa rédaction est finie), le bilan de la semaine reprend toute l’actualité des Warriors, aussi bien sur les parquets qu’en dehors. Retour sur la sixième semaine de saison régulière.

La série continue !

Pas de problème chez les Minnesota Timberlose



Les Warriors sont impossibles à battre. C’est ce qu’a déclaré Flip Saunders à la sortie du match en faisant référence au jeu de société Risk.

Stephen Curry, peu en réussite à 3 points, a tout de même inscrit 21 points et 7 passes décisives pour mener les Warriors à une 13e victoire consécutive. Les Warriors ont battu Minnesota 102 à 86.

Curry a raté 6 de ses 7 tentatives, mais si l’attaque a piétiné, c’est la défense qui a forcé l’issue de la rencontre. Les Timberwolves ont shooté à seulement 36 %,  et perdu 19 fois la balle. Cette performance défensive est d’autant plus impressionnante que les Warriors ont du faire sans Andrew Bogut, touché au genou droit. Le pivot australien a quitté le match après 3 minutes de jeu seulement.

Ensuite, le match s’est déroulé sur un faux rythme au cours duquel les Timberwolves sont restés à une distance de 5-6 points des Warriors. L’équipe de Steve Kerr s’est montrée peu inspirée au cours de la première mi-temps, avec 38 % de réussite aux tirs, 10 pertes de balles.

En face, les Timberwolves ont du composer avec un effectif décimé puisque 3 titulaires étaient blessés. Andrew Wiggins a livré un bon match – son meilleur de la saison ? – avec 21 points et 6 rebonds. Corey Brewer a terminé la première mi-temps avec 5 interceptions. Shabazz Muhammad, un temps incertain pour une cheville douloureuse, a finalement tenu sa place et de belle manière avec 14 points en 19 minutes. Zach LaVine a vécu une soirée difficile avec 9 points 8 passes décisives et 6 pertes de balle. Sans oublier un dunk manqué.

A la mi-temps, les Wolves sont rentrés au vestiaire en étant mené de 9 points avec un pourcentage de réussite bas (35,6 %) et de trop nombreuses pertes de balle (13).

Curry a manqué ses 5 premières tentatives longue distance avant de réussir finalement un tir primé, au cours d’un 13-0 infligé par Golden State. Le match a ensuite été plié après cette démonstration des Warriors.

« Ca n’arrive jamais, » a reconnu Corey Brewer à propos des échecs aux tirs de Curry. « Nous avons eu de la chance, mais nous avons été incapables de capitaliser sur cette maladresse. »

Shaun Livingston a réalisé un match très intéressant en sortie de banc, avec 12 points. Le grand meneur a su tirer profit de son avantage de taille. Steve Kerr n’hésite plus désormais à se servir de Livingston comme le point de départ de son attaque pour le banc.

Golden State trop fort pour les Harden Rockets

Steve Kerr savait que les attentes étaient grandes au moment où il a décidé de s’engager avec les Warriors. Son prédécesseur, Mark Jackson, a emmené les Warriors en playoffs deux saisons consécutives, en réussissant une saison à 51 victoires.

En moins de 2 mois, Kerr a su s’appuyer sur les fondations laissées par Jackson, et faire de ses débuts de coaches parmi les meilleurs de l’histoire de la ligue.

Klay Thompson et Stephen Curry ont fini fort, après avoir démarré le match timidement, pour permettre aux Warriors de battre les Rockets 105 à 93. Ca fait désormais 14 victoires consécutives pour Golden State, qui a un bilan de 19-2 !

« Cela signifie que je suis le coach le plus chanceux de l’histoire de la NBA, » a déclaré Kerr. « Parce que j’ai hérité d’une équipe qui était déjà vraiment bonne. »

Le plus impressionnant, c’est que Kerr ait même réussi à améliorer l’équipe.

Klay Thompson (21 points) et Stephen Curry (20 points, 7 rebonds et 7 passes décisives) ont été les instigateurs d’un 11-0 dans les dernières minutes. Le match alors serré a tourné en une victoire confortable des Warriors. Golden State a infligé un 32-17 aux Rockets au cours du dernier quart-temps.

James Harden a joué malgré une blessure de dos, et a donné son maximum pour porter les Rockets : 34 points, 8 rebonds. Sa performance a été d’autant plus impressionnante qu’il est apparu esseulé au sein de cette équipe sans Dwight Howard. Les Warriors ont du faire sans leur pivot eux aussi, Andrew Bogut était forfait à cause d’une tendinite au genou droit.

« C’est une très bonne équipe, et ils nous ont détruit petit à petit, » a reconnu Harden. « On s’est trop éparpillé en défense. »

Les deux équipes se sont rendus coup pour coup pendant la grande partie de la rencontre. Dès qu’une équipe commençait à prendre le large, l’autre réussissait à faire son retard. Jusqu’au dernier coup d’accélérateur des Warriors, fatal aux Rockets.

A 4’45 du dernier quart-temps, James Harden a rentré un tir 3 points permettant aux deux équipes d’être à égalité. La vague Warriors a déferlé : un dunk de Draymond Green, le panier avec la faute pour Harrison Barnes, un tir à 3 points de Patrick Beverley bloqué par Thompson qui conclut l’action par un lay-up.

Et ce n’était pas fini, puisque Curry a marqué 2 points sur un lay-up, avant que Thompson ne rentre ses deux lancers pour permettre aux Warriors de mener 100 à 89.

« Tu perds probablement l’un des meilleurs pivots de la ligue, » a confié Barnes (20 points, 7 rebonds) au sujet de Bogut. « Alors on essaye de compenser en étant rapide et malin. »

Trevor Ariza et Donatas Motiejunas ont chacun marqué 18 points pour les Rockets, qui n’ont tiré qu’à 41,6 %.

