Game 1 : les Warriors se sont faits peur

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Match 1 : Warriors 106 – Pelicans 99



Les supporters des Warriors peuvent souffler. Dominateurs pendant une grande partie du match, les Warriors ont vu les Pelicans revenir sur leurs pas dans le dernier quart-temps. Au terme d’une fin de match harassante, Golden State l’a emporté 106-99.

Le film du match

Premier quart-temps



Après des premières possessions marquées par la maladresse, aussi bien à Golden State qu’à New Orleans, les Pélicans prennent 4 points d’avance avant le réveil des Warriors. Harrison Barnes a lancé la charge à 3 points, avant que les spectateurs ne deviennent complètement dingues après le alley-oop entre Klay Thompson et Andrew Bogut, et un 3 points venus de San Francisco réussi par Stephen Curry.

Les Warriors ne lèvent pas le pied, et continuent de faire payer aux Pelicans leurs errances offensives et défensives.

Anthony Davis se montre très efficace en défense, avec 2 contres autoritaires sur Bogut et Draymond Green. 5 points d’Harrison Barnes permettent aux Warriors de compter, après seulement 10 minutes de jeu, une confortable avance de 13 points (24-11).

Au final, ce premier quart-temps se termine sur le score de 28-13. Les 13 points inscrits par les Pelicans sont le plus petit nombre de points inscrits par une équipe au cours du premier quart-temps d’un match de playoffs !

Les Warriors ont marqué les esprits avec leur défense, limitant les Pelicans à 13 points et à 5 sur 21 aux tirs (23,8 %) lors du premier quart-temps.

Deuxième quart-temps

Festus Ezeli se voit débuter le second quart-temps, tandis que Marreese Speights se voit rester sur le banc. Norris Cole remet les Pelicans sur de bons rails grâce à une association efficace avec Anthony Davis à l’intérieur.

Le début de deuxième quart-temps des Pellies est très bon, à tel point qu’ils ont marqué autant de points en 5 minutes jouées dans ce quart-temps que dans le premier quart-temps !

L’avance des Warriors oscille toujours aux environs de la dizaine de points. Les Pelicans retrouvent leur adresse à 3 points, ainsi qu’une bonne agressivité dans la raquette. Cependant, la défense intérieure (Davis – Asik) est une véritable passoire.

Quincy Pondexter permet aux siens de revenir à 5 points des Warriors sur un tir à 3 points. (44-39, 4’17). Ce dernier écope d’une faute technique pour un accrochage avec Draymond Green. Ce sera le début d’un run 15-2 des Warriors.

Curry a marqué 5 des 15 points de Golden State, mais c’est avant tout la défense à l’origine de ce 15-2. New Orleans a perdu la balle à 4 reprises et manqué 5 de ses 6 tirs au cours de ses 4 minutes de folie.

La première mi-temps se termine sur le score de 59-41.

Troisième quart-temps

Au retour des vestiaires, Golden State enchaîne les mauvaises décisions en attaque, et ne cesse de s’empaler sur Anthony Davis. De l’autre côté du terrain, Pondexter fait une très bonne entame de troisième quart-temps avec 3 points et un dunk.

Alors que les Pelicans étaient lancés pour un run, Andrew Bogut provoque la 4ème faute d’Anthony Davis. Ce dernier rejoint de suite le banc, et ne reviendra que pour la dernière minute. La suite sera un véritable festival pour les Warriors, qui enchaîne dunks et 3 points. Ils vont même compter jusqu’à 23 points d’avance sur un dunk Draymond Green (71-48).

Leandro Barbosa mange la feuille de match, avec 2 layups manqués consécutivement. 4 points de moins dans l’escarcelle de Golden State…

L’avance atteindra même 25 points (82-57 et 84-59) à une minute de la fin du troisième quart-temps !

Les Pelicans reviendront à 18 points des Warriors, grâce à une contre-attaque de Davis, et un tir du milieu de terrain de Pondexter. Le tableau d’affichage est de 84-66 à l’entrée du dernier quart-temps.

Quatrième quart-temps

A l’entrée du dernier quart-temps, la dynamique est clairement en faveur des Pelicans. Les coéquipiers de Jrue Holiday sont sur une série de 15 points consécutifs, et recollent à 11 points des Warriors à 10 minutes de la fin du dernier quart-temps.

Livingston continue son match catastrophique, et se retrouve incapable de dominer Norris Cole au poste. Son retour sur le banc coïncide avec une bonne période des Warriors. Andrew Bogut est très bon en défense, provoquant de nombreuses pertes de balles des extérieurs adverses attaquant le cercle.

L’attaque patine, à l’image de Stephen Curry tentant des tirs très difficiles, trop difficiles. Le reste de l’équipe n’est pas au mieux, et commet trop de pertes de balles. Ce sont autant d’occasions pour les Pelicans de revenir petit à petit dans le match. Enfin, quand les possessions n’aboutissent pas sur des pertes de balle, Andre Iguodala envoie des briques à 3 points…

New Orleans revient à 10 points (97-87) à 2’22 de la fin du dernier quart-temps, et c’est à ce moment que Monty Williams décide d’user de la stratégie Hack-a-Iguodala. L’ailier est envoyé à 4 reprises sur la ligne des lancers, pour 2 réussites.

L’avantage acquis par les Warriors va fondre comme neige au soleil de la Californie : +8, +6…

A 25 secondes de la fin, Thompson parvient à s’emparer de la balle suite à un rebond ressorti par Bogut, et il est envoyé sur la ligne pour 2 lancers-francs. Problème : l’arrière manque ses 2 lancers-francs.

