Dallas a l’avenir devant lui

debats sports image par defaut
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Début mai 2013, les Stars de Dallas entament une révolution. Après une 5è saison consécutive sans playoffs, le propriétaire Tom Gaglardi décident de faire un grand ménage. Le GM, Joe Nieuwendyk, et le coach, Glen Gulutzan, sont remerciés, tout comme le capitaine emblématique Brenden Morrow, échangé aux Pittsburgh Penguins contre Joe Morrow, dans ce qui fut appelé ironiquement le « Two-Morrow Trade », après une saison qui se conclue comme les 5 précédentes : Un début en fanfare avant de s’écrouler petit à petit et de rater une nouvelle fois la post-saison.



De petites choses qui en annoncent des grandes. Quelques semaines plus tard, tout change au Texas. Nouveau logo, nouvelles couleurs, nouveau capitaine en la personne du très prometteur Jamie Benn, mais surtout un nouveau duo GM-Coach à travers Jim Nill et Lindy Ruff, qui avait subi la loi de Dallas en 1999 lors de la seule et très contestée victoire finale des Stars en NHL. Intervient alors le premier « blockbuster trade » de l’ère Nill. Loui Eriksson, meilleur joueur de l’effectif, est envoyé à Boston en compagnie de Joe Morrow, Reilly Smith et Matt Fraser, contre le très prometteur mais très décrié Tyler Seguin ainsi que l’expérimenté Rich Peverley et Ryan Button, qui n’est qu’un appoint à l’échange.

Seguin, l’homme providentiel ?

Ce qui s’apparente à un coup de folie à l’été 2013 s’avérera être, 8 mois plus tard, un coup de génie. Tyler Seguin forme avec Jamie Benn un des duos les plus prolifiques de la NHL, le premier cité finissant 4è pointeur de la ligue et 5è meilleur buteur, le second faisant sa première entrée dans le top 10 de sa carrière. Accompagnés du jeune rookie Valeri Nichuschkin, ils ont fait tremblé tous les filets de la ligue nationale, et ont porté les verts jusqu’à une première participation en playoffs depuis la finale de conférence perdue face à Détroit en 2008.

Derrière ce « trio magique », se cachent bien souvent les joueurs de l’ombre, à l’image du jeune français Antoine Roussel, une des pestes de la NHL, ce type de joueur que l’on déteste chez les autres, mais que l’on adore s’il est dans notre équipe, capable de marquer des points comme de mettre des poings dans le visage de ses adversaires, il a intimidé pas mal d’équipes lorsque les moments-clés de la saison arrivaient. Associé à Cody Eakin, jeune centre arrivé de Washington lors de la draft 2012 contre Mike Ribeiro, et Ryan Garbutt, il a fait partie du trio d’agitateurs le plus prolifique de la saison.

Cependant tout n’est pas rose dans le Texas, et il y a encore quelques points noirs à un éventuel deuxième titre dans les années à venir, à commencer par Erik Cole, un des plus gros contrats de l’équipe, qui montre à chaque match un manque d’implication clair et qui devient presque un boulet pour l’équipe au vu de son salaire assez haut.
La défense est également à pointer du doigt. Entre erreurs de jeunesse, et manque évident d’apport offensif, ce qui fait gagner les gros matches a fait « couler » les Stars lors des moments importants où l’attaque, cruellement en panne lorsque Seguin et Benn ne marquaient pas, ne réussissait pas à trouver la faille.

Et l’avenir dans tout ça ?

Pour pallier ces problèmes, Nill compte sur de très jeunes mais très prometteurs défenseurs, à l’image de Jamie Oleksiak, Patrik Nemeth ou encore Brenden Dillon, qui devraient être l’avenir. Mais Nill a surtout proposé un nouveau « blockbuster trade » en allant acquérir Jason Spezza, qui n’était plus en odeur de sainteté du côté d’Ottawa, en échange d’Alex Chiasson, ainsi que son compère Ales Hemsky lors de la free agency pour former un deuxième duo de scoreurs dans l’optique du titre. L’effectif est très prometteur sur le papier, si la mayonnaise prend, avec un coach du niveau de Ruff, Dallas devrait vite retrouver les sommets.

Soyons clairs, avec l’énorme concurrence à l’Ouest, qui a fourni 4 des 5 derniers champions NHL, Dallas a très peu de chance d’aller chercher la Stanley Cup en 2015. Mais en conservant une ossature plus qu’intéressante, et en donnant de l’expérience aux jeunes pousses, les texans seront de très sérieux concurrents dans les années à venir, tout en étant le poil à gratter de la saison qui arrive.