Les Spurs peuvent-ils se hisser une nouvelle fois à la première place à l’issue de la saison régulière ?

debats sports image par defaut
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A chaque début de saison, toutes les équipes s’élancent avec des objectifs différents. Certaines espèrent finir dernière afin de récupérer un bon tour de draft, d’autres visent une huitième place de conférence pour goûter aux joies des playoffs et d’autres encore cherchent à se placer au mieux pour se frayer le chemin le moins compliqué possible vers le titre de champion NBA. Autant le dire tout de suite, la franchise basée à San Antonio fait partie de la dernière catégorie. Modèle de régularité dans cet exercice, les Texans ont toujours atteint la barre des 50 victoires en saison régulière depuis la draft de Tim Duncan en 1997 (si l’on excepte la saison 98-99 écourtée en raison du lock-out à 50 rencontres). Eux que l’on disait usés, sur le déclin et insuffisamment armés physiquement pour résister à une saison aussi éprouvante que celle de l’année passée, ont répondu de la plus belle des manières avec le meilleur bilan de la ligue, 50 victoires pour 16 défaites, à égalité avec Chicago. Candidats à leur propre succession, les Spurs font figure de favoris à un peu moins de deux mois du début de la saison.



Un groupe de qualité

L’effectif n’a pas bougé à l’intersaison en ce qui concerne les joueurs importants. On peut simplement noter l’arrivée de Nando de Colo portant à trois le nombre de Français dans l’équipe. James Anderson est annoncé du coté d’Atlanta et le rookie Marcus Denmon est d’ores et déjà parti faire ses armes à Chalon.

Le secteur intérieur sera emmené par Tim Duncan récemment prolongé. Pour l’accompagner, Boris Diaw semble avoir les faveurs du meilleur coach 2012, Gregg Popovich, dans un rôle de facilitateur. Tiago Splitter, Matt Bonner et Dejuan Blair devraient bénéficier d’un peu de temps de jeu. La raquette n’est pas le gros point fort de l’équipe mais l’on a pu voir lors du sweep infligé au Jazz de Jefferson et de Millsap que les intérieurs texans pouvaient rivaliser avec les meilleurs.

La grande force de San Antonio se trouve aux postes d’arrière et d’ailier. Le mix de la jeunesse et de l’expérience fonctionne parfaitement. Ginobili est très créatif qu’il débute dans le cinq majeur ou sur le banc. Stephen Jackson qui retrouve les couleurs noir et argent se montre particulièrement adroit. On peut même dire qu’il est à l’image de son équipe puisque les Spurs étaient les plus adroits de NBA au tir (47,8%) et à trois points (39,3%) la saison passée. Le sophomore Kawhi Leonard devra confirmer son excellente saison après avoir figuré dans la All-Rookie first team tandis que Green prendra quelques tirs et assurera le travail défensif.

Tony Parker confirme saison après saison qu’il est l’un des meilleurs meneurs de la ligue. S’il lui arrive de passer quelque peu à coté de ses matchs en playoffs, il montre une grande constance en saison régulière prenant l’ascendant de manière quasi-systématique sur le meneur adverse. A la baguette de l’équipe depuis 2001, il maitrise parfaitement les systèmes demandés et trouve ses équipiers (et tout spécialement Tim Duncan) les yeux fermés. Gary Neal est le n°2 qui peut relayer TP en cas de fin de match tranquille. Enfin, Patty Mills jouit d’un temps de jeu très limité mais l’Australien a prouvé en sélection, lors des JO de Londres, qu’en poursuivant sa progression il pourrait être plus qu’un faire-valoir.

La concurrence est-elle fin prête ?

Oklahoma City apparait comme le principal concurrent des Spurs. Cependant le Thunder s’en remet trop souvent à ses individualités. La saison régulière est un marathon et l’on peut craindre qu’en cas de défaillance d’un de ses leaders OKC soit mis en difficulté. Toujours à l’ouest, les Lakers se sont renforcés mais on peut penser qu’il faudra un temps d’adaptation pour que le collectif prenne. A l’instar de Miami qui avait moyennement débuté sa saison en 2010, les Lakers devraient davantage être compétitifs en playoffs.

A l’est, seulement deux franchises semblent en mesure de contrarier les Spurs : le Heat et les Bulls. Le champion en titre est évidemment une machine à gagner mais deux raisons principales peuvent donner espoir aux haters du Heat. La première, c’est justement que l’équipe de James est attendue partout où elle va et doit s’employer davantage pour s’imposer à l’extérieur. Le bilan moyen de 18-15 à l’extérieur la saison passée démontre bien les difficultés des Floridiens à l’extérieur. La seconde, c’est comme pour de nombreuses équipes une trop grosse dépendance à ses stars. Un des Tres Amigos est absent et c’est toute l’équipe qui se met à vaciller. Quant aux Bulls, ils devront se passer une grande partie de la saison de Derrick Rose. Bien que l’équipe sache jouer sans lui, on a pu voir face aux 76ers que le MVP 2011 manquait cruellement face aux meilleures équipes.

Une prime à la stabilité

Les Spurs ont fait étalage de leur force collective la saison passée et on se demande bien quel grain de sable pourrait venir gripper le rouleau compresseur texan qui a porté 20 sa série de victoires la saison passée (3ème meilleure série de l’histoire de la NBA). Avec des leaders respectés et un temps de jeu intelligemment réparti par l’entraineur l’ambiance est au beau fixe. Même si les autres équipes auront le loisir de travailler sereinement à l’entrainement, à l’inverse de la saison dernière, les Spurs devraient une nouvelle fois caracoler en tête du classement de la saison régulière qui comme son nom l’indique récompense la régularité. Il sera toujours tant de chercher alors le petit plus manquant qui a vu San Antonio échouer dans la quête de son cinquième titre ces dernières années.

 

En bonus, une publicité pour les playoffs qui résume en trente secondes, le talent et la fluidité du jeu des Spurs.

 Article rédigé par Goudroune.