Playoffs Preview : Cleveland Cavaliers (53-29) – Boston Celtics (40-42)

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Nous y sommes enfin ! Dès demain, les Playoffs NBA débuteront et 16 équipes tenteront d’atteindre l’objectif ultime. Pour ce qui est des Cavaliers, il faudra attendre dimanche pour les voir entrer en scène. Vous pouvez retrouver le programme du premier tour ici.



La saison des Cavaliers est loin d’avoir été tranquille, notamment à cause des blessures en début de saison et des mouvements effectués au sein de l’organisation, mais ils ont su terminer sur une bonne note. En effet, depuis le 15 janvier, Cleveland possède tout simplement le meilleur pourcentage de victoire de la ligue (79.1%), devant Golden State (78.3%) et San Antonio (73.8%).

Pour les Celtics, il faudra attendre le 02 février pour remarquer un réel changement dans leur jeu. Depuis cette date, ils disposent du sixième meilleur bilan de la ligue à 24-12, suffisant pour remonter jusqu’à la septième place de la conférence. Leur jeu défensif et leur collectif appliqué leur ont permis de se sortir de situations critiques comme lors de leur match face à Utah, remporté à la dernière seconde, ou plus récemment face Toronto.

Cette série nous propose donc deux équipes en très grande forme, prêtes à se battre pour arracher chaque match. La base de ces deux équipes est composée de joueurs n’ayant pas de grande expérience en Playoffs, notamment au poste de meneur. Cela rendra leur opposition d’autant plus intéressante à ce niveau là. Examinons sans plus tarder ce qui pourrait faire la différence dans cette série.

Meneurs : Kyrie Irving vs Marcus Smart

Cette saison, Kyrie Irving a tout simplement été excellent. Efficace, impliqué et très précis dans ses mouvements, il a dominé la plupart de ses duels face aux autres meneurs. Ses moyennes sur la saison parlent d’elles-mêmes : 21.7 points, 5.2 passes et un très bon TS% de 58.3. Avec LeBron James sur le terrain, son rôle est principalement de naviguer autour du périmètre et de se rendre disponible à trois points.

En cas de pression sur le porteur de balle (donc James), Irving est capable d’attaquer les défenses grâce à son dribble et sa vision du jeu. Face à une défense aussi agressive que celle de Boston, on peut s’attendre à voir ce genre de situations se dérouler.

Marcus Smart, quant à lui, a connu une saison mouvementé. Il a débuté en tant que doublure de Rajon Rondo avant d’endosser le rôle de meneur de jeu titulaire à son retour de blessure, une fois l’ancien numéro 9 parti à Dallas. Offensivement, Smart se cherche encore. Il a connu de bonnes phases derrière l’arc, comme face à OKC en mars inscrivant 25 unités à 7/12 à trois points.

Cela dit sur l’ensemble de la saison, il tourne seulement à 33.5% dans ce domaine. Sa production est principalement défensive. Véritable chien de garde, il pose de gros problèmes aux meneurs adverses de part sa capacité à empêcher une quelconque mise en place des systèmes adverses.

Le duel entre Irving et Smart promet donc d’être très intéressant, puisqu’il oppose un attaquant d’exception à un défenseur très intense. Cela dit, le meneur des Cavaliers a prouvé par le passé qu’il avait les capacités d’influencer le jeu de différentes manières. Il trouvera un moyen de marquer ses 20 points d’une manière ou d’une autre. Le fait que Smart ne soit pas aussi développé offensivement permet aussi à Irving de se préserver en défense.

Avantage : Cleveland 1-0 Boston

Arrières : J.R. Smith vs Avery Bradley

Oubliez tout ce que vous pensiez savoir de J.R. Smith et admirez plutôt l’impact qu’il a eu sur le jeu offensif des Cavaliers. Depuis son arrivée, le pourcentage de tirs à trois points pris par l’équipe a considérablement augmenté (23.3 avant, 30.7 depuis). Cela pourrait être une mauvaise chose, s’ils ne réussissaient pas 38.2% de ces tentatives. Smith, quant à lui, affiche un joli 39.0% dans ce domaine.

Il est plus efficace dans un rôle qui lui correspond mieux : celui du catch & shooteur. Il profite de l’attention portée sur James, Irving et Love pour se déplacer discrètement et se rendre disponible. Défensivement, on l’a rarement vu aussi énergique qu’à Cleveland. S’il fait quelques erreurs d’inattention, il compense par son énergie.

Avery Bradley a vécu une saison solide en terme statistique : 13.9 points, 3.1 rebonds et 35.2% à trois points. Plus régulier et plus impliqué dans la création balle en main, il représente une pièce essentielle du collectif des Celtics. Depuis le All-Star Break, son équipe possède le troisième meilleur AST% de la ligue, et il n’y est pas étranger. S’il ne fait pas directement la passe décisive, il y contribue grâce à son agressivité.

