Week 1 : Non, non, rien n’a changé

debats sports image par defaut
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Publié chaque dimanche, le bilan de la semaine reprend toute l’actualité des Warriors, aussi bien sur les parquets qu’en dehors. Retour sur la première semaine de saison régulière.

Stephen Curry n’a vraiment pas de limites



Après une pré-saison que l’on peut qualifier de bizarre – Steve Kerr absent, les discussions contractuelles de Harrison Barnes, les chamailleries avec les Clippers -, il était temps que la saison régulière reprenne ses droits. Les Warriors en ont profité pour rappeler qu’ils étaient candidats à leur propre succession, et que le titre de MVP de Stephen Curry n’était en rien une erreur.

Retour sur une première semaine historique à tout point de vue.

La saison ne pouvait pas mieux commencer

Stephen Curry qui se tape le torse après un tir à 3 points réussi, avant d’être félicité par ses coéquipiers, dans une Oracle Arena en fusion. Une scène déjà vue à de nombreuses reprises lors de la saison précédente.

Le MVP en titre a rapidement fait taire ses détracteurs, en marquant 40 points pour le premier match de la saison des Warriors. Les champions NBA 2015 l’ont emporté 111-95 face aux New Orleans Pelicans.

Curry a rentré 7 de ses 9 premiers tirs, dont 4 tirs à 3 points, portant son total à 24 points au cours du seul premier quart-temps ! Il a terminé la rencontre à 14 sur 26 aux tirs, avec 7 passes décisives et 6 rebonds. C’était le dixième match à 40 points ou plus de Stephen Curry.

Avant le match, les Warriors ont accroché leur bannière de champion au plafond de l’Oracle Arena avant de recevoir ensuite leur bague. Steve Kerr, absent des parquets pour reposer son dos, a répondu au rendez-vous pour recevoir sa bague sous une bruyante ovation des spectateurs présents. Il a regardé le match depuis les vestiaires, laissant sa place à Luke Walton. A noter que le bilan de Walton sera comptabilisé sur le bilan de Kerr pendant l’intérim.

Alvin Gentry, assistant à Golden State et désormais head coach des Pelicans, a lui aussi reçu sa bague. La soirée a été moins joyeuse pour lui et ses joueurs…

Golden State a rapidement compté plus de 10 points d’avance, s’appuyant sur Curry et Bogut en attaque, et un collectif bien rodé en défense. Curry a montré toute l’étendue de son talent au cours de cette première mi-temps : shooteur redoutable au premier quart-temps, passeur formidable au second quart-temps.

Anthony Davis n’a pas connu pareille réussite, avec 18 points, à 4 sur 20 aux tirs. Kendrick Perkins, Ish Smith ont été plus efficaces que Davis au cours de la première mi-temps notamment.

Curry a marqué le deuxième plus grand nombre de points par un MVP en titre depuis 1972-73 et Kareem Abdul-Jabbar (41 points contre Phoenix).

Seule ombre au tableau : la sortie de Andrew Bogut, déjà blessé au nez, sur un coup au visage. L’australien a réussi des débuts très prometteurs, et sa perte de poids spectaculaire lui est très utile pour remonter rapidement le terrain.

Son absence s’est très vite remarqué côté Golden State. Sans l’australien, l’attaque a peiné à être fluide. Son rôle de « point center » permet de libérer de nombreux espaces pour les shooteurs.

A noter que deux des héros du Thalys, Anthony Sadler et Spencer Stone étaient présents à l’Oracle Arena, et ont reçu une ovation appuyée.

Curry et les Warriors surclassent les Rockets

Considéré comme un sérieux outsider à l’Ouest, les Rockets n’ont rien pu faire face aux Warriors et se sont inclinés 112-92 au Toyota Center.

Dans un match qui a senti la poudre dès le premier quart-temps, Stephen Curry a livré une performance digne de son station de MVP : 25 points (9 sur 15 aux tirs, dont 4 sur 9 à 3 points), 7 rebonds, 6 passes décisives. Cette victoire est la neuvième de Golden State en 10 confrontations face aux Rockets.
En face, James Harden n’a pas été en réussite avec 15 points (4 sur 18 aux tirs), 7 rebonds et 5 passes décisives. Difficile de faire le poids face à Stephen Curry dans une inévitable comparaison entre deux favoris pour le titre de MVP.

Stephen Curry a pu compter sur un collectif bien rôdé, mené par Marreese Speights (14 points), Andre Iguodala, Harrison Barnes (12 points chacun) et Klay Thompson (11 points). Festus Ezeli a démarré en lieu et place de Bogut (commotion), livrant une performance solide : 9 points, 7 rebonds, 2 contres, et une défense très intéressante sur Dwight Howard.