Eric Gordon réussit un tir à 2 points à 20,1 secondes de la fin pour permettre aux Pelicans de recoller à 5 points des Warriors (102-97). La suite est totalement surréaliste avec Thompson qui manque à nouveau un lancer-franc (sur 2 tentatives). Anthony Davis est ensuite envoyée sur la ligne des lancers-francs. New Orleans est désormais à 4 points de Golden State (103-99) !

Après Thompson, c’est au tour de Stephen Curry de se présenter sur la ligne des lancers-francs. Il marque le premier, manque le second. Mais Barnes surgit de sa boîte pour s’emparer d’un rebond ultra-décisif à 1,4 seconde de la fin du match. Faute des Pelicans, et Barnes ne gâchera pas de lancers en cours de route.

Le dernier quart-temps a été celui des sueurs froides, et du réveil d’Anthony Davis. Brow a marqué 20 de ses 35 points au cours du dernier quart-temps.

Au final, les Pelicans sont revenus de bien trop loin pour créer une énorme surprise.

MVP du match

Stephen Curry : 34 points (13 sur 25 aux tirs dont 4 sur 13 à 3 points, 4 sur 7 aux lancers-francs), 4 rebonds, 5 passes décisives, 3 interceptions, 3 pertes de balle, 4 fautes, + 20, 40 minutes.

Curry a montré toute l’étendue de son talent, aussi bien en attaque qu’en défense. Sa vision du jeu a été tout simplement excellente. En défense, il a apporté l’aidé défensive nécessaire aux intérieurs pour chiper quelques ballons dans les mains de Davis notamment. De l’autre côté du terrain, Curry a fait la totale. Il a parfaitement exploité le moindre ballon de contre-attaque, et les faiblesses de la défense intérieure. Lorsqu’il avait face à lui Omer Asik ou Alexis Ajinça, il n’a pas hésité à attaquer le cercle. Lors du troisième quart-temps, les systèmes à base d’écran de Green ont été dévastateurs : pénétration intérieure, passe pour un Green ouvert à 3 points ou au dunk, tir extérieur.

Draymond Green aurait pu prétendre au titre honorifique de MVP du match. Il a fait un travail remarquable sur Anthony Davis, le limitant à 15 points et un rebond après les 3 premiers quarts-temps ! Dans le même temps, Green avait marqué 12 points et pris 9 rebonds au terme de cette même période. Il a reçu une très belle ovation de l’Oracle Arena lorsqu’il est retourné sur le banc vers la fin du troisième quart-temps. Au final, Green a noirci la feuille de stats : 15 points, 12 rebonds, 7 passes décisives, 3 interceptions, 2 contres.

Facteur X

Harrison Barnes : 12 points (4 sur 8 aux tirs, dont 2 sur 3 à 3 points, 2 sur 2 aux lancers-francs), 8 rebonds dont 3 offensifs, 1 passe décisive, 1 interception, 1 perte de balle, 2 fautes, + 18, 31 minutes.

« Playoff Barnes » est réel. En 2013, alors qu’il était rookie, il avait survolé la demi-finale de conférence (perdue 4-2 face aux Spurs). Contre les Clippers la saison passée, il avait été vivement critiqué pour son apport en sortie de banc, dont il était le leader désigné.

L’arrivée de Steve Kerr lui a permis de retrouver un rôle qui lui sied à merveille, et les nombreuses heures de travail avec Ron Adams l’ont fait progresser dans de nombreux secteurs de jeu : défense avec et sans ballon, jeu sans ballon, rebond.

Il a débuté le match tambour battant, marquant 8 points dans les premières minutes du match. Discret par la suite, il s’est réveillé au meilleur moment en captant un rebond offensif très précieux sur un lancer-franc manqué de xxx en fin de match. Les 2 lancers-francs réussis ensuite ont annihilé les derniers espoirs des Pelicans.

Least Valuable Player

Shaun Livingston : 2 points (1 sur 3 aux tirs), 1 turnover, 2 fautes, -21, 13 minutes.

« Je sais que je peux mieux jouer, » a confié Livingston après le match.

Livingston affiche le plus mauvais « plus-minus » de la rencontre, avec -21. C’est-à-dire que les Warriors ont été dominés de 21 points lorsqu’il était sur le terrain !

L’inefficacité de Livingston a été d’autant plus frappante que le banc des Warriors a été dominé par celui des Pelicans. Surtout, le meneur longiligne a été incapable de créer la moindre attaque. En conférence de presse, Steve Kerr n’a pas accablé le joueur, mais a plutôt pointé le manque de mouvement de ballon sur ces minutes.

Derrière, toute l’équipe a pâti de cette performance. Stephen Curry a joué 40 minutes, une première depuis 2 mois. Andre Iguodala et Klay Thompson ont hérité du rôle de créateur et organisateur en attaque. Une surcharge d’effort comme celle-ci n’a pas eu de grosses conséquences sur ce match, mais qu’en sera-t-il pour un match 7 de demi-finale de Conférence par exemple, après un mois de compétition ?

La déclaration

Stephen Curry :

« J’étais concentré tout au long du match. Dans ce genre de situations, vous voulez que le public soit impliqué. Il y avait une tension un peu bizarre, surtout en seconde mi-temps quand ils ont réussi quelques runs. Mais en playoffs, vous devez vous attendre à n’importe quoi. Et quand vous êtes sur le parquet, vous devez essayer d’avoir un impact. »

Prochain match

Match 2 : dans la nuit de lundi à mardi (4h30), à l’Oracle Arena (Oakland).