T-Rob prend son envol, quel est son avenir dans l’équipe ?

debats sports image par defaut
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Lundi 2 décembre, 4ème quart-temps du match face aux Pacers. Robinson cède sa place sur le terrain, il a joué 11 minutes, marqué 4 points et pris 5 rebonds. Il reçoit l’ovation du Moda Center… Oui le public ne s’y trompe pas ! Malgré des stats qui paraissent anecdotiques T-Rob vient juste de faire le meilleur match de sa jeune carrière… le début de son envol ?



 

Thomas Robinson, 5ème choix de la draft l’an dernier est un joueur qui suscite de grandes attentes en NBA. D’une part pour son statut de top 5, mais aussi parce qu’il sortait d’une saison pleine en NCAA avec Kansas ou il s’est incliné en finale face aux Wildcats d’Anthony Davis.

Il a pourtant vécu une première saison très difficile chez les pros. Alors oui, on ne lui a pas donné sa chance, il n’a jamais été starter etc. etc. ! Il faut aussi dire ce qu’il est, Thomas Robinson n’a rien fait non plus pour mériter qu’on lui donne sa chance la saison dernière. Rien n’est jamais acquis d’avance et il y a toujours deux points de vue à avoir.

Ce qui lui a fait défaut en dehors d’un bon cadre collectif, c’est qu’il s’est peut être vu trop beau en arrivant en NBA. T-Rob reste encore à ce jour un prospect et non un produit fini, trop souvent estampillé « NBA Ready » à la draft. T-Rob l’était par son physique, mais pas par son jeu ou toute sa technique reste à construire.

Il s’est aussi fait remarqué par des faits divers (excès de vitesse) et coup de coude sorti de nulle part (Jerebko) dès le début sa saison rookie.

Bilan des courses, peu de confiance accordée. Transfert à Houston. McHale n’aime pas les rookies mais préfère D-Mo et Terrence Jones (pourtant rookies tous les deux), exclu de la rotation et retransfert contre un second tour de draft et des droits sur des joueurs européen à Portland.

 

PORTLAND : LA SECONDE CHANCE

 

Alors évidemment on n’a pas donné sa chance à ce joueur l’an dernier. Il n’a pas non plus été cadré comme il l’aurait dû (avec DeMarcus Cousins en même temps…). Portland est pour lui une seconde saison rookie, il a tout à prouver. T-Rob annonce qu’il est prêt à se concentrer sur ce qu’il sait faire pour pouvoir repartir de plus belle. Du coup il est l’un des premiers au centre d’entrainement ou il a pu devenir pote avec Will Barton. Il a été bon en Summer League, même si cette dernière n’est pas forcément révélatrice. On y a vu un Thomas Robinson appliqué sur les taches défensives et le rebond, ce qu’il sait faire de mieux.

Début de la présaison, et voilà qu’il se refait surprendre avec un accident de voiture ou la vitesse est liée… Immédiatement recadré par le staff de Portland, il est obligé de présenter ses excuses aux fans des Blazers. La différence avec le management des Kings se fait alors sentir pour lui.

 

Dans le jeu ? Son début de saison laisse un sentiment mitigé. Son apport est sporadique. On sent que le joueur a un potentiel physique incroyable, énergique dans la lutte au rebond. Mais il n’est pas en rythme en attaque, court partout en ne proposant jamais la bonne solution. Balle en main il joue petit et force ou perd la balle. Des mauvaises habitudes de sa saison rookie, il perd même du temps de jeu au profit de Joel Freeland.

Mais T-Rob et le staff ne baissent pas les bras pour autant ! LaMarcus Aldridge le prend sous son aile et lui donne quelques conseils sur son tir et son jeu mi-distance. Soutenu par tout le staff il ne doit pas perdre confiance.

Trob-LMA

Depuis ce match face à Indiana, Thomas Robinson ne fait que des entrées en jeu remarquables. Son temps de jeu ne progresse pas encore, mais la qualité des minutes est largement rehaussée ! La simple différence c’est qu’il joue posé en attaque. Au lieu d’attaquer le cercle comme un arrière il l’attaque en jouant sur sa force physique, il marque prend confiance et peut même se permettre des tirs mi-distance ouvert qui font ficelle avec la confiance. Sans parler des très bons écrans qui libère des espaces pour ses coéquipiers, chose qu’on ne voit pas dans une feuille de stats.

Sur ces 5 derniers matchs, il tourne même à 60% de réussite aux tirs et 83% aux lancers-francs. Jamais de sa carrière il ne s’était approché des 45% de réussite et obtenu des lancers-francs régulièrement sur 2 matchs consécutifs !

Thomas Robinson montre enfin le potentiel aperçu en NCAA, mais ne nous enflammons pas ce n’est que 5 matchs ou il joue très bien. II n’y aucune raison que ça change, la dynamique positive le guidera sur la bonne voie.

 

LAMARCUS ALDRIDGE ETANT LA STAR DE L’EQUIPE, QUEL EST SON AVENIR ?

 

Pour l’instant il joue entre 10 et 15 minutes par match. Ceci ne va pas subitement changer, il est le back-up du meilleur joueur des Blazers qui reste indispensable dans les matchs compliqués. On attend de lui qu’il continue de transformer ses minutes en qualité, il doit encore prouver.

Si il continue de la sorte, son temps de jeu augmentera petit à petit mais il ne peut espérer plus de 20 minutes par match cette saison. T-Rob reste un prospect, il fera encore des erreurs dans le jeu.

L’alternative d’associer T-Rob/LMA ensemble a déjà été testée lors du road trip en Novembre, mais les grands rendez-vous de Décembre laisse cette option expérimentale en suspend pour le moment. Il faut aussi dire que Robin Lopez est très bon depuis le début de la saison et qu’il y a encore du temps pour tester la doublette.

A l’issue de cette saison si tout se passe bien, on attend qu’il devienne un 6ème homme pour les Blazers. LaMarcus Aldridge sera dans sa dernière année de contrat, on pourrait envisager de le voir dans un rôle d’intérieur qui sort du banc à la Taj Gibson par exemple. Ensuite si LMA était amené à partir, il aura un spot de titulaire à temps plein pour lui !

 

Cette situation de jouer 10-15min est-elle frustrante pour lui ? Non !

–          Il est très bien encadré, avec un staff qui veut lui laisser le temps de progresser. Le joueur semble comprendre son rôle dans l’équipe et qu’il doit apprendre.

–          Le groupe l’aime bien, LaMarcus Aldridge l’a pris sous son aile comme l’a fait Camby il y a quelques saisons pour lui.

–          La groupe vit bien et en équipe, à l’image de Dorell Wright qui lui aussi pourrait prétendre à plus de minutes mais qui respire la joie de vivre chez les Blazers. Les victoires jouent aussi leurs rôles sur le moral des troupes.

 

Thomas Robinson a maintenant toutes les cartes en main pour s’imposer comme un très bon joueur en NBA, à lui d’être patient et de travailler dur.