Réussir en NBA… par la petite porte

debats sports image par defaut
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Hier soir sur le parquet du Wells Fargo Center, les 76ers ont infligé une nouvelle rouste aux visiteurs du soir. Après les Celtics, ce sont les Cavaliers qui ont fait les frais de la bonne forme des gars de Philly, et en particulier d’un rookie, Maalik Wayns. Et sa performance est d’autant plus impressionnante que le bonhomme sort de nulle part. Non drafté, il est issu de la relativement médiocre Villanova University (en ce qui concerne le cursus sportif j’entends), connu pour avoir récemment sortie Randy Foye. Pour plus d’informations sur le joueur, nous vous renvoyons à cette mini biographie de Gajs.



Attachons nous plutôt à savoir si Wayns, en tant que joueur non drafté, peut réussir dans la grande ligue ou est-il voué à une place au chaud sur le banc avant de terminer en D-League ou en Europe. Les exemples de réussite ne sont pas légion. Le plus connu reste (et restera) Ben Wallace. Non drafté et pourtant champion NBA en 2004 avec les Pistons, 4 fois All-Star, 4 fois défenseur de l’année, et on arrête là tant le palmarès du bonhomme dépasse ceux de la plupart des draftés.

Bruce Bowen n’est pas en reste. Débutant en France (Le Havre entre autres), il atterrit en NBA à Miami avant de se poser à San Antonio où il remportera trois titres NBA et a récemment vu son maillot retiré de la franchise. Il trône désormais au côté de ceux de David Robinson ou Avery Johnson, un autre joueur non drafté.

Nous pourrons citer également Raja Bell, José Calderon, Udonis Haslem, Brad Miller ou plus récemment Jeremy Lin. Houston aura la particularité cette saison de pouvoir compter deux meneurs non issus de la draft. En effet, le back-up de Jeremy Lin sera Scott Machado. Parfois apparu dans les mock-draft, le meneur n’a pas été sélectionné dans les 60 meilleurs joueurs universitaires (ou collégiens) et ce n’est qu’une demi-surprise au vue de la qualité de la draft 2012. Bien entendu il est logique que tous les joueurs ne soient pas issus de la draft. 60 nouveaux joueurs par an est un nombre un peu léger pour renouveler les rosters et palier au retraite, blessure ou baisse de niveau des quelques 450 joueurs de la saison dernière.

Avoir une sélection par la draft sur son CV est un gage de reconnaissance. Les équipes de recruteurs changent rarement au fil des saisons, et ces derniers n’ont pas de problèmes de mémoires lorsqu’il s’agira de savoir s’il est judicieux ou pas de signer un free agent qu’ils ont observé de nombreuses fois en tant qu’étudiant quelques années plus tôt. Mais un joueur qui n’aura pas passé le stade de la draft trainera avec lui un boulet tout au long de sa carrière. Celui de ne pas avoir montré tout son potentiel ou au contraire d’avoir été coupable d’une explosion sur le tard. Et les scouts ne sont pas loués pour reconnaître leur échec dans l’évaluation d’un jeune joueur. Ce constat ne s’applique apparemment pas à Houston qui après avoir coupé Jeremy Lin lui ont offert un pont d’or lors de la free agency.

Ces réussites sont également un motif d’espoir pour les nombreux joueurs universitaires qui refusent de s’inscrire à la draft car leur fac n’est pas assez exposée ou leurs performances ne sortent pas suffisamment du lot. Mais il faudra pour cela cravacher dans les ligues inférieures, démontrer ses forces lors des summer camps et accepter sans broncher les contrats précaires. On aurait tendance à croire en NBA que la draft est sans défaut.