Showtime ou quand la chance s’emmêle

debats sports image par defaut
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Businessman, millionnaire et accessoirement meilleur meneur de l’histoire de la NBA, Magic fut l’un des joueurs les plus talentueux et extravagants ayant jamais foulé les parquets de la ligue, l’incarnation même du Showtime, un pan de l’histoire de la franchise.



Pourtant son arrivée de la Cité des Anges n’est due qu’à un coup de dés. Ou une pièce. Retour sur cette draft qui changera à jamais le visage de la NBA.

Départ de l’enfant du pays

2 saisons après le titre de 1972,  le talentueux Gail Goodrich décide de quitter la Californie. Sa Californie.

Né à Los Angeles, drafté par les Lakers grâce au Territorial Pick –règle permettant à une franchise de sélectionner un joueur universitaire de l’État (d’où le nom)- après 4 saisons et 2 titres au sein d’U.C.L.A (1964 & 1965) et ramené de Phoenix en 1970 après un premier échange, l’arrière souhaite changer d’air et jette son dévolu sur la Nouvelle-Orléans et son équipe du Jazz, dirigé par le maestro Pete Maravich.

A l’époque, les règles de la ligue sont bien différentes et un joueur n’a tout simplement pas le droit de quitter sa franchise sans une contrepartie, bien qu’il soit techniquement Free Agent. Après des semaines de négociations, les deux équipes tombent d’accord. Los Angeles envoie Goodrich, le 2nd Tour 1977 et le 1er Tour 1978 au Jazz qui, lui, fournit les 1er tours des années 77, 78 et 79 ainsi qu’un 2nd Tour 1980.

Le Jazz en sort grandit, créant un backcourt de folie et Bill Sharman, le General Manager des Lakers, sauve plus qu’admirablement la face.

Le malheur des uns…

La joie des premiers cités sera de courte durée puisque Pete Maravich se blesse, avant que Gail Goodrich ne se rompe le tendon d’Achille, ne retrouvant jamais son niveau d’antan.

Financièrement, le Jazz accuse aussi le coup. Au bord de la faillitte, la franchise déménage dans l’UTAH.

Sportivement, ce n’est guère mieux. Le Jazz possède à la fin de la saison 78-79 le pire bilan de la ligue. Et Los Angeles en récolte les fruits puisque les Lakers disposeront, dans le pire des cas, du 2ème choix de la Draft.

…fait le bonheur des autres

La lottery n’est pas encore en place et l’attribution du 1st pick se fait grâce à un simple pile ou face entre les deux moins bonnes équipes de chaque Conférence

A l’époque, on ne se fait guère d’illusion sur le #1 de la Draft. Quelque soit l’équipe lauréate,  la composition du roster, les carences de ce dernier et les stars présentes , le premier joueur à monter sur l’estrade sera Magic Johnson, fraîchement champion NCAA avec les Spartans de Michigan State.

Le propriétaire de Chicago choisit en premier.  « Face ». L’histoire fait le reste.

Los Angeles récupère un des piliers de son avenir, les Bulls, eux, prendront finalement Will Underwood et enchaîneront les saisons au fond du classement, jusqu’à la draft de 1984 et la sélection d’un arrière bondissant tout droit sorti de North Carolina.