Cependant, tout comme Marcus Smart, c’est en défense qu’il fait la différence. Dans le même genre que son coéquipier, il ne lâche pas le porteur de balle et le suivra partout à travers le terrain. De plus, son duo avec Smart en défense pourrait être un réel poison pour Cleveland et plus particulièrement Irving. Leurs capacités similaires à mettre la pression sur le porteur de balle pourrait suivre le meneur des Cavaliers sur tout un match. Il faudra un J.R. Smith menaçant pour remporter ce duel.

Ceci promet une bataille intéressante entre deux joueurs complètement différents. Là encore, on trouve un joueur offensif en la personne de Smith capable de frapper de loin, mais aussi d’assumer des responsabilités plus grandes (sur de courtes séquences) face à un arrière établi défensivement qui a progressé dans plusieurs domaines en attaque. Bradley posera problème de part son activité sur le terrain, sa complémentarité avec son meneur et sa capacité à rentrer ses tirs extérieurs.

Avantage : Cleveland 1-1 Boston

Ailiers : LeBron James vs Evan Turner

La saison de LeBron James peut être séparée en deux parties : celle avant sa pause et celle après. On retiendra la deuxième partie pour une raison bien simple, il s’agit de la meilleure version. Depuis son retour de « blessure », James est plus efficace, plus impliqué défensivement et tout simplement meilleur. Même si ses pertes de balle sont en hausse, il a retrouvé son efficacité autour du panier tout en apprenant à faire confiance à ses coéquipiers.

Ses statistiques sont dignes de sa production habituelle mais le plus important, c’est que l’équipe a appris à maintenir le rythme en son absence. C’est un signe positif puisqu’en début de saison, l’équipe s’écroulait (presque littéralement) en son absence, étant incapable d’établir le jeu.

En face, Evan Turner semble enfin avoir trouvé son rôle dans une équipe. C’est sûrement la magie de son coach qui a fait de lui le joueur qu’on attendait à sa sortie d’Ohio State. Il est complet, tournant à quasiment 10 points, 5 rebonds et 5 passes par match, mais aussi efficace balle en main, perdant moins de 2.5 ballons par match.

Cela dit, il fait parti des combinaisons les moins efficaces défensives avec Boston cette saison. Il sera sûrement visé par les Cavaliers lorsqu’il sera sur le terrain. C’est certainement un duel à surveiller. Ses sélections de tir peuvent également poser problème à Boston, mais ils n’ont pas encore eu à faire face à cet aspect de son jeu.

Soyons réaliste, LeBron James possède ici un clair avantage.

Avantage : Cleveland 2-1 Boston

Intérieurs : Kevin Love et Timofey Mozgov vs Brandon Bass et Tyler Zeller

Pour ce secteur du jeu, on choisit de réunir les postes d’ailiers forts et de pivots pour simplifier l’analyse. Deux points seront accordés au vainqueur de cette confrontation directe afin d’équilibrer le score final.

Kevin Love a été au centre de beaucoup de discussions cette année, mais malgré tout ce que l’on peut dire de lui, il produit tout de même 16 points et 9 rebonds par match. Mentalement, cette saison a été très compliquée pour lui mais il est parvenu à s’adapter. Sa capacité à écarter le terrain sera grandement utile face aux intérieurs de Boston, laissant les pivots de Boston seuls pour protéger leur raquette. Nous sommes loin d’avoir vu l’ensemble des capacités de Love en tant que Cavalier, et sa panoplie au poste pourrait s’avérer utile face à son adversaire.

Justement, en parlant de lui, Brandon Bass sort d’une nouvelle saison sobre mais efficace. Une nouvelle fois exemplaire, le vétéran apporte environ 10 points et 5 rebonds par match. C’est tout ce que le coaching staff demande de lui, de l’énergie et une attitude positive afin de guider ses jeunes coéquipiers à l’intérieur. Bass est un joueur d’expérience qui pourrait éventuellement parvenir à poser problème à Kevin Love en défense. Mais sur la durée, il est difficile de le voir dominer son opposition.

Timofey Mozgov, arrivé en cours de saison, a lui aussi été l’une des raisons du changement radical de direction des Cavaliers. Ils avaient besoin d’un pivot imposant mais également mobile, capable de suivre le rythme offensivement et c’est exactement ce qu’ils ont eu. La surprise, c’est que Mozgov a nettement dépassé les attentes. 10.7 points et 6.8 rebonds de moyenne à quasiment 60% au tir, c’est bien au-delà ce qu’on pouvait espérer. Il ajoute à cela une bonne présence dans la raquette et un côté athlétique qu’on ne suspectait pas.

En effet, un visage familier apparaît en la personne de Tyler Zeller. N’ayant jamais vraiment eu sa chance à Cleveland, il a su confirmer à Boston et s’imposer comme pièce importante de leur équipe. Il a été très régulier sur l’ensemble de la saison, avec notamment quelques pics au scoring (six matchs à plus de 20 points). Son arme principale, comme à Cleveland, est probablement son tir à mi-distance. 48.2% sur la saison, c’est suffisant pour faire ressortir les pivots adverses. Défensivement, il a souvent eu du mal à contenir les pivots imposants qui attaquaient les rebonds agressivement. Malheureusement pour lui, les Cavaliers sont quatrième de la ligue en terme d’ORB % (27.5) depuis l’addition de Mozgov. Il faudra apprendre à le contenir.

