Atlanta Hawks @ Indiana Pacers, Game 1, 101-93

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Indiana-Atlanta – Game 1 –

Des Pacers toujours en grande difficulté

(93-101)



Si sur le papier le duel paraît déséquilibré, ceux qui auront suivi la NBA ces dernières semaines sauront qu’il ne l’est peut-être pas tant que ça. En effet en 2014, Indiana rencontre énormément de difficultés tandis qu’Atlanta a réalisé une dernière ligne droite lui permettant de se qualifier pour ces play-off aux dépens des Knicks. Plus que les courbes de formes inversées, c’est une véritable opposition de style à laquelle nous allons avoir droit entre des Hawks portés par un jeu collectif huilé face à des Pacers se reposant essentiellement sur leur défense et leurs individualités en attaque.



 

Les Pacers se montraient d’emblée très agressifs en ouvrant la marque par un dunk de David West, les Hawks faisaient circuler la balle très vite afin de trouver des positions ouvertes à trois points. C’est d’ailleurs sur un 3+1 que Paul Millsap créa le premier écart du match, profitant de la faute de George Hill. La raquette des Pacers très perturbée par le placement de leurs homologues d’Atlanta, Pero Antic profita du laxisme défensif de Roy Hibbert pour alourdir la marque et donner un avantage de sept points aux Hawks avant le premier temps-mort (16-9). Paul George se réveilla en fin de quart-temps sur un joli move devant DeMarre Carroll et inscrivit ses deux premiers points du match après ses trois échecs initiaux. Shelvin Mack et CJ Watson se répondirent coup sur coup à trois points juste avant la sirène signalant la fin de ce premier quart-temps dans lequel les Hawks auront dominé leurs homologues au rebond (15 prises contre 7) grâce notamment à une activité intéressante de Carroll. 28-22 pour les Hawks.

Le deuxième quart temps débuta tambour battant pour des Pacers piqués dans leur orgueil. Par l’intermédiaire d’un superbe Lance Stephenson auteur de six points d’affilée, ils infligèrent un 8-2 aux Hawks afin de revenir immédiatement à égalité. La marque s’équilibre donc entre un collectif parfaitement huilé du côté d’Atlanta face aux individualités de l’Indiana et notamment Lance Stephenson, toujours aussi spectaculaire, ainsi qu’un Paul George enfin dans son match en enquillant onze points dans ce seul quart-temps. Une faute idiote de Lou Williams permit aux Pacers de créer pour la première fois un écart de six points en leur faveur. Néanmoins, la joie fut de courte durée car Kyle Korver, auteur de cinq points d’affilée dont une claquette au buzzer, envoya les deux équipes aux vestiaires sur une parfaite égalité (50-50).

Les Hawks débutèrent cette seconde mi-temps pied au plancher en infligeant un 8-0 à des Pacers trop attentistes et punis notamment par un 2+1 de Paul Millsap. L’ailier-fort All Star, à l’image de ses coéquipiers se montrait immédiatement plus agressif vers le panier, répondant probablement aux  consignes de Mike Budenholzer lors de la pause. Les Pacers ne s’en laissaient pas compter et revenaient à deux petits points d’Atlanta grâce à un entreprenant Paul George. Mais c’est à ce moment-là que les deux stars géorgiennes, Paul Millsap et Jeff Teague, prirent les affaires en main en infligeant un cinglant 14-0 aux hommes de Frank Vogel afin de porter le score à 74-58. Jeff Teague sur le banc pour la fin de ce troisième quart-temps, Indiana n’en profitait pas à l’image d’un Paul George de nouveau très maladroit, et Atlanta attaquait la dernière ligne droite avec un confortable avantage au score (80-66).

Que dire de ce dernier quart-temps ? Pas grand-chose en fait. En effet, ce ne fut qu’un énorme « garbage time » entre un huitième de conférence qui aura dominé ce match de la tête et des épaules chez un leader de l’Est affichant encore une fois au grand jour, si cela était encore nécessaire, ses énormes carences offensives. En 2014, Indiana n’est en effet qu’une équipe banale, défendant bien mais incapable de marquer un adversaire au fer rouge en attaque. Les Hawks se permettaient même de compter jusqu’à vingt points d’avance dans une Bankers Life Fieldhouse totalement aphone. Le score final fut donc de 101-93 et Indiana va devoir vite réagir afin de ne pas subir une terrible désillusion en se faisant éliminer au premier tour par une équipe au bilan négatif en Saison Régulière.

 

J’ai aimé

– Jeff Teague et Paul Millsap. Les deux leaders des Hawks en l’absence d’Al Horford n’ont pas failli malgré un début de match compliqué pour Millsap. Auteurs de 28 et 25 points ils ont mis à mal par leur vitesse et leur technique la défense si bien en place d’Indiana. Ce cross-over suivi d’un step-back à 3 points de Teague sur Evan Turner est d’ailleurs à voir absolument.

– DeMarre Carroll. Le joueur de l’ombre par excellence. L’ailier titulaire des Hawks a réalisé un excellent match en défense en limitant George à 33% au shoot. Il a été également très actif au rebond avec 10 prises.

– Elton Brand. 0 points, 5 rebonds, 4 fautes, 3 blocks. Rien de bien transcendant me direz-vous si l’on ne se fie qu’à cette ligne de stats. Et bien détrompez-vous, le grand Elton est extrêmement précieux pour son équipe en sortie de banc. Son expérience agit sur tous ses partenaires et il régule parfaitement le tempo défensif de son équipe. Nul doute qu’avec ce niveau de performance, Atlanta se fera un plaisir de le prolonger pour la saison prochaine.

 

Je n’ai pas aimé

– Frank Vogel. Il va falloir que ce coach ait le cran de modifier quelque chose dans son dispositif car sinon il mènera tout droit son équipe à l’élimination. Pourquoi ne pas tenter le pari Mahinmi titulaire ? Cela aurait peut-être le mérite de secouer un peu Roy Hibbert en le sortant de son petit confort. Quid de Copeland ou Allen pourtant plus mobiles donc plus aptes à créer de bons match-up face aux intérieurs fuyants d’Atlanta ? Pourquoi ne pas accorder plus de temps de jeu à Watson qui pourrait apporter du scoring en sortie de banc ? Ce sont toutes ces questions auxquelles va devoir répondre Vogel. Et vite de préférence.

– Le jeu offensif d’Indiana. Que c’est pauvre… En s’en remettant exclusivement à ses individualités, Indiana creuse elle-même sa tombe. Aucun jeu collectif, aucun système décent, l’équipe s’en remet exclusivement à Paul George et Lance Stephenson pour créer des situations sur des un contre un. Un basket dans lequel Luis Scola n’est que l’ombre de lui-même.

– Roy Hibbert. Alors certes il n’est pas responsable de tout, mais il mériterait une grande soufflante dans les oreilles. Il n’a jamais fait l’effort de défendre sur Antic qui s’écartait du cercle et semblait totalement perdu en attaque. Roy, si tu attends de rencontrer le Heat pour te réveiller, tu risques bien de ne jamais arriver jusque-là…

 

(Cet article nous est écrit par un dénommé Hugo D. qui a fait un très bon boulot. On a eu du mal à alimenter le blog cette année pour cause d’emplois du temps très chargés. Il n’empêche que nous en sommes un peu sortis et nous allons pouvoir reprendre un bon rythme. La rédaction de Pacers France qui n’existe pas vous salue bien bas)