Nando de Colo peut-il s’imposer chez les Spurs ?

debats sports image par defaut
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Il y a quelques semaines, Débats-Sports s’interrogeait sur la capacité des Spurs à truster une nouvelle fois la tête de la conférence ouest. Parmi cet effectif bien fourni, une tête connue va faire son apparition. Le combo guard français Nando de Colo peut-il s’imposer chez les texans ? Réponse mitigée.



Oui…

Le frenchie n’est pas le rookie le plus à plaindre. Il débarque avec une expérience bénéfique à Valence, trois années après sa draft au second tour par San Antonio. La tête sur les épaules, il va arriver dans une franchise en réussite et très hétérogène.

Les Spurs ont construit leur réussite sur leur capacité à appliquer un système de rotation qui fait la part belle à une douzaine de joueurs. Rares sont les joueurs à dépasser les 30 minutes sur les parquets, et surtout rares sont les joueurs à jouer plus de dix matchs d’affilée. On se souvient encore avec le sourire de cette feuille de match émargée par le coach texan.

Dans cette optique, on est au moins optimiste sur les chances de De Colo de pouvoir prouver ses capacités sur les parquets. La rotation sera encore une fois le fer de lance des Spurs, qui ont bien entendu un an de plus.

La question est de savoir avec qui il aura la chance de partager la gonfle. On imagine mal prendre part aux temps forts du match puisque Ginobili et Parker sont indiscutables à leurs postes. Dès lors, De Colo aura « la chance » de jouer aux côtés de jeunes joueurs, soit Green, Mills ou encore Cory Joseph.

Hétérogène et bien sûr très mondialisée. Là encore, le combo guard a de la chance d’arriver dans une franchise qui compte déjà deux français, mais aussi un argentin, un brésilien et un australien.  On ne se fait aucun souci sur ses capacités d’adaptation. A l’inverse d’un Kévin Séraphin, débarquant dans une franchise des Wizards très américanisée, De Colo s’intégrera sans problème dans la franchise.

Et non.

Malheureusement pour l’arrière français, on doute de ses chances de pouvoir glaner plus de 7-8 minutes par match, ce qui le ferait finir péniblement à une ligne de statistiques faiblarde. Les chiffres ne sont que des chiffres, mais dans l’esprit des dirigeants, c’est la première chose à regarder pour proposer un contrat à un joueur.

Et puis les lignes arrières des Spurs sont déjà bien garnies et pas par n’importe qui. Au poste 1, Parker, aux portes du meilleur cinq de la ligue l’année dernière, et son back-up le jeune australien Patty Mills a prouvé l’année dernière qu’il était bourré de talent, et ses jeux de Londres (son second tournoi olympique déjà)ont été très efficaces, comme le démontre son match face à Team USA qu’il a terminé avec 23 points.

Sans oublier aussi le sophomore Cory Joseph au poste de meneur.

Au poste 2, l’inévitable Ginobili devrait se contenter d’un rôle de sixième homme, à une bonne vingtaine de minutes, et dans le cinq, c’est Gary Neal qui devrait y prendre place. 3ème dans la hiérarchie, c’est le défenseur Danny Green qui devrait trouver le plus de temps de jeu.

Dès lors, comment trouver une place au français. 7 joueurs pour deux postes cela fait beaucoup même si comme on l’a dit, Popovich fait allégrement tourner.

Mais cette tactique sera-t-elle toujours envisageable cette saison alors que la conférence ouest se renforce année après année ? Les Spurs risquent d’être rapidement largués par les Lakers et le Thunder, et joueront le milieu de tableau qualificatif (places 3 à 6) avec Mavs, Clippers, Grizzlies, Nuggets, Jazz… Des franchises qui ne sont pas du genre à lâcher des matchs, alors les Spurs le feront-ils ?

Première étape pour De Colo afin de prouver qu’il mérite son contrat, les trainings camps. Il devrait bénéficier d’un temps de jeu conséquent afin que les coachs remarquent ses qualités d’adaptation au rythme américain. On lui souhaite le meilleur, mais sans paraître trop défaitiste, on lui souhaite surtout bon courage.