Sepang, une année après …

debats sports image par defaut
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Journée ensoleillée mais mines atterrées. Circuit prometteur mais finalement bourreau. Rien ne laissait présager un tel drame. L’incompréhension du public masquant à peine les pleurs des pilotes, dont les espoirs furent rapidement refoulés par de désastreuses nouvelles. Ce jour du 23 octobre 2011 laissera à jamais une marque profonde et douloureuse dans le visage de la compétition deux-roues. C’était il y a un an jour pour jour, lorsque Marco Simoncelli, alors âgé de 24 ans, ratait son virage, mais ne lâchant pas les poignées de son motocycle, ne laissait aucune chance à Edwards et Rossi de l’éviter.



Tête contre le bitume. Le ciel de Sepang se couvrait d’un coup. Les caméras du monde entier détournaient leur objectif de cette scène horrible : crainte d’un événement qui pourrait choquer tout fada sportif. Malgré la rapide intervention des secours, rien n’y fera. Ce dimanche-là sera lugubre. Un Homme a perdu la vie, la MotoGP a perdu son Showman.

Rendons-lui hommage ! 

En effet, Super Sic, avant d’être un pilote de grande classe qui a gravi les échelons un par un pour accéder à la catégorie-reine, avait pour caractéristique principale de faire de chacune de ses courses un spectacle. Agressif, fougueux et ne baissant jamais les bras, le jeune Italien n’a jamais eu l’occasion d’avoir une bécane digne d’un titre de Champion du monde, mais ne se laissait jamais démonter et tentait toujours de terminer pas loin du podium. Nous nous souviendrons longtemps de ses bras de fer avec Dovisiozo, qui mettaient à eux deux le feu sur la piste. Ce matin-là, la moto et le sport en général ont perdu un de leurs principaux représentants, un symbole de jeunesse et de joie de vivre. Rappelons-nous également que ce jour-même, la France perdait de très peu en finale de la Coupe du Monde de Rugby. Beaucoup de groupies de compétition sportive étaient donc passés de l’effervescence de ce spectacle à l’écœurante disparition de Marco.

Sécurité insuffisante 

Dès lors, cette question va pendre aux lèvres de tous les médias : les motocyclistes sont-ils assez protégés ? A première vue, on pourrait répondre « peut mieux faire », surtout car lors de son accident, Simoncelli finissait sa course au sol sans son casque. Doit-on vérifier que les sportifs fixent bien leurs protections, ou faut-il créer des équipements plus solides ? Car il ne faut pas oublier que la saison 2010, elle aussi, avait également connu un drame : celui de la mort de Shoya Tomizawa en compétition Moto2, dans les mêmes circonstances que Marco, deux pilotes passant par-dessus sa cage thoracique …

Dès lors, comment pourrait-on protéger au mieux l’intégrité physique des sportifs sans pour autant nuire à l’image spectaculaire de la moto ? Ce serait difficile, car renforcer la tenue au niveau de la poitrine fera que l’agilité et la technique des motocyclistes ne servirait plus à rien, alors que c’est un des domaines les plus importants pour jouer les premiers rôles. Cependant, rien ne coûte de solidifier un peu la fermeture du casque, qui aurait pu sauver la vie de Super Sic ce jour-là, ou par exemple, forcer les champions à suivre des campagnes de prévention. Car, même si cela ne sert à rien de se le demander un an après l’incident, que se serait-il passé si le jeune Italien avait lâché son deux-roues dès qu’il s’aperçoit qu’il va forcément sortir de la piste ?

Adieu Marco, et repose en paix

Article rédigé par Emir.