Les Warriors ont assuré leur succès grâce à une très grosse défense, limitant les Rockets à 36,6 % de réussite aux tirs (dont 21,7 % à 3 points), et forçant 17 pertes de balles.

Aucun joueur n’a joué plus de 31 minutes, grâce à un avantage conséquent à l’entame du dernier quart-temps. Luke Walton a pu vider son banc et faire jouer tout le monde. Une bonne chose dans la mesure où les Warriors se sont déplacés en Louisianne le lendemain.

Après un dunk de Clint Capela, les Rockets ont recollé à 3 points au cours du second quart-temps (40-37). S’en est suivi un 13-0 des Warriors en l’espace de 3 minutes (53-37).
Houston est bien revenu (73-65, 4’09 de la fin du troisième quart-temps), sans pour autant inquiéter Golden State.

Stephen Curry plombe à nouveau les Pelicans

Stephen Curry a de nouveau frappé. Et ce sont les Pelicans qui en ont encore fait les frais. Le meneur des Warriors a marqué 53 points, menant les siens à une victoire 134-120 face aux Pelicans.

Draymond Green (21 points), Klay Thompson (19 points) et Harrison Barnes (11 points) ont parfaitement tiré des espaces crées par Curry, également auteur de 9 passes décisives.

Curry a par ailleurs battu son record personnel de points en un quart-temps, avec 28 unités pendant le troisième quart-temps. Au final, Curry a terminé la rencontre avec 53 points, 9 passes décisives, 4 rebonds et 4 interceptions.

Les Warriors n’ont rien perdu de leurs habitudes de la saison passée, puisque c’est au cours du troisième quart-temps que la différence s’est faite. Les Pelicans sont revenus à 5 points des Warriors (88-83) sur un tir à 3 points de Dante Cunningham à 4’14 de la fin du quart-temps. Les Warriors ont répondu par un 17-6, pour mener 105-89 à quelques secondes de la fin du 3e QT. Curry n’a rien montré d’humain au cours de cette séquence, avec 13 des 17 points des Warriors, avec un 3 points et la faute pour terminer ce passage fou. Les Pelicans n’ont jamais inquiété les Warriors le reste de la rencontre, ne revenant qu’à 9 points au mieux.

En bref

Golden State Warriors – New Orleans Pelicans : 111 – 95

Houston Rockets – Golden State Warriors : 92 – 112

New Orleans Pelicans – Golden State Warriors : 120 – 134

Bilan

3 victoires, 0 défaite. Meilleur bilan de la Conférence Ouest et de la NBA.

Tops

Stephen Curry, un début historique

En quelques stats, fournies par @nbastatsfrench :

– Record en carrière avec 28 points en un quart-temps lors du match à New Orleans

– 5ème joueur de l’histoire à marquer au moins 50 points dans l’un des 3 premiers matches de la saison régulière. Il rejoint Wilt Chamberlain, Michael Jordan, Elgin Baylor, Rashard Lewis.

– 118 points sur les 3 premiers matches. Une première depuis 89/90 et Michael Jordan.

– Second joueur en 9 ans à marquer au moins 50 points en moins de 36 minutes.

3 victoires de plus de 12 points d’écart, c’est toujours de la chance ?

Les mauvaises langues diront que les Pelicans sont décimés. Que les Rockets ne sont pas prêts.

Flops

Une victoire en trompe l’oeil à New Orleans

De la victoire à New Orleans, il n’en reste que la performance stratosphérique de Stephen Curry. Et pourtant…

Les Warriors ont été dominés au rebond : 38-48.

Les Warriors ont été dominés dans la peinture : 36 points – 56 points.

Les Warriors n’ont marqué qu’un seul point sur seconde chance.

Festus Ezeli est le principal concerné, tant il n’a pas brillé au cours de ce match : un point (1 sur 6 aux lancers-francs), 5 rebonds, et un trop grand nombre d’errements défensifs. L’absence d’Andrew Bogut s’est faite ressentir sur ce match où Anthony Davis a survolé les débats dans la raquette.

Premiers pépins physiques à signaler

Les Warriors ont eu une incroyable saison 2014-15 en termes de santé, où ils ont été plutôt épargnés par les blessures. Même si la saison est encore longue, attention à l’accumulation de bobos qui peut coûter cher dans une conférence Ouest…

Mais là encore, peu d’inquiétudes à avoir, si ce n’est pour Steve Kerr. Son absence commence à se faire longue, et aucune information n’a été donnée quant à un éventuel retour du beau blond.

Le programme de la semaine suivante

Vs. Memphis Grizzlies, dans la nuit de lundi à mardi (4h30)

Vs. Los Angeles Clippers, dans la nuit de mercredi à jeudi (4h30)

Vs. Denver Nuggets, dans la nuit de vendredi à samedi (4h30)

@ Sacramento Kings, dans la nuit de samedi à dimanche (4h)