Un Paris peut en cacher un autre.

debats sports image par defaut
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Alors que le P.S.G. version Qatar débourse des millions sur le marché des transferts, un autre club de la capital dépense sans compter et recrute à tour de bras : le Paris Saint Germain… Handball.



Un blason à redorer

Le PSG Handball n’a jamais réellement réussi à rivaliser avec les clubs historiques de la 1ère division du championnat de France. Durant ces dernières années, l’ancien Paris Asnières n’a obtenu au mieux que la seconde place, lors de la saison 2004/2005, et aucun titre de champion n’occupe les vitrines du Club House.

Dès lors, et après une petite visite en seconde division, que le club a survolée en 2010, Paris compte bien  représenter comme il se doit la capitale.

Un nouvel investisseur.

De retour dans l’élite, les parisiens ont de gros espoirs, mais les deux saisons qui suivront seront plus occupées à éviter la relégation qu’à jouer les premiers rôles du championnat. 11ème lors de sa saison de promu, puis 12ème et premier non relégable la saison passée, Paris doit son maintien qu’à un bilan favorable face à Istres, premier relégable avec le même nombre de points que les parisiens et qui présentait pourtant un meilleur goal-average.

Afin d’éviter des sueurs froides durant des mois, les nouveaux investisseurs ont mis les petits plats dans les grands. Un investisseur bien connu des fans de football : Nasser al-Khelaïfi. Le patron du PSG et de Bein Sport n’a donc pas fait venir qu’Ibrahimovic, Lavezzi and Co cet été, il a aussi grandement consolidé l’effectif de son nouveau club de handball.

Un effectif renforcé

Un club dont il change tout de suite le nom : le Paris Handball, devient le Paris Saint Germain Handball, de manière à créer une véritable franchise autour des clubs de la capitale.

Les investisseurs bouleversent tout au club, du staff technique à l’ensemble de l’équipe type. Très clairement, l’équipe dirigeante a appliqué les mêmes lignes directrices que celles utilisés pour l’équivalent footballistique du club.

Le PSG a Ancelotti, désormais le PSGH a Philippe Gardent. Ancien Barjot et médaillé de bronze à Barcelone, celui qui a fait de Chambéry le second club de France, arrive dans la capitale avec un C.V. qui parle pour lui. Même si les trophées lui font défaut, son passif en Savoie a été exemplaire. Et après 16 ans passés sur le banc du Chambéry Savoie Handball, ce poste est une consécration.

Du côté des joueurs, et selon toute vraisemblance, les six joueurs de champ qui porteront les couleurs du PSGH en début de saison le feront pour la toute première fois.

Sur les ailes, Samuel Honrubia et Luc Abalo, sacrés à Londres, feront leurs débuts. Au pivot, l’expérimenté islandais Robert Gunnarsson découvrira la France après sept saisons en Bundesliga. Et sur la base arrière, nous retrouverons Bojinovic, Kopjlar et bien entendu le danois et meilleur joueur du monde en 2011 Mikkel Hanssen, sur le côté gauche. Et même dans les cages, une nouvelle tête fera son apparition, l’espagnol Sierra.

Sans oublier l’inénarrable Didier Dinart, qui quitte la capitale espagnole pour la capitale française.

Avec un tel effectif, le PSGH fait bien entendu figure de favori pour le titre national, mais l’important est ailleurs.

Alors qu’il y a quelques années, les meilleurs éléments fuyaient le territoire en quête d’herbe plus fraiche, en Allemagne (Omeyer, Karabatic) ou en Espagne (Dinart, Abalo), ils font désormais tous le chemin inverse. Et pas seulement en raison du mal du pays. La crise espagnole y est pour beaucoup, alors que les sportifs risquent d’y être taxés plus lourdement.

Deuxième point à relever, c’est la provenance de certains joueurs. La Bundesliga a longtemps fait office de ligue majeure dans le handball de haut niveau et les arrivées conjuguées de certains des meilleurs joueurs de la planète pourraient bien faire changer la donne. Paris recrute aussi en France, et pas n’importe où car débaucher un joueur de Montpellier n’est pas donné à tout le monde, mais deux !

Et cela ne risque pas de s’arrêter, car comme au Parc des Princes, les investisseurs ont d’autres ambitions que le titre national. Ce ne sera pas pour cette année, mais les néo parisiens ne mettront pas longtemps à se mêler à la lutte en Ligue des Champions.