Des espoirs au désespoir.

debats sports image par defaut
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A l’arrivée de l’automne et d’une nouvelle saison, les voyants semblaient être de couleur verte. Malgré les départs de vétérans comme Jason Kidd, Marcus Camby ou encore Rasheed Wallace qui faisaient profiter l’effectif de leur expérience, les arrivées d’Andrea Bargnani, Metta World Peace et Beno Udrih ne pouvaient faire que du bien.



 

Les joueurs ont bossé cet été, ils tiennent un discours sérieux et professionnel. Seul JR Smith suspendu 5 matchs pour ne pas avoir respecté le règlement anti-dopage de la ligue, se fait remarquer. Mais Smith reste Smith, on ne le change pas.

 

Du coup, en tant que fan on se dit qu’une belle saison s’annonce et qu’on peut créer une surprise. Même le propriétaire James Dolan y va de sa petite déclaration : « Je m’attends à ce que l’on gagne le titre. »

Evidemment, on a pas pris ses propos au pied de la lettre, mais faire autant, si ce n’est mieux que la saison dernière reste un minimum.

 

Notre plus beau maillot des New York Knicks sur le dos, préparés à passer de longues nuits devant notre ordinateur tout en se goinfrant, on attendait qu’une chose : le tip-off.

 

Let’s Slow Knicks !..

 

Premier match, première victoire. Second match, première défaite. Beaucoup de défauts dans le jeu, mais rien d’alarmant, on est heureux de revoir les Orange & Blue sur un parquet NBA !

 

Mais très rapidement les blessures arrivent. Tyson Chandler qui montre un jeu très intéressant défensivement lors des trois premières rencontres, se blesse celle d’après et s’en suit 1 mois et demi d’absence. Amare Stoudemire et Kenyon Martin sont diminués et ne jouent qu’un match sur deux. La raquette devient tout de suite moins impressionnante et la première vraie série de l’année pour New York voit le jour avec 9 défaites de suite et seulement 3 victoires lors des 16 premières rencontres. Ajoutez à cela un JR Smith qui peine à trouver le rythme, Iman Shumpert l’imitant parfaitement et une défense très passive de la part de l’effectif. Un début de saison qui résume très bien les Knicks, et à l’entame de l’année 2014, la franchise affiche un bilan de 9 victoires pour 21 défaites.

 

Carmelo Anthony joue à un haut niveau, mais le reste de l’équipe n’arrive pas à l’épauler. Tim Hardaway Jr se révèle de part son jeu en transition et son côté energyzer, et profite ainsi du très mauvais début de saison de Smith et Shumpert pour gratter quelques minutes. Kenyon Martin joue comme à son habitude avec envie et détermination, mais le physique ne suit malheureusement pas. Andrea Bargnani, grosse recrue de l’été, déçoit.

 

Chez les fans, on attend une chose : le réveil de l’équipe.

 

Grand huit dans la Big Apple.

 

Nouvelle année et nouvelles résolutions.

 

L’équipe débute l’année 2014 avec un très encourageant voyage dans le Texas. Victoire face aux Spurs et Mavericks et une défaite stupide face à Houston. New York resserre les boulons en défense et retrouve un jeu collectif séduisant. La machine semble avoir trouvé le bon mécanisme et les fans se remettent à rêver de Playoffs.

 

Ce renouveau des Knicks n’était malheureusement que temporaire. Les défauts reviennent très vite, des tensions entre joueurs naissent, les rumeurs de trades sont constantes et l’effectif joue sur courant alternatif. Série de victoires, série de défaites, série de victoires, série de défaites. L’équipe enchaîne les hauts et les bas, le bilan stagne et les possibilités d’accrocher les Playoffs diminuent.

 

Seuls quelques moments nous font oublier notre saison difficile. Comme ce soir du 24 janvier qui restera gravé dans la tête des supporters New Yorkais. Carmelo Anthony plante 62 points ( ! ) face aux Charlotte Bobcats au Madison Square Garden, dans un match qu’il contrôle du début à la fin et qu’il survole, à l’image de son panier du milieu de terrain au buzzer de la mi-temps.

Mais à côté, les blessures ne s’arrêtent plus. On perd jusqu’à la fin de l’exercice Martin et Bargnani. Un peu moins grave mais embêtant tout de même, Felton, Prigioni, Stoudemire et Shumpert connaîtront également des pépins physiques. Le nombre de matchs ratés par les joueurs pour cause de blessures, tourne autour des 200 cette saison.

Avec un effectif ravagé, on finira le mois de février avec un catastrophique bilan de 2 victoires et 11 défaites. L’équipe n’est plus.

 

Le futur de Carmelo Anthony est de nouveau un sujet sensible, Mike Woodson est sur la sellette, une manifestation des supporters New Yorkais prend place. La franchise sombre.

 

Une dernière lueur d’espoir.

 

Avec un bilan de 21 victoires pour 40 défaites avant la dernière ligne droite de la saison, on voyait difficilement les Knicks revenir sur la 8ème place. Et pourtant New York décide soudainement de se remettre à jouer. Le mois de mars commence par un sans faute avec 8 victoires de suite.

 

L’arrivée de Phil Jackson pour un poste de dirigeant, remotive les troupes, et tout redevient possible aux yeux des fans. En parallèle, nos adversaires directs à la 8ème place perdent tour à tour.

 

Et la bataille finale arriva. Atlanta ne cesse de perdre, notamment à cause des blessures de leurs joueurs majeurs que sont Al Horford et Paul Millsap, et New York revient doucement mais sûrement sur leur très convoitée place pour les Playoffs.

Mais encore une fois, on retombe dans nos travers. On arrive à battre Indiana et faire des matchs solides, mais derrière, on laisse filer un match contre Cleveland jouant sans Irving par exemple ou encore le match historique face aux Lakers dans lequel on se prend 51 points dans le 3ème quart-temps. On ne sait plus ce que veut l’équipe. Dans les médias, ils affichent leur envie de faire les Playoffs, mais sur le terrain, ils ne le montrent pas forcément.

 

Tout cela n’est pas du tout rassurant. Et malgré un dernier sursaut d’orgueil, cela n’a pas suffit à l’équipe pour atteindre les Playoffs, laissant Atlanta s’offrir une série face aux Pacers au premier tour.

 

 

Saison terminée pour New York. Avec un bilan de 37 victoires et 45 défaites, bien loin des attentes de début de saison, l’équipe a déçu.

Désormais, Phil Jackson a quasiment carte blanche pour rebâtir la franchise et cela passe par un renouvellement du contrat de Carmelo Anthony selon lui. L’été va être chargé, et on pourra commencer à apercevoir les lignes directrices du plan pour le futur de la franchise.

Pour ce qui est de cette saison, comme un sentiment d’inachevé. Une saison jamais débutée. Ou alors sur le tard. Trop tard.