10 raisons de faire l’impasse sur la draft 2013

debats sports image par defaut
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La foire annuelle des meilleurs joueurs universitaires se profilent et les franchises s’apprêtent à annoncer leurs choix. Cependant, est-ce bien là un événement important de la saison NBA ? Si la draft reste un passage obligé pour entrer en NBA, cette étape perd de son éclat et de son intérêt.  Top 10 des raisons (redondantes) de ne pas faire l’impasse sur la cérémonie de la draft 2013.



  • Car la majorité des joueurs n’ont pas assez de vécu en NCAA

En prenant en considération la mock draft de nos confrères de chez draftexpress (dernière mise à jour : 11 juin),  4 seniors seraient draftés au premier tour. Pour rappel, le cursus universitaire se compose idéalement et logiquement de quatre années : freshmen, sophomore, junior et senior. Autant dire que rares sont les joueurs à profiter de la fac et à bosser leurs fondamentaux.

En ne prenant que les joueurs du premier tour, ils étaient 4 à se présenter à la précédente draft avec 4 années de basket universitaire dans les jambes, 6 en 2011 et 5 en 2010, sur trente étudiants…

Certes un passage de 4 ans à la fac n’est pas un gage de réussite (certains seniors des récentes draft se sont bien ramassés, voir Damion James ou Nolan Smith) et certains joueurs ont sauté la case « college » avec talent (Kobe, Lebron et Garnett en tête) mais ils sont rares.

Nous préférons donc citer Jordan, Shaq, Barkley, juniors lors de leur draft, ou encore Nash, Duncan, Ewing, seniors lors de leurs entrées dans la ligue.

Certes et comme le disait récemment Tracy McGrady, les joueurs universitaires ont le choix entre approfondir leurs acquis ou un chèque de 12M$ d’Adidas. Rares sont ceux qui estiment le bénéfice d’une saison supplémentaire en NCAA.

  • Car aucun de ces joueurs ne changera la face de leurs franchises

C’est un fait. Depuis trois ans, aucun joueur n’a réussi à prendre son équipe à son compte comme avaient pu le faire des rookies tels LeBron, Jordan ou encore Duncan. Certes, nous trouvons de tels joueurs tous les dix ans mais en trois draft, les jeunes universitaires n’ont pas bouleversé la hiérarchie.

Sur les 90 derniers joueurs draftés, nous n’avons que 2 sélectionnés au All-Star Game. Par comparaison (c’est-à-dire en excluant les monstres sélectionnés dès leurs premières années), Wade a mis deux ans pour être sélectionné, tout comme Vince Carter et Brandon Roy et un an pour Derrick Rose et Kevin Garnett.

La prochaine draft, annoncée (à raison) comme faible, ne semble pas déroger à la récente coutume.

  • Car le phénomène Shabazz Muhammad a déjà périclité

Péricliter : verbe intransitif signifiant décliner, battre de l’aile, aller vers la ruine.

Synonyme : dépérir.

Potentiel First Pick avant d’entrée à la fac, il a été successivement convaincu d’avoir touché des primes puis d’avoir menti sur son âge (sans que l’on puisse lui en imputer la responsabilité avec certitude). Pas encore en NBA et déjà plus ingérable que la plupart des joueurs NBA.

Autant dire que le talent est peut-être là mais pas le professionnalisme. Dans tous les cas, un tel joueur ne pousse pas à grand intérêt.

  • Car les rookies vont rejoindre les mêmes franchises de bas de tableau

Le système égalitaire de la draft qui veut que les plus mauvaises franchises d’une année N choisissent les meilleurs joueurs universitaire de l’année N+1 trouve ses limites lorsque ces meilleurs joueurs universitaires n’ont pas le niveau requis (voir point 1 et 2).

Parmi les 14 équipes de la loterie de cette draft, 11 avaient déjà été dans les 14 premières équipes à choisir lors de la draft 2012 (en considérant que le choix du Thunder de cette draft appartient aux Raptors, et que le 10ème choix des Hornets l’année passée été dévolu aux Timberwolves). Ainsi, seuls le Magic, les 76ers et les Mavericks débarquent dans la loterie.

Parmi ces mêmes 14 équipes de la loterie 2013, on en retrouve 9 dans la draft 2011 et 9 également dans la draft 2010. Notons aussi que les Wizards, Jazz, Kings et donc Raptors (même si leur choix de cette année tombe dans l’escarcelle du Thunder) réussissent l’exploit de terminer dans la loterie lors des quatre dernières draft.

Ainsi, avec 8 choix de draft sur les 3 dernières années (dont 5 du premier tour), les Wizards n’arrivent toujours pas à éviter de sélectionner un nouveau rookie dès le 3ème choix cette année.

  • Car les Lakers ne vont toujours pas choisir au 1er tour

Et oui, cela va donc faire quatre ans que les Lakers n’ont pas sélectionné un joueur au 1er tour. Le dernier sélectionné se nomme Toney Douglas, qui n’aura pas porté longtemps le jersey californien.

Et cela ne risque pas de s’arranger puisque les Lakers ont transféré un 2nd choix de 2014 et un 1er choix de 2015 dans l’échange pour récupérer Steve Nash.

  • Parce qu’il n’est nul besoin de veiller toute la nuit pour connaître le prénom de Livio Jean-Charles

  • Car la densité annoncée de la draft 2014 a conduit des joueurs moyens à précipiter leur inscription

Ainsi, nombreux sont ceux qui en profitent pour précipiter leurs inscriptions et devancer la draft annoncée forte de 2014, lors de laquelle ils risquaient d’être choisis plus loin, voire pas du tout.

Et ce genre d’informations ne risque pas de renforcer notre intérêt pour cette cuvée 2013.

  • Car le probable First Pick ne jouera pas avant 2014

En voilà un point qui ne joue pas en faveur d’une cuvée talentueuse. Si Cleveland utilise son 1er choix pour un joueur qui va manquer les deux premiers mois de la saison, c’est dire l’opinion que les scouts des Cavs doivent avoir sur le reste des inscrits.

Et comme cela ne suffisait pas, un autre joueur du Top 5, Alex Len arrivera dans la ligue avec une blessure de fatigue à la cheville.

  • Car Rudy Gobert ne fait que baisser dans les mocks

De potentiel Top 5, le français arrive désormais à la fin du premier tour : 21ème chez le Jazz pour nbadraft, 19ème chez les Cavs pour draftexpress, 23ème pour Gary Parrish de CBS Sports.

Annoncé comme un des meilleurs défenseurs de la draft et avec un draft combine de haut niveau, il n’arrive cependant pas à faire oublier son physique de coton tige et son shoot à faire passer le Shaq pour Ray Allen.

Pire que la fin de draft, Joel Brigham de Hoopsworld l’annonce chez les Bucks avec le 15ème choix. Non vraiment si c’est pour atterrir à Milwaukee, autant ne pas s’inscrire.

  • Car des joueurs comme Kobe Bryant ne sont pas potentiellement identifiables dans cette draft et que ça fait (trop) longtemps qu’un rookie n’a pas fait son gamin pour refuser de joueur à Charlotte.

Et pourtant à l’époque les Hornets ne sont pas les perdreaux de l’année. Aujourd’hui on comprendrait mieux pourquoi un rookie refuserait de jouer chez Son Altesse.

Mais il faut croire que les rookies sont tellement prêts à tout pour leurs salaires qu’ils en oublient l’amour du maillot. Dommage.