David Griffin : « Love n’a jamais pensé à aller voir ailleurs »

debats sports image par defaut
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Le General Manager des Cavaliers, David Griffin, était à Las Vegas pour observer Joe Harris ainsi que ses récents choix de draft évoluer en Summer League.



Durant la mi-temps du match contre les Nets, il a pris le temps d’adresser les récents mouvements de la franchise. Il parle en détails de Kevin Love, LeBron James, Brendan Haywood et bien plus.

Comme souvent, cette interview de David Griffin nous permet d’explorer en détail le fil de sa pensée ainsi que son ressenti sur la position actuelle des Cavaliers.

Votre intersaison se déroule-t-elle comme prévue avec la prolongation de contrat de Kevin Love ?

« Je ne sais pas si tout s’est déroulé aussi calmement que prévu, mais je suis reconnaissant de la manière dont nous avons géré les choses. Tout ce que disaient les médias à son (Kevin Love) sujet et de ses visites à Los Angeles, c’était si stupide. Cela n’a jamais été vrai.

Nous avons eu de très bonnes conversations avec lui. Notre dernier rendez-vous après la fin de la saison était fantastique. Il a été très ouvert à propos de sa contribution et de ce qu’il pourrait améliorer, les choses qu’on aurait pu mieux faire pour l’aider, mais il n’a jamais pensé aller voir ailleurs. Donc en effet, je suis très reconnaissant qu’il nous ait fait confiance.

Evidemment, sa relation avec LeBron, ou plutôt son rendez-vous avec LeBron a été décisif. Leur relation importe beaucoup à nos yeux. Personne n’aurait dit qu’il ne s’entendait pas, mais on peut toujours renforcer nos liens, pas vrai ? On ne peut pas « trop s’entendre ». C’était une discussion qui était nécessaire.

Par rapport à LeBron, vers la fin de la saison, cela paraissait assez évident qu’il pensait pouvoir gagner le titre avec ce groupe. Je pense qu’il était satisfait de la manière dont l’effectif était construit et des pièces qui l’entouraient. »

Souhaitez-vous faire revenir J.R. Smith et Matthew Dellavedova ?

« Dans la mesure du possible, nous aimerions faire revenir les deux. Dans le cas de Delly, le fait qu’il soit un agent libre restreint change toute la procédure. Avec J.R., je ne voudrais pas donner de détails sur nos conversations, mais c’est un joueur que j’aimerais faire revenir. Nous allons trouver un moyen. »

Est-ce que vous souhaitez régler le cas de Tristan Thompson avant de signer d’autres joueurs ?

« Je ne pense pas. Nous pouvons définir nos priorités dans l’ordre que nous souhaitons maintenant. Nous étions vraiment concentrés et investis afin de faire revenir les joueurs que nous avons signé. Désormais, nous devons trouver un terrain d’entente avec les joueurs restants et leur proposer les offres justes. Je ne pense pas que le timing importe. »

Pensez-vous qu’un accord sera trouvé dans un futur proche ?

« Je l’espère. Proche, je ne sais pas, mais je l’espère. »

Plus ça dure, plus les négociations ternissent, non ?

« Il est restreint. Nous l’apprécions vraiment, je pense que nous trouverons un accord. Ce n’est pas ce que l’on pourrait qualifier de frustrant. »

Il y a-t-il une limite à vos dépenses ?

« Je ne pense pas qu’il s’agisse de définir une limite, mais plutôt de flexibilité, et la possibilité de se créer des opportunités. On ne veut pas dépenser sans compter. Il s’agit d’investir de manière justifiée lorsque l’occasion se présente. Nous essayons encore de profiter de nos opportunités.

Par exemple, lorsque nous avons acquis le contrat de Brendan Haywood, nous n’avions pas encore trois joueurs aux contrats maximums, ni un joueur proche du max. Donc nous avons essayé de mettre en place des sign-and-trade mais désormais, nous ne pouvons même plus le faire à cause de l’apron*. Notre marge de manœuvre a donc été considérablement réduite sur le marché.

