Quels agents libres pour les Cavaliers cet été ?

debats sports image par defaut
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L’intersaison est bien évidemment une opportunité pour certains joueurs en fin de contrat de tester leur valeur sur le marché mais est surtout l’occasion pour les franchises NBA de se renforcer en vue de la saison à venir. Pour les Cavaliers, qui se sont fixés l’objectif d’atteindre les playoffs dès la saison prochaine, la free agency de cet été sera un épisode primordial. L’an prochain, Cleveland pourra en effet compter sur les progrès de ses jeunes mais devra tout de même s’assurer de prolonger quelques joueurs essentiels pour espérer de bons résultats futurs et ensuite examiner le marché.



Resigner les joueurs en fin de contrat

L’équipe a incontestablement besoin de renfort à tous les postes pour satisfaire ses ambitions. Néanmoins, certains joueurs de l’équipe peuvent jouer les utilités aux côtés des jeunes prometteurs tels que Irving, Thompson, Waiters voire Zeller. La direction doit donc faire des choix pour ne conserver parmi ces seconds couteaux que ceux qui peuvent apporter au sein d’un groupe visant à jouer le titre sur le long terme.

Marreese Speights, 25 ans, ailier fort

Très bon dès son arrivée de Memphis, Speights a montré de belles qualités d’attaquant et une présence insoupçonnée au rebond. Capable de sortir quelques performances remarquables comme lors du match face aux Knicks le 4 mars dernier (23 points à 10/14 au tir et 8 rebonds) ou encore le 1er avril contre les Hawks (mêmes statistiques mais à 11/15 aux tirs).

Speights est donc un remplaçant de choix, orienté vers l’attaque et pouvant très bien suppléer Tristan Thompson au poste 4. Ses statistiques depuis son arrivée à Cleveland sont de 9.8 pts et 5.0 rbs par match en 18 minutes de jeu.  Il ne fait cependant nul doute que le joueur voudra tester sa valeur sur le marché le plus longtemps possible afin d’obtenir un contrat intéressant en faisant jouer la concurrence.

Wayne Ellington, 25 ans, arrière

Également arrivé de Memphis en cours de saison, l’arrière a montré de belles qualités de scoreur et a confirmé son statut de très bon shooteur extérieur. Il s’est avéré précieux lors de certaines fins de matches serrées en rentrant de gros tirs et a pu pleinement s’épanouir au sein de la franchise.

Il affiche des statistiques de 10.8 pts et 3,1 rbs depuis son arrivée à Cleveland. La décision d’activer sa qualifying offer revient au front office mais comme l’a très bien dit Jeff Van Gundy lors du Game 3 des Finals 2013, « une équipe n’a jamais assez de shooteurs dans ses rangs ». Cette option que possède les Cavaliers permettrait d’égaler toutes les offres extérieures à hauteur de 3 millions de dollars et sera sans doute activée.

Luke Walton, 33 ans, ailier

Son contrat étant arrivé à terme, la direction des Cavaliers se demande sûrement si son leadership suffira à lui faire mériter un nouveau contrat. Ses qualités de passeur et son énergie en sortie de banc ont souvent remis les jeunes Cavaliers sur le chemin lors des matchs et, malgré ses statistiques peu révélatrices (3.4 pts, 2.9 rbs et 3.3 asts), il s’est avéré être une pièce importante de la rotation de l’équipe. Son statut de vétéran pourrait lui faire valoir une prolongation d’une année mais rien n’est moins sûr avec les Cavaliers.

Shaun Livingston, 27 ans, meneur

Il a connu des passages difficiles après son horrible blessure au genou (on ne mettra pas le lien pour vous épargner) mais semble avoir connu un renouveau cette saison aux Cavaliers. Après avoir été coupé par les Wizards, il a su saisir sa chance en tant que back-up de Irving. Sur la plan statistique, il n’y a rien de très impressionnant (7.2 pts, 3.6 asts en 23 minutes) mais son influence va bien au-delà des chiffres. Son duo avec Luke Walton a souvent donné lieu à de belles actions d’école et son activité en défense a été précieuse à l’équipe. Les Cavaliers espèrent probablement le faire rester mais le meneur de 2m01 a légitimement fait part de son désir de tester le marché.

