Les Knicks: expérimentés ou vieux?

debats sports image par defaut
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Toujours favoris au départ, toujours perdants à l’arrivée, les Knicks débutent ce nouvel exercice encore une fois dans la peau de l’outsider n°1 du duo Heat / Celtics. Les renforts ont été nombreux et les départs n’ont pas été non plus irrémédiables. Cependant, Stats.com a mis le doigt là où ça fait mal. On savait que les Knicks ne présentaient pas la moyenne d’âge des Sixers, mais de là à en faire l’équipe la plus âgée de l’histoire…



L’équipe s’est renforcée c’est incontestable. Les départs de Jeremy Lin, Landrey Fields, Toney Douglas ne sont pas non plus des signes de déchéance, loin de là. Surtout qu’ils ont été compensés par des pointures. Les arrivées de vétérans Jason Kidd (39), Marcus Camby (38), Kurt Thomas (40), apportent sans conteste de l’expérience bien venue dans cette équipe, mais de là à bouleverser cette franchise et en faire un candidat au titre c’est une autre histoire. Kidd n’a pas fait une saison exceptionnelle l’année dernière, surtout en comparaison de son exceptionnelle saison précédente, en menant les Mavericks au titre suprême. Il va enfin avoir ce qu’il désire depuis plusieurs mois, un rôle de mentor en sortie de banc. Il voulait déjà ce rôle à Dallas, en pensant servir de back-up à Deron Williams. Il le fera au Madison derrière Raymond Felton.

Lui aussi sort d’une saison plus que moyenne avec Portland. Arrivé après le lock-out avec des kilos en trop, il les aura traîné jusqu’à la  fin d’une saison cauchemardesque pour les Blazers. Il revient à ses bonnes performances réalisées il y a deux ans lorsqu’il arrivait de Charlotte, et qu’il martyrisait les défenses adverses à coup de pick & roll avec Stoudemire et de shoots clutch. On sera particulièrement curieux de voir son association avec Anthony car le départ de Rayray de Big Apple est dû à l’arrivé de Melo en provenance de Denver.

Un autre retour marquant, celui de Marcus Camby. Lui aussi est un ancien de la maison. Et ancien c’est peu de le dire. Le pivot va entamer sa 17ème saison NBA, et à la vue de sa dernière saison, on commence à le remarquer. La saison passée, il a été trimbalé de Houston à Portland, sans jamais retrouver le double-double qui faisait sa force (à noter que Camby détient toujours le record du triple-double le plus rapide de la NBA en 27 minutes), terminant péniblement à 3.8 points par match dans l’Oregon. Néanmoins, son apport est surtout défensif. Et en doublure de Stoudemire, il devrait former une raquette monstrueuse avec Chandler. Espérons-le.

Enfin dernier pensionnaire de la maison (de retraite) Knicks, Kurt Thomas, joueur le plus vieux de la NBA, revient aussi à ses premiers amours. Il a porté le jersey orange de 1998 à 2005, et il y revient après avoir fait le tour du pays (Miami, Seattle, Portland, Chicago, Phoenix…). Après des débuts difficiles en NBA, c’est véritablement à New York qu’il devient un pivot dominant, menant les Knicks en finales NBA (perdues) face aux Spurs de David Robinson en 1999. Lui aussi en provenance de Portland, il obtint un rôle de sortie de banc très relatif (15 minutes pour 3 rebonds et 3 points). Formant la raquette de la second unit avec Camby, on espère pour lui qu’il est encore capable de tenir une vingtaine de minutes sur les parquets.

Enfin dernier vétéran, le rookie (oui oui) argentin de 35 ans, Pablo Prigioni. L’ancien meneur du  Real Madrid arrive en NBA par la petite porte avec un rôle de remplaçant du remplaçant. Nommé meilleur meneur de la liga en 2006, 2007 et 2009, ses passes devraient être un véritable atout pour les snipers de la second unit (J.R. Smith,  Brewer, Novak, Shumpert), mais est-il vraiment capable de s’adapter à la NBA à cet âge, le mystère est entier.

Pour une fois, et c’est particulièrement rare pour le signaler, le recrutement des Knicks est judicieux et loin d’être flashy. Mais on peut qualifier ces choix de deux manières : ils sont très intelligents car ils vont apporter de l’expérience et la majorité connait bien la franchise, ou ils sont trop vieux et c’est pour ça qu’ils atterrissent tous à New York (on est peut être méchant sur la dernière partie).

On a décidé d’être optimiste (et indulgent avec eux) et dire que New York a enfin un effectif pour passer un tour de playoffs.

Alors ces Knicks?

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