Les affrontements à l’intérieur semblent donc prometteurs, puisque plusieurs styles différents s’opposent. Nous avons un intérieur fuyant, un quatre classique, un pivot imposant mais mobile et un pivot mobile et adroit. Les rotations sur ces postes feront sûrement la différence, mais en terme de talent brut, l’avantage revient aux Cavaliers.

Avantage : Cleveland 4-1 Boston

Les joueurs de rotation

C’est là que la bataille stratégique débute réellement. Grâce à leurs effectifs respectifs, David Blatt et Brad Stevens peuvent tous les deux faire appel au small ball. Aligner quatre arrières au même moment ? Mettre sur le terrain un intérieur fuyant pour écarter la défense ? Les deux équipes peuvent le faire. En fait, elles se rejoignent sur pas mal d’aspect. Il existe cependant une différence entre ces deux équipes lorsqu’il s’agit de l’apport du banc.

Il ne mesure que 1m75, mais Isaiah Thomas apporte aux Celtics quelque chose que les Cavaliers n’ont pas : un changement de rythme en sortie de banc. Avec Thomas sur le terrain, Boston affiche un offensive rating de 109.2. Sans lui, ils chutent bien en-dessous de la moyenne à 99.3. S’il faut prêter attention à un joueur en particulier sur le terrain, c’est bien lui. Il n’est pas favori au titre de sixième homme de l’année pour rien.

A ses côtés, des joueurs comme Jae Crowder, Kelly Olynyk ou encore Jonas Jerebko remplissent parfaitement leurs rôles et apportent un second souffle à leurs coéquipiers. Les combinaisons impliquant Thomas, Crowder et Jerebko sont d’ailleurs les plus efficaces offensivement pour les Celtics depuis le All-Star Break. La rotation très ouverte de Stevens pourrait poser problème en terme de matchups à tout moment.

Pour Cleveland, c’est bien plus carré. La rotation est courte, puisque Blatt ne se sert que de huit joueurs, voire neuf exceptionnellement. Premier intérieur en sortie de banc, Tristan Thompson est lui aussi capable d’avoir un impact sur le jeu, mais de manière bien différente. Avec son énergie, sa présence au rebond et sa discipline, il complète parfaitement ses trois stars. Etant classé cinquième meilleur rebondeur offensif de la ligue, il fait parti des dangers que l’on évoquait plus tôt à l’intérieur.

Les deux autres joueurs auxquels David Blatt fait souvent appel se nomment Matthew Dellavedova et Iman Shumpert. Sans impressionner, ces deux joueurs font le travail défensivement et permettre une grande polyvalence au niveau des combinaisons possibles sur le terrain. Leur énergie peut être comparable à celle des titulaires à l’arrière pour Boston. Cela devrait très certainement faire monter l’intensité au cours des rencontres. En y ajoutant un peu de réussite à trois points, on tient un duo 3&D parfait.

Pour départager les bancs des deux équipes, on pourrait utiliser les confrontations directes en saison régulière mais malheureusement, elles ne se sont jamais produites à forces égales. L’une d’elle s’est déroulée en début de saison, lorsque les deux équipes alignaient encore Anderson Varejao et Rajon Rondo. Les deux plus récentes se sont terminées en défaite de Cleveland sans la plupart de leurs joueurs majeurs. Il est donc difficile de parler de l’aspect stratégique sans avoir pu observer les réactions des deux coachs auparavant.

Néanmoins, pour leur polyvalence et leur énergie redoutable, on peut légitiment donner l’avantage au banc des Celtics. Ils disposent d’armes offensives, de shooteurs mais également de taille à l’intérieur en cas de désavantage face aux hommes de Cleveland.

Avantage : Cleveland 4-2 Boston

Verdict final

4-2, serait-ce une prédiction correcte de la série entre ces deux équipes ? Les Cavaliers ne peuvent pas se permettre de prendre à la légère cette équipe des Celtics. Cependant, leur bonne dynamique de fin de saison et surtout leur talent pur devrait suffire à surmonter cet obstacle. Sans oublier un facteur évident : LeBron James.

Brad Stevens a fait jouer ses joueurs bien au-delà de leurs capacités régulières. C’est ce qui fait de lui un coach d’exception, avec seulement deux ans d’expérience dans la ligue. C’est également ce qui rassure les fans au sujet de l’avenir de leur franchise. Leur avenir est prometteur mais cette saison, ils ne sont pas de taille à s’opposer aux Cavaliers.

Pronostic de CavsFR : Cleveland 4-1 Boston.

A vous de vous exprimer désormais : quel est votre pronostic ? Voyez-vous des avantages évidents pour les deux équipes ? Partagez votre avis dans les commentaires !