GET THAT SHOE OUTTA HERE !

Dans un match marqué par la perte d’une chaussure de Marreese Speights, les Warriors ont remporté une 15e victoire de suite. Les victimes du jour ont été les Dallas Mavericks, battus 105 à 98.

Le match a parfaitement débuté pour les Warriors. Stephen Curry et Klay Thompson ont abusé des largesses défensives de Jameer Nelson et Monta Ellis pour faire la différence. Dans le même temps, la meilleure attaque de la ligue, les Mavs de Richard Jefferson, patinent en première mi-temps et ne trouvent aucune solution. Au terme de la première mi-temps, les Warriors glanent un avantage de 22 points, 66-44.

Le 3e quart-temps voit les Mavericks survoler les débats sous l’impulsion d’un Monta Ellis bien plus inspiré, et d’un Dirk Nowtizki plus adroit. Golden State n’a plus de solutions des deux côtés du terrain. Au final, Draymond Green joue les héros pour permettre aux Warriors de ne pas prendre l’eau et voir les Mavs revenir trop près.

Le scénario du troisième quart-temps se répète, mais les Warriors résistent à un duo Monta Ellis – Brandan Wright inarrêtable. Les deux anciens Warriors permettent aux Mavs de recoller à 7 points lors de la dernière minute de jeu. Mais des lancers-francs de Stephen Curry (29 points) scellent la 15e victoire des Warriors.

A noter que le match a été marqué par un incident de chaussures avec Marreese Speights

En bref

Minnesota Timberwolves – Golden State Warriors : 86 – 102

Golden State Warriors – Houston Rockets : 105 – 93

Dallas Mavericks – Golden State Warriors : 98 – 105

Tops

Shaun Livingston

Dès son arrivée à Golden State, je me suis beaucoup posé de questions sur sa compatibilité avec Andre Iguodala, dans la mesure où le profil des deux joueurs est très proche : joueur polyvalent faible au shoot, bon défenseur… Les premiers matches de la saison ont été difficiles pour l’ancien Net, où les matches à 0 point étaient courants pour Livingston.

Le déclic s’est produit très probablement à Orlando avec un match référence : 15 points (7 sur 10), 5 passes décisives. Livingston a parfaitement débuté cette semaine à Minnesota avec 12 points, 5 rebonds (dont 2 offensifs), 6 passes. Il a confirmé face à Houston (8 points, 3 rebonds, 5 passes décisives), avant de livrer une très belle performance face à Dallas. Sa taille a posé de gros problèmes à J.J. Barea en défense. Défensivement, Livingston a aussi bien défendu Barea, Harris que Dirk Nowitzki. C’est là où Shaun prend toute sa valeur. Steve Kerr l’a bien compris.

Harrison Barnes

Voilà un autre joueur que j’ai beaucoup critiqué au terme de la pré-saison. Tout comme Livingston, les débuts de Barnes ont été irréguliers sous l’ère Steve Kerr. Le travail effectué avec les assistants, et Ron Adams notamment, ont permis à Barnes d’évoluer dans un rôle différent. Sous Mark Jackson, Barnes était cantonné à jouer en isolation, rôlé dans lequel il s’est dit mal à l’aise. Steve Kerr et son staff l’ont bien compris. Désormais, Barnes est une sorte de role player au talent bien supérieur pour évoluer dans ce rôle. L’ailier est très appliqué aux rebonds, comme le prouve les 6 matches à 9 rebonds ou plus, contre 2 la saison dernière. Offensivement, les isolations sont finies (ou presque). Barnes est très mobile, coupe les lignes. Dans une équipe avec beaucoup de mouvements en attaque, Barnes s’éclate. Et c’est tant mieux.

Flops

La vie sans Bogut

Bogut blessé, c’est toute la Baie qui se met à trembler. L’importance de l’australien n’est plus à démontrer au sein de l’équipe. Sa blessure aux cotes la saison dernière a probablement été à l’origine de l’élimination précoce face aux Clippers lors du 1er tour des playoffs.

Cette saison, Bogut a pris une nouvelle dimension. Jouer pour un coach qu’il apprécie le motive d’autant plus, et ses performances s’en ressentent. L’attaque passe énormément via l’australien et son jeu de passes, d’écran parmi les plus efficaces de la ligue.

Défensivement, Bogut truste les sommets de chaque catégorie de stats en défenses. La plus frappante est le RAPM (Real Adjusted Plus-Minus). Andrew Bogut est leader dans la catégorie défensive avec un DPM de +6,08. C’est à dire que lorsque Bogut est sur le parquet, les Warriors encaissent 6 points en moins pour 100 possessions.

I’m in love with the coco

C’est LA polémique de la semaine. A la fin de chaque match – devrait-on dire -, l’équipe se livrait à un petit rituel dans l’avion en reprenant « I’m in love with the Coco ». A voir les vidéo postées par Marreese Speights, l’ambiance dans l’équipe semble excellente.

Problème : « Coco » fait référence à la cocaïne. Les joueurs ont été rappelés à l’ordre, et ils ne doivent plus chanter cette chanson sous peine de sanction. Reste à savoir d’où vient l’interdiction de chanter (ou du moins de poster une vidéo de l’équipe la chantant sur Internet) : les relations publiques des Warriors, le GM, le président, la ligue ?

Toujours est-il que cette épisode Coco fait une mauvaise pub à la franchise d’Oakland.

Le programme de la semaine prochaine

@ New Orleans Pelicans, dans la nuit de dimanche à lundi (00h).

@ Memphis Grizzlies, dans la nuit de mardi à mercredi (2h).

Vs. Oklahoma City Thunder, dans la nuit de jeudi à vendredi (4h30)