L’histoire des premiers choix des Cavaliers (troisième partie)

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Troisième volet de notre série sur les premiers choix de l’histoire de la franchise, dans lequel nous nous concentrons sur l’une des ères les plus prometteuses de celle-ci : l’ère Irving.



Kyrie Irving, la lueur d’espoir.

Après le départ de LeBron James, Cleveland va vivre l’une des pires saisons de son histoire. Les Cavaliers ne vont remporter que 19 victoires et essuyer 63 revers. Le 9 février 2011, les Cavaliers enregistrent un bien pitoyable record : le nombre de défaites consécutives dans l’histoire du sport US, 26. Le départ de James, ainsi que les blessures de cadres comme Anderson Varejao et Mo Williams, vont faire passer Cleveland de la première à la dernière place de la ligue.

Durant la saison, Williams est échangé contre Baron Davis et le premier choix des Clippers pour la draft à venir. La chance va s’en mêler. Car si la mauvaise saison de Cleveland ne leur donne « que » le quatrième choix, le choix de draft de Los Angeles va se révéler être le premier. Le 23 juin 2011, au Madison Square Garden, les Cavaliers vont, pour la quatrième fois de leur histoire, choisir en premier lors d’une draft NBA et vont sélectionner le meneur star de Duke, Kyrie Irving.

Ce choix, contrairement à celui de James, ne fit pas l’unanimité. En effet, Irving, après un début de saison réussi en NCAA, s’était blessé après 8 matchs. Revenu pendant le tournoi NCAA avec un temps de jeu moindre, il finit malgré tout sur une belle performance, dans la défaite face aux Wildcats du futur numéro 2 de la draft, Derrick Williams.

Irving est donc sélectionné en premier, malgré une énorme hésitation entre lui et Williams. Il ne va pas tarder à dissiper tous les doutes.

Après une pré-saison compliquée en décembre (lock-out oblige), il ne mettra que quelques matchs à se faire au rythme NBA. Irving éclabousse la ligue de son talent. A seulement 20 ans, il est incroyablement mature dès ses débuts. Tout de suite, son potentiel semble infini. Si l’expression « Sky is the limit » est souvent utilisée à tort et à travers pour évoquer le potentiel d’un joueur, elle vient à l’esprit dès que l’on observe Irving sur un parquet. Rapide, excellent dribbleur, attaquant complet, avec une réelle adresse dès sa première saison y compris derrière l’arc, il peut également pénétrer pour finir près du panier. Sa vision du jeu est relativement bonne, même si il s’inscrit plus dans la nouvelle génération de meneurs, celle des combo guards, incarnée notamment par Allen Iverson.

En revanche, c’est défensivement que Irving est en difficulté. Byron Scott lui enlève du temps de jeu, en souhaitant de la part de son joueur une défense plus appliquée.

Mais cela n’atténue en rien sa présence dans les moments les plus chauds. En effet, là où Irving brille particulièrement, c’est dans le money time. Dans le quatrième quart temps, il se met à jouer à la perfection. Tout y passe, il devient un véritable leader en prenant ses responsabilités. Contre les Celtics, il inscrit le panier de la gagne sur un spin move dantesque. Cleveland devient une équipe dangereuse, tant qu’elle ne perd pas déjà par plus de 10 points.

Il est élu Rookie de l’année avec des moyennes de 18,5 points, 5,4 passes et 3,7 rebonds et des pourcentages très honorables (46,9 % et 39,9 % derrière l’arc) L’équipe finit avec 21 victoires pour 45 défaites, une nouvelle fois victime de blessures qui déchirent l’effectif.

Pour son année sophomore, malgré des pépins physiques qui le privent de 23 matchs, Irving va encore progresser. Si ses pourcentages restent semblables, il score quatre points de plus en moyenne, et devient All Star. Il remporte également le concours à trois points du All Star Weekend. Mais Cleveland s’effondre après la blessure d’ un Anderson Varejao (encore une fois) en grande forme, affichant des moyennes de 14.1 points et 14.4 rebonds et ne gagne que 24 matchs, alors que les plus optimistes les voyaient en Playoffs.

Malgré ça, l’espoir est de mise. Pour Irving, et par conséquent, pour Cleveland. Avec le meneur né en Australie, la franchise de l’Ohio possède dans ses rangs l’un des tous meilleurs meneurs de la ligue, et qui de surcroît n’a que 21 ans. Si les blessures l’épargnent, alors les Cavaliers seront, dans un futur très proche, des candidats aux Playoffs, voire plus.

Car même si Irving a besoin d’être entouré (et il l’est désormais), il se doit d’être le franchise player, le joueur qui tire les autres vers le haut. Ses qualités de leader et de clutch player doivent exploser à la face de la planète basket, de manière définitive. Pourquoi pas dès cette année ?

Anthony Bennett, la (bonne ?) surprise

Été 2013, les Cavaliers héritent une nouvelle fois du premier choix de la draft. Annoncée comme l’une des plus faibles de ces dernières années, la classe de draft 2013 va poser aux analystes de nombreux casse-têtes. Il est difficile de prédire qui sera le premier choix et dans quel ordre suivront les autres futurs rookies. Les Cavaliers invitent de nombreux joueurs à s’entraîner à Cleveland, les rapports de scouts affluent et la draft approche. Les rumeurs vont bon train et certains spécialistes annoncent Alex Len comme étant le choix des Cavaliers.

A la surprise générale, c’est Anthony Bennett, l’ailier/intérieur explosif de UNLV qui est sélectionné. Cleveland voit en lui un joueur offensif de grand talent et un complément parfait à l’effectif déjà en place. Son arrivée représente également un défi pour Tristan Thompson, qui devra se battre afin de pouvoir garder sa place de 4 titulaire.

Pour le moment, il est difficile de juger si la décision des Cavaliers était la bonne. Légèrement en surpoids, Bennett devra vite prendre de bonnes habitudes s’il veut s’installer dans le 5 définitivement. Une chose est sûre, le potentiel est bel et bien là. Ses 14 points dans le 4e QT contre Orlando en pré-saison peuvent en témoigner.

Article rédigé par Titouan Dudognon et Amir Mohammad