Dans cette situation, il s’agit plus de trouver une pièce qui puisse nous apporter plutôt que de faire attention à une limite dans nos dépenses. La saison dernière, nous avions une flexibilité fantastique qui nous a permis de faire venir (Timofey) Mozgov grâce à une trade exception. Si je me retrouve avec une même trade exception en janvier, qui me permet d’identifier précisément les besoins de mon équipe et la possibilité d’y remédier, j’adorerais ça. »

* – lorsqu’une équipe se situe à plus de $4 millions au-dessus de la luxury tax, elle se place dans l’apron. C’est à dire qu’elle ne peut pas recevoir de joueur dans le cadre d’un sign-and-trade lorsqu’elle a utilisé sa mid-level exception. Si le sign-and-trade en place fait descendre l’équipe en dessous de l’apron, cette transaction sera alors validée (ce qui n’est pas le cas des Cavaliers).

Quand est-ce que le contrat de Brendan Haywood arrive à expiration ?

« Le 31 juillet. Si nous ne trouvons aucune transaction qui nous convienne d’ici-là, nous essaierons de créer une trade exception avec. »

Dans quelle mesure grandira le rôle de Kevin Love ?

« Je pense qu’il a beaucoup discuté avec le coach à ce propos. Je pense que LeBron et le coach ont également discuté de cela. Kevin nous permet d’avoir une autre menace lorsque LeBron se repose. Kyrie était celui qui prenait en charge l’attaque lorsque LeBron n’était pas là, et nous n’avons pas été assez efficace afin d’intégrer Kevin et rendre le travail de Kyrie plus facile. Nous avons l’opportunité de le mettre au poste haut et de faire passer l’attaque par lui plus souvent, de le mettre dans des situations qui lui correspondaient bien à Minnesota.

Coach et Ty Lue se sont déjà penchés sur la question, ont observé ce qu’il faisait bien là-bas (à Minnesota) et évaluent différentes possibilités afin de soulager LeBron et Kyrie offensivement. »

Mo Williams apporte-t-il les qualités de créateurs que vous souhaitiez ?

« Il apporte un peu de ça, mais je pense que la beauté de Mo réside surtout en sa capacité à espacer le terrain. Nous avons déjà trois joueurs qui dominent le ballon avec des qualités de création spéciales. Donc je le vois principalement jouer sans ballon, puisqu’il nous permet de faire la même chose qu’avec Kyrie. Ils sont dans des positions interchangeables.

La signature de Mo est une bonne chose pour nous. Il nous apporte une certaine polyvalence que l’on aurait aimé avoir en finale. »

Quelle position reste-t-il à combler ?

« Quand on regarde l’effectif, même en comptant J.R., il nous faut un ailier pour suppléer LeBron. Quelqu’un qui puisse le soulager régulièrement. Nous regardons la Summer League pour voir si le profil recherché se trouve ici. Nous jetons également un œil vers la freeagency pour voir si certaines pièces pourraient correspondre.

Notre marge de manœuvre est évidemment limitée, donc nous ne pouvons pas viser les meilleurs profils disponibles. Encore une fois, l’incapacité de mettre en place en sign-and-trade nous handicape légèrement. »

Faites-vous attention à ce que font les autres équipes ou juste la votre ?

« Les deux. Nous devons nous concentrer sur ce qui est juste pour notre effectif et construire selon nos besoins. Cela dit, je fais très attention à ce que les autres équipes font, même dans notre conférence. L’Est s’est renforcé. Ce n’est pas forcément une bonne chose pour nous, mais nous ne pouvons pas réagir en fonction des autres… Cela importe peu. Cela n’affectera pas notre confiance, mais nous sommes conscients de ce qui se passe autour de nous. »

Des informations sur l’état de Kyrie Irving et Anderson Varejao ?

« Kyrie se rétablit correctement. Il est à Miami (avec son agent). Il se concentre parfaitement sur son protocole de guérison et il se sent bien. Il est dans les temps.

De même pour Andy, il se sent très bien. Il voulait participer aux finales mais il n’a pas apprécié qu’on lui dise non. Donc je pense qu’il sera prêt pour le camp d’entraînement. »

Et Kevin Love ?

« Pareil. Nous pensons que tout le monde sera prêt à temps. »

Traduction de l’interview donnée par David Griffin à la presse lors de la mi-temps du match des Cavaliers face aux Nets en Summer League le 11 juillet 2015.