Trouver de bons joueurs de complément

Afin d’améliorer sa compétitivité et de tirer le meilleur de ses jeunes vedettes, les Cavaliers de Dan Gilbert et de Chris Grant possèdent – outre les choix de draft et quelques joueurs susceptibles d’intéresser les autres équipes – un atout considérable : une enveloppe de près de 20 millions de dollars à dépenser sur le marché cet été. En allant du plus vers le moins probable, passons en revue les free agents susceptibles d’être visés par les Cavaliers.

Probable :

Dorell Wright, 27 ans, ailier

Champion NBA avec le Heat en 2006, Wright a longtemps été réputé comme l’un des spécialistes du catch and shoot au sein de la ligue. Avec 37,4% de réussite à trois points cette saison, il représente une menace certaine pour les défenses et pourrait devenir ce sniper capable d’étirer les défenses dont les Cavaliers manquent tant. De plus, son énergie en défense serait reconnue et exploitée par Mike Brown.

L’avantage des Cavaliers sur ce dossier est qu’ils ont potentiellement un rôle de titulaire à proposer à l’ailier et que ses exigences financières pourraient être satisfaites.

Carl Landry, 29 ans, ailier fort

Les Warriors se retrouvent avec une masse salariale importante et deux joueurs clés de leur banc à prolonger : Jarrett Jack et Carl Landry. L’intérieur issu de Purdue serait une très bonne addition à l’équipe si Marreese Speights venait à décliner son option. Très bon à mi-distance et au poste, on peut imaginer Landry développer une relation intéressante avec le backcourt des Cavaliers. Sa présence au rebond et sa régularité en font le remplaçant parfait pour Tristan Thompson.

Là encore, la marge salariale de Cleveland pourrait faire la différence en leur faveur.

Mo Williams, 30 ans, meneur

Faire revenir Mo Williams à Cleveland – équipe avec laquelle il a connu sa première et seule sélection au All Star Game – pourrait être très bénéfique pour les deux parties. Il y jouerait un rôle de mentor en assurant la mène derrière Irving et y retrouverait des visages familiers (Anderson Varejao et Mike Brown).

Williams est un joueur d’expérience, familier avec la direction, tout ce qu’il faut à la franchise. Reste à voir quelles équipes seront sur lui et quel sera le sort de Livingston.

Corey Brewer, 27 ans, arrière-ailier

Dans une organisation qui s’écroule, les rats quittent petit à petit le navire et Brewer pourrait choisir de quitter la franchise pour rejoindre une franchise pleine de promesses comme les Cavaliers. Sa défense et son énergie seraient un gros plus à l’effectif et ses prouesses derrière l’arc seraient autant d’armes intéressantes. La tâche sera toutefois ardue : un profil tel que le sien attirera les convoitises de plusieurs franchises et certaines seront probablement prêtes à surpayer ce type de joueur.

Peu probable :

Tony Allen, 31 ans, arrière

Excellent joueur de complément, on ne présente plus le multiple DPOY très bon défenseur qu’est Allen. Cependant, dans une équipe déjà en place qui a échoué en finale de conférence, il pourrait très bien rempiler pour une ou deux années de plus afin de parvenir à l’objectif suprême : le titre NBA. Il y a donc peu de chance que les Cavaliers, équipe en fin de reconstruction, puisse s’offrir ses services.

David West, 32 ans, ailier fort

L’ailier fort d’Indiana est dans le même cas que Tony Allen : il se trouve dans une équipe déjà établie qui est passée à un match des finales NBA. Il est donc peu probable que celui-ci ne signe ailleurs d’autant que les Pacers ont fait de sa resignature une priorité cet été.

Andre Iguodala, 29 ans, arrière-ailier

L’arrière/ailier polyvalent a fait une croix sur une saison à $15M afin de tester le marché et s’attend donc à recevoir de grosses offres de la part de plusieurs franchises. Les Cavaliers ne devraient pas en faire partie, d’autant plus que beaucoup d’équipes feront monter les enchères afin de s’offrir ses services. Les Pistons pourraient par exemple retrouver en Iguodala un profil se rapprochant de celui de Tayshaun Prince.

En résumé, il existe plusieurs possibilités et moyens pour les Cavs de se renforcer et certains des joueurs cités feraient parfaitement l’affaire. Mais avant de savoir sur quelle position se concentrer à la free agency, il faudra d’abord sélectionner un joueur avec le premier choix de la draft.

Par Amir Mohammad et Léo Hurlin