Qui aura le pire bilan de la NBA ?

debats sports image par defaut
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Les experts commencent à avancer leurs pions sur leur favori pour le titre en juin prochain. Heat, Lakers et Thunder sont les franchises qui reviennent le plus souvent. Mais un débat est absent de cette pré-saison. Au lieu de savoir qui succédera à Miami, demandons-nous qui va prendre le relais des Charlotte Bobcats pour le titre de pire équipe de la ligue.



Les Bobcats n’avaient pas seulement réussi l’exploit de finir avec un bilan désastreux, les plaçant bons derniers de la NBA, ils avaient aussi été tellement mauvais que ce bilan est le pire de toute l’histoire de la NBA. Avec seulement 7 victoires en 66 matchs, la franchise de Michael Jordan n’a pas fait honneur à son propriétaire. Certes ce fût une saison raccourcie mais le pourcentage reste le même : avec un peu plus de 10% de victoires, les Bobcats ont été calamiteux de décembre à mai.

Les Bobcats favoris à leur succession ?

Alors Charlotte peut-elle relever la tête et ne pas finir en queue de peloton la saison prochaine ? Très franchement on en doute. Et on aura du mal à les blâmer. Déjà, finir dernier de la ligue n’est pas tout à fait une terrible nouvelle car la plupart du temps, la franchise obtient le premier choix de la draft. Ce fût le cas de Cleveland en fin de saison 2003 qu’il termine avec 17 victoires. Draftant LeBron James à la première place, les Cavaliers obtiennent 35 victoires la saison d’après.

Mais malheureusement pour Charlotte, ils n’ont pas obtenu le premier choix. On passera sur le fait que ce sont les Hornets, franchise propriété de la NBA (à l’époque) qui ont obtenu le premier choix, mais quelle malchance pour les Cats de ne pas pouvoir sélectionner Anthony Davis, le futur Bill Russel du basket US.

Tout n’est pas rose, mais au moins les Bobcats se sont débarrassés de Paul Silas, et de son rejeton, sur le banc. C’est désormais Mike Dunlap qui aura la mission de ne pas faire pire que l’année dernière. Sa fraîcheur (ou son manque d’expérience on peut dire les deux) est son principal atout, lui qui prône un jeu offensif avec la St John University.

Côté du parquet, peu de mouvement mais quelques arrivées notables : Michael Kidd-Gildchrist arrive sur l’aile, après sa sélection au second choix, mais son potentiel est surtout défensif alors que Charlotte avait besoin de scoring. Dans la couleur, Biyombo aura enfin de l’aide après la signature du free agent Brendan Haywood en provenance de Dallas. Ramon Sessions, ancien Lakers, signe aussi à la mène et Corey Magette a été échangé contre le Piston Ben Gordon. Tout cela est encourageant mais est-ce suffisant ?

A moins d’une saison rookie incroyable de MKG, on voit mal qui peut porter le costume de boss dans cette équipe. Ben Gordon a des heures de parquet et il peut prendre feu à tout moment, mais pas sur la continuité. La raquette est renforcée mais reste une des plus faible de la ligue, et si les Lakers n’ont pas fait de Sessions le back-up de Steve Nash, c’est sûrement pour une bonne raison.

Du côté de cette conférence, les Wizards et les Cavaliers semblent enfin avoir trouvé l’équilibre dans le roster et les draft de Bradley Beal et de Dion Waiters ressemblent à des choix utiles pour relever la tête cette saison. Toronto, habituel locataire des dernières places, a fait une pré-saison encourageante, signant Kyle Lowry, Landry Fiels et John Lucas III, draftant Terrence Ross et récupérant enfin le rookie de l’année dernière Jonas Valanciunas. De bon augure.

Le principal concurrent de Charlotte à l’Est risque fort d’être Orlando. Avec Howard parti, le Magic a probablement récupéré la pire monnaie d’échange. Aucun all-star dans le lot et des joueurs clés partis (Duhon, Anderson). Orlando n’a clairement aucune chance d’accrocher les play-offs cette saison. Et avec la pléthore de choix de draft pour la saison prochaine, cette année ressemble à une année de transition. De là aussi à ce que le Magic perde pour accrocher un top pick, il n’y a qu’un pas.

Le pire bilan sera-t-il à l’Ouest ?

Les Hornets ont terminé bons derniers à l’Ouest, le resteront-ils ? Sûrement pas. NOLA est probablement la franchise qui a fait le meilleur recrutement de l’intersaison (à part les Lakers bien sûr). Bien aidé par l’aura naissante d’Anthony Davis, ce sont avec Ryan Anderson, Robin Lopez, Hakim Warrick et la draft d’Austin Rivers, des renforts de choix dans le roster. Ajoutons à cela le retour de blessure d’Eric Gordon, et les Hornets seront un candidat sérieux aux playoffs.

Souvent placé en fin de tableau, les Wolves se sont renforcés considérablement et ils seront eux aussi en course pour la post season.

Et c’est bien la le problème, les principales franchises abonnées aux dernières places se sont renforcées, sans que cela n’ait impacté une autre franchise.

Du coup, et considérant que les matchs internes à la conférence sont plus nombreux, il est probable que le pire bilan se situe à l’Ouest.

Et dans ces considérations là, ceux sont les Kings de Sacramento et les Rockets de Houston qui font figure de tristes favoris.

Les premiers ont un potentiel énorme avec des jeunes talents tels Cousins, Thorton, Thomas, Robinson… mais ne sont-ils pas encore trop jeunes ?

Du côté de Houston la donne est différente puisque les Rockets ont probablement effectué le pire recrutement. Pas du côté des arrivées mais de la gestion. Houston a accumulé les choix de draft en espérant pouvoir amadouer Orlando et faire venir Howard, mais cela a échoué lamentablement. Du coup, les Rockets se retrouvent avec une pléiade de rookies et un roster surchargé. Au dessus de la mêlée on retrouve néanmoins un Omer Asik, signé de chez les Bulls avec un contrat sur payé, un Jeremy Lin lui aussi sur payé, un Kevin Martin souvent blessé et un désert inquiétant sur les ailes.

Les Rockets ont laissé partir Dragic, Lowry, Scola, Camby et Courtney Lee. Et très franchement on a du mal à voir le bon coup réalisé par les Rockets, pour le moment, mais les Rockets sont clairement en bonne position pour réaliser une très longue saison…